Dans les années 1840, il devient le principal collaborateur d'Ingres pour les portraits. Il travaille sur le Portrait de Ferdinand-Philippe, duc d'Orléans peint en 1842 et les différentes versions exécutées après sa mort. Ingres lui confie également les répliques que la famille royale lui commande. À la même époque, on lui doit les portraits du jurisconsulte François-André Isambert et de son épouse. Quelques années plus tard, il peint Adèle et Jean-Baptiste Gèze, alors propriétaires de l'hôtel d'Assézat, à Toulouse, où leurs portraits sont exposés à l'entrée de la salle Clémence Isaure[2].
Pichon lui-même nous dit qu'il avait collaboré au Portrait d'Ingres à l'âge de soixante-dix-neuf ans conservé au musée des Offices à Florence. Le , il écrivait au directeur des Beaux-Arts : « Je viens d'apprendre que vous aviez décidé de faire exécuter pour le musée de Versailles divers portraits d'hommes illustres contemporains. Je sollicite de votre bienveillance d'être chargé de celui de mon maître et ami Ingres dont j'ai été le collaborateur pendant bien des années, notamment pour son portrait qu'il a offert jadis au musée de Florence. Je crois sans amour-propre, que personne mieux que moi n'est en mesure de reproduire les traits du grand maître… »[3].
Sainte Geneviève distribuant le pain aux pauvres, entre 1851 et 1855, peinture murale ;
Sainte Geneviève guérit sa mère aveugle, entre 1851 et 1855, peinture murale ;
Saint Germain d'Aux, entre 1851 et 1855, peinture murale.
église Saint-Séverin, chapelle Saint-Michel ou des Saints-Anges : Le Pape saint Clément envoyant des missionnaires ans les Gaules, 1859, peinture murale.
église Saint-Sulpice, chapelle Saint-Charles Borromée : Procession de saint Charles Borromée pendant la peste de Milan, 1867, peinture murale.
↑Éric Moinet, Le Temps des passions. Collections romantiques des musées d'Orléans, Orléans, musée des Beaux-Arts, (ISBN2-910173-07-0), n°293.
Annexes
Bibliographie
Geneviève Lacambre et Jean Lacambre, Pierre-Auguste Pichon, élève d'Ingres, Montauban, Bulletin du musée Ingres no 28, , p. 23-29
Annie Merle, L'École de Toulouse, Biarritz, Atlantica, (ISBN9782758803362).
Bruno Foucart, Le renouveau de la peinture religieuse en France (1800-1860), Paris, Arthéna, , p. 224 (ISBN9782903239077).
Christophe Charle et Daniel Roche, Capitales culturelles, capitales symboliques : Paris et les expériences européennes, XVIIIe – XXe siècles, vol. 63, Paris, Publications de la Sorbonne, , p. 222 (ISBN9782859444372).