Venus de Lorraine, les Fabius forment depuis le milieu du XIXe siècle une longue lignée d’antiquaires, « brocanteurssédentaires », selon la formule légale.
Le grand-père d’Élie, Joseph, né en Moselle, commis-marchand de son état, s’appelait en réalité Lion et choisit de prendre Fabius comme patronyme lorsqu’en 1808 les juifs reçurent le droit de porter un nom de famille. Joseph meurt en 1843 à Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle).
Élie Fabius, antiquaire parisien originaire de Haguenau, est le fils d'Emmanuel Fabius (1807-1882) et de Marie Hemmerdinger (1832-1901)[1],[2]. Marié avec Berthe Isaac-Cerf (1872-1969), il est le père d'André Fabius (1908-1984), antiquaire, le grand-père de Laurent Fabius, homme politique et ancien Premier ministre, et de François Fabius (1944-2006), antiquaire.
L'oncle paternel d'Élie Fabius, Auguste Fabius (1803-1885), est le grand-père du journaliste Gustave Fabius, dit Fabius de Champville (1865-1946).
Élie Fabius était un passionné de souvenirs de Napoléon et de La Fayette et un ardent défenseur de l'art du XIXe siècle et, alors que les antiquaires de l’époque boudaient le mobilier et les objets Empire, il en fera l’une de ses spécialités.
Il était aussi proche du monde du théâtre, dont la famille Guitry.
↑Emmanuelle Polack, « L’art d’obtenir une virginité de provenance », in: Le Marché de l’art sous l’Occupation, 1940-1944, Tallandier, 2019, pp. 136-137.