Le premier tour des élections municipales françaises de 2020 à Mulhouse a eu lieu le . Le second tour, initialement prévu le , est reporté en raison de la pandémie de maladie à coronavirus. Face à la crise sanitaire liée au coronavirus Covid-19 qui frappe particulièrement le département du Haut-Rhin, la tenue des élections municipales nécessite des moyens mis en place par la mairie pour limiter la propagation (gants, gel hydroalcoolique, stylos et machines de votes désinfectées régulièrement au cours de la journée...)[1].
Mode de scrutin
Le mode de scrutin à Mulhouse est celui des villes de plus de 1 000 habitants. Dans les communes de 1 000 habitants et plus, l'élection des conseillers municipaux se déroule selon un scrutin de liste à deux tours avec représentation proportionnelle : les candidats se présentent en listes complètes avec la possibilité de deux candidats supplémentaires. Lors du vote, on ne peut faire ni adjonction, ni suppression, ni modification de l'ordre de présentation des listes. Un deuxième tour est organisé si aucune liste n'atteint la majorité absolue et au moins 25 % des inscrits au premier tour. Seules les listes ayant obtenu aux moins 10 % des suffrages exprimés peuvent s'y présenter. Les listes ayant obtenu au moins 5 % des suffrages exprimés peuvent fusionner avec une liste présente au second tour.
Afin de déterminer le nombre de sièges par liste, on attribue d'abord la moitié (arrondie si nécessaire à l'entier supérieur) des sièges à pourvoir à la liste qui a le plus de voix ; les autres sièges sont répartis entre toutes les listes présentes au dernier tour ayant eu plus de 5 % des suffrages exprimés (y compris la liste majoritaire) à la représentation proportionnelle à la plus forte moyenne.
Particularité de la ville, le vote s'opère avec des machines à voter qui sont présentes dans les 64 bureaux de vote mulhousiens.
Élu en 2014, le maire de Mulhouse, Jean Rottner, cède son fauteuil à la suite de son élection à la présidence de la région Grand-Est le . La loi interdisant de cumuler la présidence de deux exécutifs, il est remplacé par sa première adjointe, Michèle Lutz. Il reste cependant élu au conseil municipal de Mulhouse en qualité de premier adjoint.
Le groupe majoritaire (41 élus) exclut deux de ses membres fin 2018 (Fatima Jenn, ex-adjointe) et début 2019 (Denis Rambaud) tandis qu'Emmanuelle Suarez, élue de l'opposition, rejoint la majorité. En juin 2019, la majorité municipale obtient le ralliement de 4 élus du groupe d'opposition socialiste Mulhouse solidaire et fraternelle (Claudine Boni Da Silva, Dominique Caprili, Malika Schmidlin Ben M'Barek et Hasan Binici). La majorité détient désormais 44 élus à moins d'un an des municipales.[réf. nécessaire].
Souhaitant briguer le mandat de maire et sollicitant pour cela l'investiture de La République en marche, Lara Million, conseillère municipale de la majorité, quitte Les Républicains dont elle était issue. Elle est finalement soutenue officiellement par le parti présidentiel début et annonce quitter le groupe majoritaire au conseil municipal. Son départ entraîne celui de trois autres élus du groupe.
Christelle Ritz (RN), 42 ans, professeur d'allemand au lycée. Elle était candidate aux élections municipales de 2008 sur la liste de Jean-Marie Bockel (en 14e position). Après avoir été élue, elle est nommée adjointe aux questions sociales sous le mandat de Bockel mais également sous celui de son successeur, Jean Rottner. En 2012, elle devient conseillère municipale déléguée aux universités. Elle est ensuite exclue du groupe majoritaire en 2013, elle siège alors comme sans étiquette dans l'opposition. Elle rejoint le FN en 2015[5]. Elle est soutenue par La Droite populaire[6].
Lara Million (DVD, investie par LREM), 51 ans : l'investiture de LREM a fait l'objet d'une intense bataille entre Fatima Jenn (ancienne adjointe et actuelle conseillère départementale pour le canton de Mulhouse-2), Lara Million (conseillère départementale du canton de Mulhouse-3, vice-présidente de M2A et candidate LR dissidente aux élections législatives de 2017 dans la 6e circonscription du Haut-Rhin) et Frédéric Marquet (manager du commerce, ancien élu municipal et actuel président de l’association Mulhouse j’y crois). Elle est rejointe par le Mouvement démocrate (MoDem)[7], Agir[8], le Parti socialiste[3], le Parti animaliste[9] et le Mouvement écologiste indépendant[10]. Le député MoDem Bruno Fuchs figure sur la liste[7]
Fatima Jenn (sans étiquette), 56 ans : malgré la décision de la commission nationale d'investiture d'En Marche, Fatima Jenn annonce qu'elle sera candidate pour son association, Osons Mulhouse[11].
Michèle Lutz, 61 ans : Michèle Lutz, titulaire d’un brevet de maîtrise de coiffeur et d’une capacité en droit, a été artisan-exploitant d’un salon de coiffure à Mulhouse pendant plus de trente ans, et tout particulièrement engagée en faveur de l’artisanat (présidente de la corporation des coiffeurs de 2006 à 2016, vice-présidente de la chambre des métiers et de l’artisanat). Première adjointe de Jean Rottner depuis 2014 elle a été élue maire le . Par ailleurs, première vice-présidente de Mulhouse Alsace Agglomération chargée de l’enseignement, des nouvelles économies émergentes, de l’emploi et de la formation depuis et elle est également présidente de l’association Sémaphore Mulhouse Sud-Alsace depuis 2014.
Renoncement
Alain Favaletto, ex-secrétaire départemental du RN 68 (poste qu'il occupe jusqu'en ), il souhaite monter une liste divers droite.
Régis Baschung (Unser Land), 56 ans, technicien, mènera la liste Mulhouse pour tous / Milhüsa fer allà soutenue par Unser Land, par Régions et peuples solidaires et par des citoyens engagés pour la ville de Mulhouse, pour la Démocratie directe, l'éthique financière et le climat. Il rejoint Romain Spinali et sa liste J'aime Mulhouse en étant en 3e position sur cette liste.