Il se peut que ces informations soient de nature spéculative et que leur teneur change considérablement alors que le scrutin approche puis passe. La dernière modification de cette page a été faite le 2 juillet 2024 à 12:09.
Le choix de cette dissolution est pris après la défaite de la liste Renaissance aux élections européennes qui ont eu lieu le 9 juin 2024[1].
Contexte
Forces en présence
Ce scrutin anticipé, avec une campagne courte de moins de trois semaines, est marqué par le faible nombre de candidatures dans chacune des circonscriptions, respectivement 5, 4 et 5 candidats, soit 14 au total[2], contre 8, 9 et 10 lors du scrutin précédent en 2022.
Les différents camps politiques s'organisent différemment des élections de juin 2022.
Ainsi, la gauche, à l'exception de Lutte Ouvrière, se présente unie, sous la bannière du Nouveau Front populaire, derrière les trois députés sortants de la NUPES, les insoumis Damien Maudet (1re circonscription) et Manon Meunier (3e) et le socialiste Stéphane Delautrette (2e). Deux ans plus tôt, la gauche était déjà unie dans la 1re circonscription, mais comprenait deux autres candidatures dans la 2e, et une autre dans la 3e.
Le RN présente à nouveau Sabrina Minguet dans la 2e circonscription, seule candidate du parti à avoir atteint le second tour en 2022, ayant alors bénéficié da la division du camp macroniste. Albin Freychet, responsable départemental du RN, est à nouveau candidat lui aussi dans la 3e, tandis que c'est la cheffe du RN en Creuse, Camille Dos Santos de Oliveira, qui remplace Christiane Gédoux dans la 1re.
Par ailleurs, la droite et le centre adoptent une posture, originale en France, en s'entendant pour ne présenter qu'une seule candidature par circonscription, réunissant la majorité présidentielle sortante et la droite républicaine, à l'image du rassemblement réalisé au conseil municipal de Limoges depuis 2014. Cette « alternative républicaine »[3] présente Isabelle Négrier, élue Renaissance à Panazol, dans la 1re circonscription, l'élue MoDem de Limoges Marie-Ève Tayot dans la 2e, et le LR Gilles Toulza, adjoint au maire de Couzeix, dans la 3e. En 2022, macronistes, centristes et républicains s'étaient présentés séparément (ce camp était représenté par 3 candidatures distinctes dans la 2e circonscription, et même 4 dans la 3e ; dans ces deux circonscriptions, le candidat officiel de La République en marche faisait face à une dissidence).
Outre Lutte Ouvrière, qui propose des candidats historiquement habitués aux scrutins législatifs (Claudine Roussie était déjà candidate en 1978, Daniel Mournetas en 1981), Debout la France est également présent dans chacune des circonscriptions.
La campagne est marquée par la prise de position de Guillaume Guérin, président de Limoges Métropole, qui en cette qualité critique le Nouveau Front populaire et défend les candidats d'union droite-centre, ce qui est dénoncé par des élus de l'agglomération[4].
Plusieurs réunions publiques se tiennent durant cette courte campagne. La plus importante est celle qui se déroule le en plein air sur le Champ de Juillet, à Limoges, à l'initiative des candidats de la gauche, et qui réunit quelques figures politiques nationales comme Clémentine Autain ou Johanna Rolland[5].
Est élu au premier tour le candidat qui réunit la majorité absolue des suffrages exprimés et un nombre de voix au moins égal au quart des électeurs inscrits dans la circonscription, soit 25 %. Si aucun des candidats ne satisfait ces conditions, un second tour est organisé entre les candidats ayant réuni un nombre de voix au moins égal à un huitième des inscrits, soit 12,5 %. Les deux candidats arrivés en tête du 1er tour se maintiennent néanmoins par défaut si un seul ou aucun d'entre eux n'a atteint ce seuil. Au second tour, le candidat arrivé en tête est déclaré élu[8],[9].
Le seuil de qualification basé sur un pourcentage du total des inscrits et non des suffrages exprimés rend plus difficile l'accès au second tour lorsque l'abstention est élevée. Le système permet en revanche l'accès au second tour de plus de deux candidats si plusieurs d'entre eux franchissent le seuil de 12,5 % des inscrits. Les candidats en lice au second tour peuvent ainsi être trois, un cas de figure appelé « triangulaire ». Les second tours où s'affrontent quatre candidats, appelés « quadrangulaire » sont également possibles, mais beaucoup plus rares[7],[10].
Partis et nuances
Les résultats des élections sont publiés en France par le ministère de l'Intérieur, qui classe les partis en leur attribuant des nuances politiques. Ces dernières sont décidées par les préfets, qui les attribuent indifféremment de l'étiquette politique déclarée par les candidats, qui peut être celle d'un parti ou une candidature sans étiquette[11].
Tous les autres partis se voient attribuer l'une ou l'autre des nuances suivantes : EXG (extrême gauche), DVG (divers gauche), ECO (écologiste), REG (régionaliste), DVC (divers centre), DVD (divers droite), DSV (droite souverainiste) et EXD (extrême droite). Des partis comme Debout la France ou Lutte ouvrière ne disposent ainsi pas de nuances propres, et leurs résultats nationaux ne sont pas publiés séparément par le ministère, car mélangés avec d'autres partis (respectivement dans les nuances DSV et EXG)[14].