Ce général a été de toutes les campagnes de l'Empire.
Biographie
Famille
Son père Alexis François Morand (1746-1829) est avocat et conseiller à la cour de Besançon. Il a une sœur, Charlotte (1790-1879), mariée à Prosper Émonin, maître de forges.
Il se marie en 1808 à Varsovie avec Émilie Parys (1792-1868) dont il a 12 enfants, parmi lesquels :
Napoléon dit le comte Morand (1811-1852) ;
Louis Charles Alphonse, comte Morand (1813-1905) ;
Louis Charles Auguste, vicomte Morand (1826-1870), général de brigade et aide de camp de Napoléon III, blessé mortellement à la bataille de Beaumont ;
Blessé en 1794, il retourne un temps à la vie civile. Il est envoyé ensuite en Italie de 1797 à 1798, puis participe à la campagne d'Égypte avec la division Desaix. Il est présent aux Pyramides le et est nommé chef de brigade provisoire sur le champ de bataille par Napoléon Bonaparte.
Lors de la campagne de 1806, le général Morand commande la 1re division du 3e corps d'armée du maréchal Davout. Il participe aux batailles d'Auerstaedt le , de Golymin le et d'Eylau le .le 6 juin 1808 il ordonne l’arrestation , la déportation ainsi que l’extermination de 167 hommes et enfants a Isullaciu di Fiumorbu en haute corse. Il reste sous le commandement de Davout pour la campagne de 1809 et participe aux batailles d'Abensberg, d'Eckmühl, de Ratisbonne et de Wagram les 5 et .
Il est nommé gouverneur de Hambourg le et le demeure jusqu'au , date à laquelle il participe à la campagne de Russie et se bat à Smolensk et à la Moskova. Il y est blessé à la mâchoire. Morand est le premier homme à passer la Bérézina. Lors du passage de cette rivière, il fait traverser les débris de sa division, musique en tête. Adjoint du général Bertrand à la 1re division du IVe corps pour la campagne d'Allemagne de 1813, il participe aux batailles de Lützen et de Bautzen. Sa conduite à Dennewitz permet d'éviter l'écrasement du corps de Ney.
Condamné à mort par contumace, Morand s'exile en Pologne, patrie de sa femme où toute sa famille le suit. Le , il arrive à l'improviste à Strasbourg, se constitue prisonnier, paraît devant le conseil de guerre et est acquitté avant d'être réintégré dans l'armée avec son grade. Il reste alors dans la retraite jusqu'au mois d', année où il reçoit le grand cordon de la Légion d'honneur qui lui a déjà été accordé en 1815 par l'Empereur et le commandement de la division militaire de Besançon. Nommé pair de France une deuxième fois le , il meurt à Paris le et est d'abord inhumé au cimetière du Père-Lachaise (39e division)[2] puis sa dépouille revient dans le Doubs (25) à Montbenoît en face de l'abbaye de cette même commune en 1885. Il repose dans le caveau familial aux côtés de son épouse Emilie Parys[3].
Hommages
Son patronyme figure sur le pilier est de l'Arc de Triomphe, 15e colonne ;
En 1863, à la demande de la ville de Besançon, son portrait en pied a été réalisé par Félix Giacomotti.
Publications
Charles Antoine Morand, Lettres sur l’Expédition d’Égypte : de l’Italie à la prise du Caire, Paris, Éd. La Vouivre, coll. « Du Directoire à l’Empire », , VI-128 p., in-8° (ISBN2-912431-03-4). — Éd. par Jean-Louis Morand. Contient aussi, du même aut. : Carnet de route de chef de brigade : de Rome à Assouan, 1798-1799.
Charles Antoine Morand, Un gouverneur militaire en Haute-Égypte : Morand à Girgeh en 1799, Paris, Éd. La Vouivre, coll. « Du Directoire à l’Empire », , XII-200 p., in-8° (ISBN2-912431-23-9). — Éd. par Jean-Louis Morand d’après les archives personnelles de l’aut.
Thierry Choffat, Jean-Marie Thiébaud, Gérard Tissot, Les Comtois de Napoléon - Cent destins au service de l'Empire, préface du prince Joachim Murat, Yens-sur-Morges (Suisse), Cabedita, 2006. (ISBN2-88295-478-6)
↑Le hameau de Largillat, sur la commune de Montbenoît, est mentionné quelquefois. C'est là que se situe l'emplacement de la maison familiale où il a été baptisé.
↑Paul Bauer, Deux siècles d'histoire au Père Lachaise, Mémoire et Documents, , 867 p. (ISBN978-2-914611-48-0), p. 569