Emmanuel est né dans une famille d'un ingénieur-horticole connu, Jean Laborey (1910—2001[3]), l'un des fondateurs de l'A.P.B.F. (Association des Parcs Botaniques de France[4]) et le Président cofondateur du Conservatoire des collections végétales spécialisées[5] à l'honneur de qui provient une variété de camélias japonaise[6] et son épouse, Clotilde Marie Cécile Denise Raoux[2]. Emmanuel est le dernier de six enfants du couple : Marie-Annick, Vincent, Véronique, Pascale et Denis.
Théâtre
En 1968, Éric Laborey et son ami Jean-Luc Jeener, qui avaient respectivement 17 et 18 ans, créent la troupe de théâtre « La Compagnie de l'Élan »[7] en donnant le Dom Juan de Molière au lycée Janson-de-Sailly à Paris[8]. Officiellement formée en 1976, la troupe monte un grand nombre de pièces, d'abord avec des moyens de fortune dans différents coins de Paris et sa banlieue : la Conciergerie, la Cité universitaire mais aussi des églises et des cryptes[9].
La compagnie alterne les pièces pour enfants, comme Le Fils du dragon et La Belle Sarrasine (1979) au Théâtre 13, avec des œuvres plus austères, comme Le Rachat (1979) au Théâtre Essaïon, voire monumentales, comme L'An Mil (1980) à la Cité universitaire avec pour chacune, plus d'une trentaine de comédiens. Deux thèmes, intimement liés l'un à l'autre hantent la plupart des œuvres créées : la question du mal, du péché, et celle du devenir de l'humanité[10].
Les mises en scène de la « Compagnie de l'Élan » sont largement couvertes par la presse et reçoivent des commentaires bienveillants. À propos de Barbe Verte, mis en scène par Éric Laborey en 1981 au Théâtre 13, Nicole Jeanson écrit dans Loisirs Jeunes :
Le travail d'Éric Laborey est également apprécié par René Bailly dansTélé 7 jours : « Il s'agit d'un spectacle de fête, d'un conte pour adultes (et pourquoi pas aussi pour les enfants), animé et coloré. »[12]L'Express ajoute « …cette minicomédie musicale, pauvre en moyens matériels, riche de trouvailles et d'humour. Les comédiens d'Éric Laborey savent tout faire avec entrain, les décors se dévissent avec drôlerie, la musique baigne tout cela comme une version moderne d'un court opéra-bouffe d'Offenbach. Une soirée de plaisir et de bonne humeur. »[12]Télérama fait l'éloge de la mise en scène : « Par l'équipe de La Belle Sarrazine, une comédie-bouffe qui mêle joliment rythmes de rock et mélodies tendres. La mise en scène d'Éric, pétille comme un feu d'artifice. Les décors nous enchantent. Bref, tandis que les parents rêvent — ou philosophent — les enfants trépignent de joie. »[12]
Éric Laborey débute au cinéma en 1969 dans le film L'Homme de désir de Dominique Delouche aux côtés d'Emmanuelle Riva ; il y incarne le personnage principal, Rudy, un jeune délinquant pris en affection par Étienne qui acceptera peu à peu tous les sacrifices pour le sortir de ses dérives.
Le dans le 16e arrondissement de Paris, Éric Laborey a épousé la comédienne Anne Marbeau[18],[19], avec laquelle il eut deux fils : Arnaud Laborey (né en 1976) et Étienne Laborey (né en 1981).
L'acteur s'est suicidé le à l'âge de 31 ans au siège de la « Compagnie de l'Élan » dans la rue Saint-Maur[2].