Le 41e régiment de tirailleurs coloniaux (41e RTC) est créé le , en partie avec des vétérans du 1er régiment de chasseurs malgaches. Ce régiment, ex-12e bataillon de chasseurs malgaches (BCM) et décoré de la croix de guerre 1914-1918, avait été renforcé en 1917 par des cadres du 41e régiment d'infanterie coloniale et c'est à ce titre que le 41e RTC porte le numéro 41. Il hérite cependant des traditions du 12e BCM et non du 41e RIC[1].
En 1925, le régiment devient le 41e régiment de tirailleurs coloniaux de marche[1] et part au Maroc, combattre dans la Guerre du Rif[2].
Le 41e régiment de tirailleurs malgaches est recréé le à partir du dépôt du 41e RTC[3]. En 1928, le 44e bataillon de mitrailleurs malgaches quitte Reims et rejoint La Roche-sur-Yon où il devient 3e bataillon du 41e RTC. Les deux autres bataillons du régiment quittent Rennes et Vitré et partent en garnison à Fontenay-le-Comte[4],[5]. Le régiment est alors constitué de malgaches encadrés par des Blancs[6].
En 1931, il est renommé 41e régiment de mitrailleurs malgaches[3] puis le , 41e régiment de mitrailleurs d'infanterie coloniale[1], composé en plus grande proportion d'européens[3]. Il rejoint Toul à cette date, puis Puttelange-aux-Lacs et Sarralbe vers 1935[7]. Il est rattaché à la 3e division d'infanterie coloniale en temps de paix[8].
« régiment d'élite. Sous le commandement énergique du colonel Tristani a tenu un secteur sur le front de la Sarre pendant toute la durée de la guerre. Le ayant subi une puissante offensive ennemie préparée depuis des semaines et menée par des forces très supérieures, a, en dépit de la violence des attaques appuyées par un bombardement intense d'artillerie et d'aviation, maintenu intégralement ses positions et infligé à l'ennemi un échec des plus sévères. Du 15 au , conformant ses mouvements à la manœuvre en retraite des troupes de l'est, est malgré de lourdes pertes, l'extrême fatigue, la pénurie de vivres et de munitions, défendu le terrain pied à pied. Grâce à la froide résolution des cadres et de la troupe, par l'habileté de la manœuvre, par la vigueur des contre-attaques, notamment le au passage du canal de la Marne au Rhin, le à Réchicourt, a conservé jusqu'à la fin son ascendant sur l'ennemi. »[10]
Drapeau du régiment
Les noms des batailles s'inscrivent en lettres d'or sur le drapeau[11] :
↑ abc et dAntoine Champeaux, « Le patrimoine de tradition des troupes indigènes », Revue historique des armées, no 271, , p. 89–106 (ISSN0035-3299, lire en ligne, consulté le )
↑Anthony Clayton, France, Soldiers and Africa, Brassey's Defence Publishers, , 444 p. (ISBN0-08-034748-7), p. 367
↑« Nouvelles militaires », La Liberté, (lire en ligne, consulté le )
↑« Armée coloniale », La Tribune de Madagascar, (lire en ligne)
↑Inspection générale du recrutement des militaires de carrière. République française. Ministère de la guerre, Guide-memento à l'usage des offices de renseignements. Engagements, rengagements. Admission dans le corps des sous-officiers de carrière (troupes métropolitaines et coloniales), (lire en ligne)
↑ ab et c« Les Troupes Coloniales en 1939-40 : la mobilisation et la période d'attente », L'Ancre d'or, no 256, (lire en ligne)
↑Décision no 12350/SGA/DMPA/SHD/DAT relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées (no 27), (lire en ligne), p. 120