Gordon passe un an en tant que chercheur postdoctoral à enseigner au California Institute of Technology, puis il se voit proposer un poste à UCLA[3]. Mais il est enrôlé dans l'armée américaine, où il travaille avec Wernher von Braun. Les calculs de Gordon sur les interactions gravitationnelles de la Terre et la Lune avec le satellite contribuent au succès et à la longévité d'Explorer 1, qui est lancé en 1958 et reste en orbite jusqu'en 1970[4]. Arrivé à l'UCLA en 1959, Gordon y reste pendant toute sa carrière universitaire, devenant professeur titulaire en 1967 et prenant sa retraite à la fin de l'année 1992.
Recherche
Basil Gordon est bien connu pour les identités dites de Göllnitz-Gordon[5],[6], qui généralisent les identités de Rogers-Ramanujan[7]. Il a également formulé le « problème des douves gaussiennes » ou douves de Gauss, encore non résolu en 1962[8]. Existe-t-il une suite infinie de nombres premiers gaussiens (nombres premiers dans l'anneau des entiers de Gauss) de telle sorte que la distance entre les nombres premiers successifs soit bornée ? Une telle suite n'existe pas pour les nombres premiers ordinaires, car il existe des écarts arbitrairement grands entre les nombres premiers (par exemple pour tout n la suite , est une suite de (n-1) nombres composés).
Krishnaswami Alladi, George Andrews, Ken Ono et Richard J. McIntosh, « On the work of Basil Gordon », Journal of Combinatorial Theory, Series A, vol. 113, , p. 21–38 (DOI10.1016/j.jcta.2005.10.004, lire en ligne [archive du ] , consulté le ).