Carlo Dolci, fils d'Andrea Dolci et d'Agnese Marinari est né à Florence le [2]. Orphelin de père à l'âge de quatre ans, il entre dans l'atelier de Jacopo Vignali à neuf ans et y reste jusqu'à son indépendance. En 1648, il est inscrit parmi les académiciens du dessin de Florence. En 1654, il épouse Teresa Bucherelli (1638/39-1683), de laquelle il a un fils nommé Andrea et sept filles [3],[4].
La personnalité et l’œuvre de dévotion de Carlo Dolci est étonnante pour notre époque. Un de ses contemporains écrivit « qu'il eut une enfance si pure et si pieuse, qu'elle inspira à d'autres enfants l'amour de Dieu ». Le matin de son mariage, ses amis le cherchèrent dans toutes les églises de Florence : il était en prière dans l'église Santa Annunziata. Il fréquenta la confrérie de saint Benoît, dont la devise était « Travailler c'est prier », et bien que portraitiste de talent, il décida de se consacrer exclusivement à une peinture religieuse qui soit « susceptible d'éveiller la piété chez quiconque la regarderait ».
Lent et minutieux, il refusait toute somme élevée et bien que très sollicité, il avait des difficultés financières. Un de ses collègues Luca Giordano, lui ayant conseillé de travailler plus rapidement pour ne pas mourir de faim, il fit une dépression dont il ne se releva pas.
Ses tableaux étaient souvent de petite dimension, représentant soit des figures à mi-corps grandeur nature, soit de petites histoires comportant des figures en pied de faible dimension, comme dans l'Adoration des Mages de la National Gallery[5], ou le Saint André du Palais Pitti.
Carlo Dolci a passé toute sa vie à Florence, à l'exception d'une période de quelques mois pendant laquelle il a fait un voyage à Innsbruck en 1672, avec beaucoup de réticence et dans un esprit d'obéissance, pour faire le portrait de Claude-Félicité d'Autriche, fille de l'archiduc Ferdinand Charles de Habsbourg, comte du Tyrol, et d'Anne de Médicis et future épouse de l'empereur Léopold Ier.
Dans les dernières années, la tendance du peintre à l'introversion et à l'isolement s'est accentuée et a conduit à un détachement progressif de la peinture avant sa mort à Florence le . Il a été enterré dans le tombeau familial à la basilique de la Santissima Annunziata , précédé de sa mère (1669) et de sa femme (1683)[4].
Chronologie des œuvres
Ecce Homo, 1635 Musée de Tarnow, Pologne
St André, 1646 Palais Pitti
Salomé portant la tête de St Jean-Baptiste 1665-1670 Royal Collection, Windsord
Sainte Catherine lisant, huile sur toile, Residenzgalerie, Salzbourg[28]
Tête d'enfant dormant et détail de chevelure bouclée, Paris, musée du Louvre, département des arts graphiques
Adoration des mages, huile sur toile, 117 × 92 cm, vendue 1 700 000 $, Sotheby's New York, le 2 juin 1989 (lot 55). Prix record de l'artiste.
Portrait d'enfant, sanguine, pierre noire et quelques traits de crayon de couleur, 16,8 × 14,7 cm, Paris, Beaux-Arts de Paris, inv. no Mas 1079[29],[30].
↑Corentin Dury, Musées d'Orléans, Peintures françaises et italiennes, XVe – XVIIe siècles, Orléans, musée des Beaux-Arts, (ISBN978-94-6161-659-3), n°365
↑Corentin Dury, Musées d'Orléans, Peintures françaises et italiennes, XVe – XVIIe siècles, Orléans, musée des Beaux-Arts, (ISBN978-94-6161-659-3), n°366
Sources
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