Le terme botanique vient du grec ancienβοτανική / botanikê[1], féminin du mot βοτανικός / botanikós, « qui concerne les herbes, les plantes »[2], de βότανον / bótanon, « herbe, plante, fourrage »[3] ou « plante fourragère »[4].
Hibiscus tiliaceusDessin de « cellules » observées dans des coupes d'écorce d'arbre par Robert Hooke en 1665, à l'origine du nom cellula, du latincella « petite chambre, alcôve »[5].
Historiquement, le domaine étudié par la botanique couvre l'ensemble des organismes qui étaient exclus du règne animal. Certains de ces organismes comme les champignons (étudiés par la mycologie), les bactéries et les virus (étudiés par la microbiologie) et les algues (étudiées par la phycologie) sont aussi étudiés par les botanistes.
Par conséquent, une bonne compréhension des végétaux est cruciale pour le futur des sociétés humaines, car elle permet :
de nourrir la planète,
la compréhension des processus fondamentaux du Vivant,
l'utilisation de substances et de matériaux,
la compréhension des changements environnementaux.
Nourrir la planète
Presque toute la nourriture que mange l’homme est issue directement ou indirectement des plantes comme ici du riz long.
Presque toute la nourriture que nous consommons provient directement ou indirectement des végétaux, directement par les féculents, les fruits et les légumes ou indirectement à travers les animaux d'élevage qui se nourrissent de plantes fourragères. Les végétaux sont à la base de presque toute chaîne alimentaire et surtout à la base de la chaîne alimentaire dans laquelle nous sommes intégrés. Elles constituent ce que les écologistes appellent le premier niveau trophique. Comprendre comment les végétaux produisent la nourriture que nous mangeons est important pour être capable de nourrir la planète et garantir la sécurité alimentaire pour les générations futures, par exemple par l'amélioration des plantes ou la compréhension des pertes de rendement agricole (phytopathologie). Selon les prévisions de la FAO, les rendements devront augmenter de 70% pour nourrir la planète en 2050[6].
Les plantes ne sont pas toutes bénéfiques à l'homme ; les adventices posent par exemple des problèmes considérables en agriculture (compétition pour la captation des ressources, toxicité pour les récoltes alentour, etc.). La botanique fournit des connaissances cruciales pour comprendre comment réduire leurs impacts. L'ethnobotanique étudie ces questions, ainsi que les autres relations entre les plantes et l'homme.
Comprendre les processus du vivant
Les végétaux sont des organismes qui peuvent être étudiés aisément pour comprendre les processus fondamentaux du vivant (tels que la division cellulaire, la synthèse protéique ou la reproduction), sans les dilemmes éthiques qui pourraient se présenter pour des études chez l'animal ou l'être humain. Les lois génétiques de l'hérédité ont été découvertes de cette façon par Gregor Mendel, en étudiant la forme des pois. Ce que Mendel apprit de cette étude dépassa de loin le domaine de la botanique. Par ailleurs, Barbara McClintock a découvert le 'gène sauteur' en étudiant le maïs. Ces quelques exemples montrent comment la recherche en botanique reste pertinente dans la compréhension des processus biologiques généraux.
Substances et matériaux
Beaucoup de médicaments ou drogues proviennent du règne végétal. La cocaïne est extraite des plants de coca, la caféine des caféiers et la nicotine des tabacs. L'aspirine (acide salicylique), qui provient de l'écorce de saule, est un exemple parmi des centaines de médicaments directement issus du règne végétal. Des préparations en herboristerie sont largement utilisées en phytothérapie et de nombreux nouveaux médicaments, qui pourraient être fournis par les végétaux, attendent d'être découverts et redécouverts.
↑ a et bCharles (1797-1870)Planche, Joseph (1762-1853)Defauconpret, Charles Auguste, Dictionnaire français-grec, paris : hachette, 1885, 133 p. (lire en ligne).
↑ a et b« Dictionnaire de l'Académie », sur cnrtl.fr (consulté le ) : « Botanique adj. et n. f. XVIIe siècle. Emprunté du grec botanikê, féminin de botanikós, « qui concerne les herbes, les plantes ». ».