Mobilisé dans la réserve de la territoriale lors de la Première Guerre Mondiale, d'abord affecté à l'arrière comme garde voie, il passe à sa demande au 405e RI pour être envoyé au front.
Il tombe à quarante-trois ans près de Neuville-Saint-Vaast, lors de l'attaque du en direction du Bois de la Folie.
Le caporal Amédée Guiard est cité à l'ordre de l'armée par le général Desprez le . (Croix de guerre avec palme de bronze).
L’œuvre la plus célèbre d’Amédée Guiard est Antone Ramon, un roman sur la vie de collège et sur les amitiés particulières. Le texte paraît d’abord en feuilleton dans le quotidien parisien dirigé par Marc Sangnier : La Démocratie (no 943 à 1014, du au ). Puis il est publié en volume en 1914 mais saisi par les allemands. Il est re-publié en 1919.
Ce texte paraît alors que Henry de Montherlant, de quatorze ans le cadet d’Amédée Guiard, n’a encore rien publié. Mais l’ouvrage sera mentionné dans les premières pages de La Ville dont le prince est un enfant, qui aborde le même thème. Montherlant dira plus tard à propos d’Antone Ramon :
« Le plus beau roman sur les amitiés particulières est Antone Ramon, d’Amédée Guiard, professeur à Sainte-Croix, mais que je n’ai pas connu personnellement. Il y a dans ce livre un frémissement, un pathétique, une noblesse exceptionnels. Amédée Guiard, qui appartenait au Sillon, fut tué à la guerre de 1914. Quiconque s’intéresse à ce sujet doit lire Antone Ramon[4]. »
Œuvres d’Amédée Guiard
La fonction du poète : étude sur Victor Hugo, Bloud et Gay, 1910.
Virgile et Victor Hugo, thèse de Doctorat ès Lettres, Bloud et Cie, 1910.
Carnet intime de guerre (préface de Maurice Barrès), Bloud et Gay, 1917.
Le mystère de Saint-Denis, mistère en 5 actes d'après un manuscrit du XVIe siècle inédit, Mamers, Gabriel Enault, 1924.
Le Poème de l'enfance, suivi de "Les Oiseaux" d'Aristophane, fragments traduits en vers français, Bloud et Gay, 1926.
Carnet intime (préface de Mgr Petit de Julleville), Bloud et Gay, 1929.
Bibliographie
Jean des Cognets, L’un d’eux : Amédée Guiard, Bloud et Gay, 1921.
Hubert-Aubert, « Amédée Guiard » in : Anthologie des écrivains morts à la guerre de 1914-1918, tome III, Edgard Malfère, 1925.
Edward Montier, « Amédée Guiard » in : Jeunes chefs de file, Spes, 1938.
André Barbier, « Amédée Guiard » in : Les hommes célèbres et personnalités notables du Giennois du IXe siècle à nos jours, Gien, Imprimerie Jeanne d’Arc, s.d. [1964].