Équipées de deux chaudières et deux machines[1] (puissance unitaire 110 ch[2]), ces canonnières ont une vitesse de 9 nœuds. Elles ont une longueur de 27,50 m (canonnières A à D) ou 28,70 m (canonnières F à I), une largeur de 5 m, un tirant d'eau de 1,10 à 1,20 m et un déplacement de 110 tonnes[3],[2]. La partie centrale du bateau est blindée à 20 mm mais la coque elle-même n'est épaisse que de 5 mm[2].
Les huit canonnières sont construites à Brest (A, B, F et I) et Lorient (C, D, G et H) de mai à juillet 1915[4]. Elles réutilisent les chaudières de chaloupes à vapeur militaires (A à D), de la compagnie des bateaux parisiens (G et H) ou de torpilleurs réformés (F et I)[2].
Liste
A (surnommée Ardente) - Mise en service en 1915 et renvoyée dans les ports en 1918[5].
B (surnommée Brutale) - Mise en service en juin 1915 et retirée du service le , perdue le après naufrage le [6].
C (surnommée Cruelle) - mise en service en juin 1915[7], mise hors de service par un tir de contre-batterie le (un tué et neuf blessés), réparée par son équipage dès le [8], renommée Aisne en décembre 1918[7] et rayée en 1929[9].
D (surnommée Décidée) - Mise en service en juin 1915 et rayée en 1923[7].
F (surnommée Furieuse) - Mise en service en 1915, naufrage le [6],[10].
G (surnommée Guerrière) - Mise en service en 1915, renommée Marne en 1918 et rayée en 1932[11].
H - Mise en service en 1915, renommée Oise en 1918 et rayée en 1932[7].
I - Mise en service en 1915, renommée Somme en décembre 1918 et rayée en 1932[7].
Cette série regroupe les canonnières K, L, M et O.
Ce modèle est armé de deux canon de 100 mm modèle 1891 ou modèle 1893[12],[2] à chaque extrémité et deux canons de 47 utilisés en anti-aérien[3]. Les canons de 100 mm des canonnières M et O sont réalésés au calibre 105 mm en juin 1917[2].
Elles sont équipées d'une chaudière et d'une machine de 200 ch, récupérée sur les torpilleurs 130 et 131 ou sur la canonnière Balny[2]. Les canonnières type K ont une vitesse de 10 nœuds. Elles ont une longueur de 28,50 m, une largeur de 5 m, un tirant d'eau de 1,85 m et un déplacement de 161 ou 180 tonnes (selon les sources[3],[2]). Elles sont blindées à 2 cm[3],[2].
Les quatre canonnières sont construites à Brest et Lorient de juillet à septembre 1915[4].
Liste
K - Mise en service en 1915, rayée des listes en 1918[7]
L - Mise en service en 1915, rayée des listes en 1918[7]
M - Mise en service en 1915, rayée des listes en 1918[7]
O - Mise en service en 1915, rayée des listes en 1918[7]
Utilisation opérationnelle
Les canonnières fluviales sont organisées en trois batteries, la 1re batterie avec les canonnières A, B, C et D, la 2e batterie avec les F, G, H, I et la 3e avec les K, L, M et O. En février 1916, les 2e et 3e batteries deviennent des batteries mixtes[4], avec F, G, M et O à la 2e et H, I, K et L à la 3e[13]. En juin 1917, les batteries sont renommées groupes[2].
Les 1er et 2e groupes sont fusionnés en juillet 1917[14].
Les unités de canonnières fluviales sont dissoutes en décembre 1917. Néanmoins, les canonnières C, G, H et I sont remises en service entre novembre et décembre 1918 pour patrouiller sur le Rhin[8]. Basées à Mayence, elles sont retirées du service fin 1920[2].