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Vers 20 heures en ce 23 mai 1430, Jeanne d'Arc sort de Compiègne à la tête de ce groupe d'hommes et attaque le camp bourguignon. Mais les Anglais réussissent à esquiver son attaque. Très vite, les Français voient le danger et se replient sur Compiègne. Auprès de Jeanne d'Arc, il ne reste plus que quelques hommes fidèles, parmi eux son frère Pierre d'Arc. Le tabard rouge (manteau porté sur l'armure) que porte Jeanne d'Arc représente un point de repère pour l'ennemi. Jeanne d'Arc combat tant qu'elle peut mais un archer (demeuré anonyme) parvient à l'agripper et à la faire choir de son cheval. La Pucelle est capturée par deux capitaines bouguignons, Guillaume, bâtard de Wandonne[2] et très probablement Antoine de Bournonville[3]. Ils appartiennent à « la compagnie et (...) l'hôtel » du seigneur bourguignonJean de Luxembourg. Le bâtard de Wandonne emmène Jeanne d'Arc à Margny[4].
La capture de Jeanne d'Arc représentée dans une gravure britannique ornant l'ouvrage A Chronicle of England: B.C. 55 – A.D. 1485 (Londres, 1864).
Trajet en captivité
Jean de Luxembourg tient ses quartiers à Margny, village très proche de Compiègne, sur la rive droite de l'Oise. Jeanne y reste jusqu'au 28 mai, bien traitée.
Pour prévenir un éventuel coup de main des Français, elle est transférée au château de Beaulieu, situé à environ 35 km au Nord de Compiègne, entre les villes de Roye et Noyon, dans le territoire connu sous le nom de Vermandois dès le Haut Moyen Âge ; elle y fait sa première tentative d'évasion.
Il est alors décidé de la transférer loin de la zone des combats, environ 60 km encore plus au nord, au château de Beaurevoir, où elle se blesse sérieusement en tentant de s'évader une nouvelle fois.
Elle est vendue aux Anglais le 21 novembre 1430, pour dix mille livres, et confiée à Pierre Cauchon, évêque de Beauvais et allié des Anglais.
↑Adrien Harmand, Jeanne d'Arc. Ses costumes. Son armure. Essai de reconstitution, Paris, imprimerie Aulard, librairie Ernest Leroux, , 403 p. (présentation en ligne), p. 270.
↑Guillaume le bâtard est le demi-frère de Jean, dit Lyonel de Wandonne.
↑Bertrand Schnerb, Enguerrand de Bournonville et les siens. Un lignage noble du Boulonnais aux XIVe et XVe siècles, Paris, Presses de l'Université de Paris-Sorbonne, coll. « Cultures et civilisations médiévales » (no 14), , 384 p. (ISBN2-84050-074-4), p. 211-212
↑Molinier, Auguste, « 4624. sorel (a.), la prise de jeanne d'arc devant compiègne, paris, 1889 », Collections numériques de la Sorbonne, Persée, vol. 4, no 1, , p. 342–342 (lire en ligne, consulté le ).
Céline Berry, « « Et la vendit et la rebailla aux Angloys pour argent comptant. » Jean de Luxembourg et Jeanne d'Arc : itinéraire d'un capitaine de guerre au cœur de la guerre civile », dans Arnaud Baudin, Valérie Toureille et Jean-Marie Yante (dir.), Guerre et paix en Champagne à la fin du Moyen Âge. Autour du traité de Troyes : actes des journées d'étude de Dijon, Chaumont, Épinal et Troyes (2020-2021), Gand, Snoeck, , 484 p. (ISBN978-9-46161-868-9), p. 342-354.
Olivier Bouzy, Jeanne d'Arc : mythes et réalités, La Ferté-Saint-Aubin, l'Atelier de l'Archer, , 191 p. (ISBN2-84548-021-0).
Pierre Champion, Guillaume de Flavy, capitaine de Compiègne : contribution à l'histoire de Jeanne d'Arc et à l'étude de la vie militaire et privée au XVe siècle, Paris, Honoré Champion, , 308 p. (lire en ligne).
Georges Peyronnet, « Jeanne d'Arc et l'argent : quelques suggestions de recherche », Connaissance de Jeanne d'Arc, Chinon, no 34, , p. 19-45 (lire en ligne).
Jules Quicherat, Aperçus nouveaux sur l'histoire de Jeanne d'Arc, Paris, Jules Renouard, , II-168 p. (lire en ligne), p. 77-85.
Alexandre Sorel, La prise de Jeanne d'Arc devant Compiègne et l'histoire des sièges de la même ville sous Charles VI et Charles VII, Paris / Orléans, Alphonse Picard / H. Herluison, , XII-382 p. (présentation en ligne, lire en ligne).