Le cardinal Verdier pose la première pierre de l'église Saint-Pierre-de-Chaillot (1933).
La paroisse Saint-Pierre de Chaillot remonte au XIe siècle[1]. En 1790, c'est l'une des 51 paroisses urbaines du diocèse de Paris. L’église actuelle est construite dans les années 1930, en deux fois, et achevée en 1938. Elle est l'œuvre de l'architecte Émile Bois, alors architecte en chef de la ville de Paris. Le financement de la construction est entièrement assuré par une donation des fidèles.
L'ancienne église, située au même endroit mais de moindre superficie, est détruite, en deux fois, lors de la construction de la nouvelle. Elle ouvrait sur la rue de Chaillot, seule une chapelle avec une façade en brique ouvrait sur l'avenue Marceau. Il ne reste rien de cet ancien édifice, sauf une statue de la Vierge, la Vierge de Chaillot[2].
Initialement, la nouvelle église devait être isolée, mais les immeubles alentour n'ont jamais été détruits[2].
En 1990, la ville de Paris a lancé un concours international pour la construction de grandes orgues qui sont construites et installées en 1994 par le facteur d'orgue Daniel Birouste[4].
Depuis 2001, le festival « Chaillot-Grandes Orgues » se déroule dans l'église tous les deux ans.
L'église se compose de trois parties : un clocher de 65 mètres de hauteur qui domine l'ensemble et se trouve sur l'avenue Marceau, une église basse, invisible car construite comme une crypte au-dessus de laquelle s'élève l'église principale avec un clocher central. Le bâtiment se caractérise aussi par sa façade monumentale sur l'avenue.
L'église basse a une forme de croix grecque. Elle a une superficie de 820 m2 avec de gros piliers qui soutiennent une voûte inclinée en béton. L'aspect de l'ensemble et l'autel consacré aux morts de la Première Guerre mondiale lui donnent un aspect de catacombe.
L'église haute reprend la forme de la croix grecque. Elle a une superficie de 1 960 m2 et présente une coupole centrale encadrée de quatre autres coupoles plus petites construites sur des plans octogonaux, rappelant l'art byzantin.
Le clocher et la façade relient l'ensemble. Cette dernière, massive, comprend un porche d'entrée à trois arcs en plein cintre surmonté d'un immense tympan sculpté par Henri Bouchard qui représente la vie de saint Pierre. Le haut de la façade s'ouvre sur une petite rangée de fenêtres carrées et deux balcons lui donnant un air d'une fortification médiévale.
Le , Émile Driant, alors capitaine, épouse, en l'église Saint-Pierre-de-Chaillot à Paris, Marcelle Boulanger, l’une des filles du général Georges Boulanger.
Les funérailles de plusieurs personnalités se sont déroulées dans l'église :