Anne Vignot nait le à Dole d'un père ouvrier à l'usine Solvay de Tavaux et d'une mère femme au foyer[1],[2],[3],[4]. Elle grandit dans la cité ouvrière de Tavaux, rue Berthelot[5], avec son frère et ses trois sœurs[2],[4]. Elle est scolarisée à l'école primaire de Tavaux et au lycée technique Les Mesnils Pasteur de Dole, où elle obtient un baccalauréat G1 en secrétariat[6],[5].
Elle a un fils, né en 1988, qu'elle a élevé seule[2],[4].
Aux élections municipales de 2014 à Besançon, elle rejoint la liste d'union de la gauche portée par Jean-Louis Fousseret, qui recueille 33,6 % des voix au premier tour, puis 47,38 % au second tour. Réélu maire, Jean-Louis Fousseret la nomme adjointe chargée du développement durable, de l'environnement, du cadre de vie et de la transition énergétique.
Anne Vignot annonce le son intention de briguer la succession de Jean-Louis Fousseret aux élections municipales de 2020 à Besançon en déclarant vouloir mener une liste d'union de la gauche réunissant EELV, G·s, LFI, le PCF et le PS[9]. Elle ne parviendra toutefois pas à s'unir avec la France insoumise, qui présentera sa propre liste, des dissensions étant trop importantes notamment sur le dossier de l'urbanisation des Vaîtes, de la gratuité des transports, ou la rénovation urbaine de Planoise[10].
En mars 2019, Anne Vignot, Christophe Lime, adjoint au maire et membre du PCF, et Joseph Gosset, porte-parole de l'association À gauche citoyens ! se rassemblent dans un collectif dénommé « L'Équipe » en vue d'une candidature unique de la gauche pour les élections municipales[11]. Lors d'une conférence de presse se déroulant le au Kursaal, L'Équipe officialise la candidature d'Anne Vignot comme tête de liste[12]. Au début du mois d'octobre, L'Équipe enregistre le ralliement du Parti socialiste et de son candidat Nicolas Bodin, ainsi que de la section locale du parti Génération.s menée par l'ancienne députée socialiste frondeuse Barbara Romagnan, faisant d'Anne Vignot la tête d'une liste d'union de la gauche. Elle lance sa campagne le au Kursaal en présence des autres figures de proue du rassemblement[13].
Le 21 décembre, le nom de la liste menée par Anne Vignot, « Besançon par nature », est dévoilé et le soutien de trois nouvelles formations, le Parti radical de gauche, Cap21 et Urgence écologie, est officialisé[14]. La composition de la liste est présentée le samedi sur le site de la Malcombe : la moyenne d'âge est de 47 ans et elle comporte 14 élus sortants et 26 personnes issues de la société civile[15],[16]. En deuxième position se trouve le socialiste Nicolas Bodin, 48 ans, deuxième adjoint lors de la mandature 2014-2020 ; Christophe Lime, chef de file du Parti communiste est en quatrième position ; l'ancienne députée socialiste et désormais membre de Génération.s Barbara Romagnan est en dernière position.
Le , une trentaine d'élus et anciens élus de la ville et de la région publient un texte de soutien à la candidate : « Nous sommes convaincu·e·s qu’Anne Vignot et son équipe feront de Besançon une ville pleinement ancrée dans le XXIe siècle : une ville où il fait bon vivre, une ville résiliente, une ville durable, une ville attractive. »[17]. Parmi les signataires se trouvent la présidente socialiste de la région Bourgogne-Franche-ComtéMarie-Guite Dufay, l'ancienne députée socialiste Barbara Romagnan, le sénateur Martial Bourquin, l'ancien conseiller régional écologiste et frère du maire sortant Alain Fousseret, et des anciens ou actuels adjoints du maire sortant. Le , elle reçoit le soutien de la maire de Paris, Anne Hidalgo, et de la maire de Rennes, Nathalie Appéré[18].
Le , à l'issue du second tour des élections municipales qui se tient durant la pandémie de Covid-19 et qui est marqué par une abstention record, la liste qu'elle conduit arrive en tête avec 43,83% des voix, devant celles de Ludovic Fagaut (LR) et d'Éric Alauzet (LREM)[19],[20],[21], ce qui représente environ 17% des électeurs inscrits et 10 % des habitants[22]. Le , elle est élue maire par le conseil municipal de Besançon, devenant ainsi la première femme à occuper cette fonction[22]. Le , elle est élue présidente de Grand Besançon Métropole par le conseil communautaire[23].
Politique municipale et prises de position
En décembre 2021, à l'occasion de la journée internationale des migrants, Anne Vignot et un de ses conseillers municipaux présentent leur plan d'accueil pour les migrants dans les années à venir : environ 350 réfugiés seront accueillis annuellement sur le territoire bisontin. Elle s'engage à signer la charte de l'association nationale des villes et territoires accueillants (ANTIVA). Cette charte oblige les acteurs des territoires à se rassembler pour trouver des solutions d'accueils. Afin de réussir cette insertion, des logements seront trouvés, l'accès aux soins et à l'éducation sera facilitée[24].
Polémiques
Durant l'été 2018, elle se trouve au cœur d'une polémique à la suite de la parution d'un arrêté antimendicité que le Maire Jean-Louis Fousseret a signé sans l'avoir mis aux voix de l'assemblée municipale[25]. Anne Vignot a demandé le retrait du texte[25] et regretté cette approbation[26].
Publications
Dir. avec Monique Clavel-Lévêque, Cité et Territoire : colloque européen, Béziers, 24-26 octobre 1997, t. II, Paris, Presses universitaires de Franche-Comté, , 276 p. (ISBN2-913322-07-7)
Équilibres et rupture dans les écosystèmes depuis 20 000 ans en Europe de l'Ouest : Actes du colloque international de Besançon 18-22 septembre 2000, Presses universitaires de Franche-Comté, , 488 p. (ISBN978-2-84627-057-1)