En 1922 puis 1928, Nicolas Brücher, peintre luxembourgeois, réalise respectivement les peintures de la chapelle des novices puis les peintures de la chapelle de Saint Benoit[3]. En 1924, le peintre belge René de Cramer y ajoute également ses œuvres[4],[5]. En 1935 le peintre Nicolas Untersteller y peint a fresco.
En , les moines sont expulsés de leur abbaye par les autorités allemandes qui occupent le grand-duché. Les nazis la transforment en centre des jeunesses hitlériennes. Ils saccagent littéralement les décors chrétiens et s'acharnent sur les images avec violence. Les moines ne peuvent réintégrer le bâtiment qu'en 1945.
Après la guerre, un ouvrage paraît pour présenter la désolation de l'abbaye qualifiée d' "abbaye martyre"[6]. Les moines réparent et restaurent le bâtiment. La nouvelle décoration est plus moderne mais aussi plus sobre et plus austère.
L’abbaye est affiliée à la congrégation de Solesmes. Suivant la règle de saint Benoît, les moines partagent leur temps entre la prière chorale commune, l’étude méditative de l’Écriture sainte (Lectio divina) et le travail intellectuel ou manuel (Ora et labora). L’office divin les appelle à se retrouver sept fois à l'église pour les diverses « heures », rythmant leur journée du chant des psaumes à la gloire de Dieu. La célébration eucharistique solennelle communautaire et publique est le centre de leur vie.
L'abbaye s'illustre également de la tradition du chant grégorien, en tant que fondation de Solesmes. Notamment, son maître de chœur Dom Pierre Thomas est nommé en 1948 professeur du chant grégorien auprès de l'Institut pontifical de musique sacrée à Rome. Toutefois, il y meurt soudainement en 1951[7].
Robert Weber, qui a dirigé la première édition de la Vulgate de Stuttgart, y meurt également en 1980[8].
Personnalités
Chœur de l'église abbatiale avec l'autel tétramorphe et l'ambon.
Le moine de l'abbaye Dom Jean Leclercq, éminent érudit de patristique, a aidé à guider le renouveau de la vie monastique catholique au cours de la dernière moitié du XXe siècle.
Un autre moine de l'abbaye, Dom Paul Benoit, était un compositeur de musique d'orgue principalement liturgique.
L'écrivain islandais Halldór Laxness (1902–1998), s'est converti au catholicisme durant un séjour à l'abbaye en 1923. La communauté monastique a financé une mission catholique en Scandinavie pendant de nombreuses années.
Le compositeur australien d’origine luxembourgeoiseGeorges Lentz a écrit son morceau de guitare électrique d'une durée d’une heure Ingwe lors d'un séjour à l'abbaye.
Liste des abbés
1894-1903 : Dom Edouard du Coëtlosquet, père abbé de la communauté à Saint-Maur de Glanfeuil, avant l'expulsion à Baronville (1901)[9]
↑Un des fondateurs est Dom Paul Renaudin (18 avril 1864 Mont-Saint-Jean,Sarthe- 3 août 1947 Bourguillon Fribourg, Suisse) abbé du 25 janvier 1907 au 11 novembre 1919 et qui ne doit pas être confondu avec l'écrivain Paul Renaudin (1873-1964)
↑dackus.it, « Abbaye> Histoire », sur abbaye-clervaux.lu (consulté le )
↑(nl) Albert de Graeve, « Bruno René De Cramer – ik vertel het jullie liever zelf... », Ghendtsche Tydinghen, (lire en ligne [PDF])