La région de Benassay présente un paysage de plaines vallonnées plus ou moins boisées et de bocages. Le terroir se compose[3] :
de Bornais (ce sont des sols brun clair sur limons, profonds et humides, à tendance siliceuse) (pour 83 %) et d'argile à silex peu profonde (pour 9 %) sur les plateaux du Seuil du Poitou ;
de calcaires (pour 3 %) dans les vallées étroites et encaissées et les terrasses alluviales ;
de sols sur granite rose (pour 5 %) sur les collines et les plateaux des massifs anciens.
Hydrographie
La commune est traversée par la Boivre sur une longueur de 5 km.
D’une manière générale[4], le temps est assez sec et chaud pendant l’été, moyennement pluvieux en automne et en hiver avec des froids peu rigoureux.
La température moyenne est de 11 °C. Juillet est le mois le plus chaud (maximale absolue 40,8 °C en 1947). Janvier est le mois le plus froid (minimale absolue –17,9 °C en 1985). 9 °C à peine sépare les moyennes minimales des moyennes maximales (cette séparation est de 6 °C en hiver et de 11 °C en été). L’amplitude thermique est de 15 °C.
Histoire
Entre LIMONUM (Poitiers) et SANCIACUM (Sanxay), centres importants de l'installation romaine en Aquitaine, BENACIACUM (Benassay) forme un pont de passage privilégié sur la Boivre dans son cours supérieur (une source du château de l'Epinay recèle encore des soubassements gallo-romains).
Le pays est défriché sur l'initiative du féodal du chapitre de Saint-Hilaire de Poitiers qui reçoit d'Aliénor d'Aquitaine, le bénéfice des droits seigneuriaux attachés à la seigneurie de Benassay, seigneurs ou moines de Saint-Hilaire dotent chaque communauté d'un édifice pour le culte du type église fortifiée flanquée d'une grange dîmière.Une charte en latin datée 1187 cite la transaction établie entre le Chapître de St Hilaire et un nommé Jean de Fleuri( Johannes de Floriaco) au sujet de quelques dîmes dans la paroisse de Benassay. Cette charte a été relevée par Dom Fonteneau (Bibliothèque François-Mitterrand à Poitiers).
Construites aux XIe et XIIe siècles, les chapelles de Benassay (Saint-Hilaire) et de Nesdes (Saint-Mathieu) adoptent les traits élémentaires de l'art roman poitevin. Il faut cependant noter que les réfections, les pillages, les destructions ou les emprunts ont plus ou moins noyé l'édifice originel dans un ensemble de style composite.
Le développement urbain du village de Lavausseau, par l'extension de l'artisanat et des tanneries déséquilibre la démographie de cette commune rurale entraînant la revendication de responsabilités municipales.
Par deux fois, le cadre administratif de 1789 éclate :
le 24 novembre 1819, la commune de Nesdes au sud, est rattachée à Benassay parce que non viable ;
le 11 juillet 1868, le village de Lavausseau à l'est est détaché de l'ensemble précédemment formé et gagne son autonomie.
La commune relève du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la Sécurité sociale de la Vienne, de la cour d’assises de la Vienne.
Services publics
Les réformes successives de La Poste ont conduit à la fermeture de nombreux bureaux de poste ou à leur transformation en simple relais. Le service postal est maintenu en mairie de Boivre-la-vallée.
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[9].
En 2016, la commune comptait 853 habitants[Note 1], en diminution de 3,83 % par rapport à 2010 (Vienne : +1,03 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Les surfaces agricoles utilisées ont augmenté et sont passées de 3 749 hectares en 2000 à 4 105 hectares en 2010. 44 % sont destinées à la culture des céréales (blé tendre essentiellement mais aussi orges et maïs), 27 % pour les oléagineux (colza et tournesol), 1 % pour les protéagineux, 22 % pour le fourrage et 3 % reste en herbes.
15 exploitations en 2010 (contre 25 en 2000) abritent un élevage de bovins (2 914 têtes en 2010 contre 1 955 têtes en 2000). C’est un des troupeaux de bovins les plus importants de la Vienne qui rassemblent 48 000 têtes en 2011[12].
15 exploitations en 2010 (contre 24 en 2000) abritent un élevage d'ovins (4 107 têtes en 2010 contre 7 271 têtes en 2000). Cette évolution est conforme à la tendance globale du département de la Vienne. En effet, le troupeau d’ovins, exclusivement destiné à la production de viande, a diminué de 43,7 % de 1990 à 2007[12]. En 2011, le nombre de têtes dans le département de la Vienne était de 2 014 300[13].
L'élevage de chèvres a disparu en 2010 (314 têtes sur 3 fermes en 2000). Cette disparition est révélatrice de l’évolution qu’a connu, en région Poitou- Charente, cet élevage au cours des deux dernières décennies: division par trois du nombre d’exploitations, augmentation des effectifs moyens par élevage (38 chèvres en 1988, 115 en 2000), division par 10 des chèvreries de 10 à 50 chèvres qui représentaient 50 % des troupeaux en 1988, et multiplication par 6 des élevages de plus de 200 chèvres qui regroupent, en 2000, 45 % du cheptel. Cette évolution des structures de production caprine a principalement pour origine la crise de surproduction laitière de 1990-1991 qui, en parallèle des mesures incitatives, a favorisé des départs d’éleveurs en préretraite et encouragé l’adaptation structurelle des élevages restant[14].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L'église de Nesde est inscrite comme monument historique depuis 1932 pour son élévation.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.