Les bolos se caractérisent par un manche en bois durindigène ou en corne d'animal (comme celui du carabao)[6], une soie pleine et une lame en acier qui s'incurve et s'élargit, souvent considérablement, à son extrémité[1],[5], ce qui déplace le centre de gravité aussi loin que possible vers l'avant, donnant au bolo un élan supplémentaire pour couper[6].
Les bolos dits de jungle, destinés au combat plutôt qu'aux travaux agricoles, ont tendance à être plus longs et moins larges à l'extrémité[1],[5]. Les bolos destinés au jardinage ont généralement des extrémités arrondies[6].
Usage courant
Le bolo est commun dans les campagnes en raison de son utilisation comme outil agricole. À ce titre, il était largement utilisé pendant la colonisation espagnole comme alternative manuelle au labourage avec un carabao.
En raison de sa disponibilité, le bolo est devenu un choix courant d'armement improvisé pour le paysan[8].
Signification historique
Certains historiens affirment que Lapulapu, pendant la bataille de Mactan, a brandi un kampilan (un type de bolo) pour tuer le navigateur portugais Ferdinand Magellan, bien que d'autres historiens contestent cette affirmation. Le bolo était la principale arme utilisée par le Katipunan (groupe armé de libération des Philippines) pendant la révolution philippine[5],[9].
Le , Carlito Dimahilig a utilisé un bolo pour attaquer l'ancienne première dame Imelda Marcos alors qu'elle apparaissait sur scène lors d'une cérémonie de remise de prix télévisée en direct. Dimahilig a frappé Marcos à l'abdomen à plusieurs reprises, mais elle a paré les coups avec ses bras. Il a été abattu par les forces de sécurité tandis qu'Imelda Marcos était transportée à l'hôpital[13],[14].
Dans l'armée américaine, le terme argotique « to bolo » — échouer à un test, un examen ou une évaluation — provient des forces militaires combinées philippines-américaines, y compris les guérillas reconnues pendant la guerre hispano-américaine et la Guerre américano-philippine. Les soldats locaux et les guérillas qui ne réussissaient pas les tests de tir recevaient des bolos au lieu d'armes à feu afin de ne pas gaspiller les rares munitions[16].
Dans les sports de combat au corps à corps, en particulier la boxe, le terme bolo punch est utilisé pour décrire un uppercut lancé de manière à imiter le mouvement arqué de celui qui utilise un bolo[17].
Notes et références
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Bolo knife » (voir la liste des auteurs).
↑(en) ed. by Thomas A. Green, Martial Arts of the World : an encyclopedia, Santa Barbara, Calif., ABC-CLIO, , 894 p. (ISBN1-57607-150-2, lire en ligne), p. 429
↑ ab et c« Bolo Knife », sur Reflections of Asia (consulté le )
↑Small Farm Equipment for Developing Countries : Proceedings of the International Conference on Small Farm Equipment for Developing Countries : Past Experiences and Future Priorities, 2-6 September 1985, Manila, Philippines, International Rice Research Institute, , 629 p. (ISBN978-971-10-4157-1, lire en ligne), p. 314
↑Dan Lamothe, « Army discovers sad surprise in family history of new Medal of Honor recipient Henry Johnson », The Washington Post, (lire en ligne, consulté le )
↑AJ Ruiz, « Pinoy Patriots », sur Bakitwhy.com, (consulté le )
↑George Fetherling, A Biographical Dictionary of the World's Assassins, Toronto, Random House Canada, , Unabridged. éd., 400 p. (ISBN0-307-36909-9, lire en ligne)