Le genre, également créé par Günther, est construit à partir du mot grecrhynchos (ῥὐγχος) qui désigne un bec ou un groin. Zanclorhynchus signifie donc "museau de zancle" car la bouche protractile de ce poisson ressemble à celle du zancle, poisson tropical souvent mieux connu sous le nom d'« idole des Maures ». L'épithète spécifique "spinifer" est le mot latin pour "épineux".
La coloration, dans les dominantes beiges, fluctue de l'ocre au brun avec des bandes verticales plus sombres.
La longueur totale des poissons adultes varie en général de 15 à 29 cm avec une moyenne d'une vingtaine de centimètres. Les plus grands spécimens ont été exceptionnellement mesurés jusqu'à 40 cm.
L'ensemble du corps comporte de nombreuses épines. Les plus grandes forment les rayons de la nageoire dorsale qui se déploie en éventail. D'autres épines très fortes se trouvent autour de l'œil, sur le haut de l'opercule et au-dessus des nageoires pectorales. Les plus nombreuses émergent à la base de chaque écaille et donnent un aspect granuleux à la surface de la peau.
La bouche, d'aspect tubulaire, se projette en avant de manière bien différenciée.
L'espèce peut être rencontrée de 5 m à 400 m de profondeur[3], voire jusqu'à 1 000 m[8], mais très généralement elle vit sur des fonds inférieurs à 200 m[3].
Les juvéniles sont pélagiques ; les adultes sont démersaux, ils se tiennent près du fond[3].
Pêche
Le cacique antarctique n'est pas consommé par les humains. Son caractère très épineux est rédhibitoire. Il constitue même un danger pour les pêcheurs lorsqu'il est pris dans un chalut car ses épines transpercent facilement les bottes et les gants[3]. Il émet un petit bruit quand on le touche[3].
↑ a et b(en) Albert Günther, Report on the shore fishes procured during the voyage of H.M.S. Challenger in the years 1873-76, Londres, , 82 p. (lire en ligne), p. 15-16 et planche VIII
↑Jean-Claude Hureau, « Notes sur la famille des Congiopodidae (Téleostéens, Perciformes) : redécouverte de Zanclorhynchus spinifer (Günther, 1880) aux îles Kerguelen et réhabilitation de Congiopodus kieneri (Sauvage, 1878) », Bulletin du Muséum national d'histoire naturelle, 2e no 5, , p. 1019-1026 (lire en ligne, consulté le )
↑ abcdefgh et iGuy Duhamel, Nicolas Gasco et Patrick Davaine, Poissons des îles Kerguelen et Crozet : guide régional de l'océan austral, vol. 63, Paris, Muséum national d'histoire naturelle, coll. « Patrimoines naturels », , 419 p. (ISBN2-85653-578-X, ISSN1281-6213, présentation en ligne), p. 294-297
↑(ru) Mikhail Zhukov, « Два новых подвида шипорылов (Zanclorhynchus, Scorpaeniformes: Congiopodidae) из индоокеанского сектора Южного океана » [« Deux nouvelles sous-espèces du Cacique antarctique (Zanclorhynchus, Scorpaeniformes: Congiopodidae) du secteur indien de l'océan Austral »], Proceedings of the Zoological Institute of the Russian Academy of Sciences, Saint-Pétersbourg, Institut zoologique de l'Académie des sciences de Russie, vol. 343, (DOI10.31610/trudyzin/2019.323.4.541, lire en ligne, consulté le )
↑« Caciques », Glossaire, sur Vetofish (consulté le )
↑(es) Roberto C. Menni, Raul A. Ringuelet et Raul A. Aramburu, Peces marinos de la Argentina y Uruguay : Catálogo crítico ilustrado. Claves para la determinación de familias, géneros y especies. Nombres vulgares. Glosario., Buenos Aires, Editorial Hemisferio Sur S.A., , 359 p. (ISBN950-504-279-5, lire en ligne), chap. VI (« Catálogo crítico abreviado »), p. 152.
↑(en) Clive R. McMahon, Dave Volley et Susan Robinson, « The diet of itinerant male Hooker's sea lions, Phocarctos hookeri, at sub-Antarctic Macquarie Island », Wildlife Research, vol. 26, , p. 839–846 (DOI10.1071/wr98079)
↑(en) Guy Duhamel et Mélyne Hautecoeur (CCAMLR Statistical Division 58.5.1), « Biomass, abundance and distribution of fish in the Kerguelen Islands EEZ », CCAMLR Science, vol. 16, , p. 1-32 (lire en ligne, consulté le )
↑(en) « Zanclorhynchus spinifer », Photogallery, sur World register of marine species (consulté le )