Le 9e régiment de spahis algériens (9e RSA) est une unité de cavalerie (spahi) de l'armée d'Afrique, créé en 1921 et dissout en 1962.
Création et historique
Maroc
Ce régiment est créé en 1921 à partir de deux escadrons du 3e RSA et de deux escadrons du 4e RST[1]. Il est à Vienne en janvier 1925. Il part au Maroc de 1925 à 1927 (guerre du Rif)[1].
En 1939, les deux régiments de la brigades sont envoyés sur la frontière suisse en cas de violation de la neutralité suisse par les Allemands[3]. Son escadron de mitrailleuses et d'engins ayant été cédé à un autre groupement, le 9e RSA doit subir le choc de l'armée allemande sans armement anti-char[réf. souhaitée]. Pour couvrir la retraite du 45e corps d'armée vers le Jura, une partie du régiment s'installe le au Trou au Loup (tunnel de Morre à Besançon) qu'il défend le lendemain au côté du 52e groupe de reconnaissance de division d'infanterie. Le reste du régiment défend Vercel du 18 au 20, seuls deux pelotons échappant à la capture[3].
En 1954, le 9e ESA est à la frontière tunisienne avec l'Algérie en ne laissant qu'un peloton réduit à Khenchela. En décembre 1954, après le début de la Guerre d'Algérie, l'escadron, à l'exception de son peloton détaché (qui formera le 11e escadron de spahis algériens), rejoint la région minière de Boukhadra. Il est engagé dans les opérations contre les indépendantistes de l'ALN et le , un des pelotons est capable grâce à ses chevaux de rattraper et neutraliser un groupe de combattants algériens. Les 9e et 11e ESA constituent le le 9e groupe d'escadrons de spahis algérien (9e GESA) à Corneille près de Batna. Plusieurs spahis désertent et rejoignent le FLN. Le groupe d'escadrons part dans la zone de Blandan en juillet 1956. Toujours à cheval malgré le terrain difficile de la région (marais et dunes côtières), il reçoit un peloton d'automitrailleuses M8. Renommé 9e groupe d'escadrons de spahis, il rejoint Oued Zenati en décembre 1958. Le , il devient le 9e régiment de spahis avec le renfort du 24e régiment de dragons dissout. Constitué de deux escadrons montés, d'un escadron à pied et d'un escadron de commandement et de soutien, il reçoit un escadron à pied supplémentaire en janvier 1960. En mai 1960, le 9e RS est rattaché à la 4e division d'infanterie en rejoignant les hauts plateaux du sud Oranais, à Lafontaine avec des détachements à Aflou et Frenda. Le régiment est motorisé à partir de février 1962, conservant un peloton monté par escadron[5].
Le régiment est dissous définitivement en septembre 1962[4].
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L'insigne de 1956, utilisé par le 9e GESA puis le 9e RS[5], est constitué d'un croisant de lune, avec une queue de cheval et un fanion au chiffre 9, rouge, or et noir.
Inscriptions à l'étendard
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[7] :
↑René Grando, Jacques Queralt et Xavier Febrés, Camps du mépris : des chemins de l’exil à ceux de la Résistance (1939-1945). 500 000 républicains d’Espagne indésirables en France, Perpignan, Llibres del Trabucaire, , 2e éd., 191 p. (ISBN2-905828-32-3), p. 186.
↑ abcdefghi et jMark Bruschi, « Le 9e Spahis en Algérie », Uniformes magazine, no 256, , p. 8-16 (lire en ligne).
↑Thierry Moné, 15 mai 1940, le mercredi de La Horgne : de la mémoire à l’histoire. : La campagne de mai-juin 1940 de la 3e Brigade de Spahis (thèse de doctorat en Histoire), Université Paris 4 Paris-Sorbonne, (lire en ligne), « Notice n° 67. PEILLON (1886-1976) », p. 781-789.
↑Décision no 12350/SGA/DMPA/SHD/DAT relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées (no 27), (lire en ligne), p. 85.
↑Thierry Moné, 15 mai 1940, le mercredi de La Horgne : de la mémoire à l’histoire. : La campagne de mai-juin 1940 de la 3e Brigade de Spahis (thèse de doctorat en Histoire), Université Paris 4 Paris-Sorbonne, (lire en ligne), « Notice n° 01. AGHA MIR (1904-1970) », p. 478-482.