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Le , Charlotte-Joachime épouse le futur Jean VI de Portugal (1767-1826), fils cadet de la reine Marie Ire de Portugal (1734-1816) et du roi consort Pierre III de Portugal (1717-1786). Cependant, ce mariage ne fut consommé que cinq années plus tard.
Du mariage de Charlotte-Joachime et de Jean VI naissent dix enfants, parmi lesquels huit atteignent l'âge adulte :
En 1788, quand son frère aîné Joseph meurt, Jean devient héritier du trône du Portugal. Très vite, il reçoit le titre de prince du Brésil et de 17educ de Bragance. Entre 1788 et 1816, Charlotte est désormais connue sous le titre de princesse du Brésil et duchesse de Bragance
Charlotte a laissé l’image d’une princesse ambitieuse et violente. Elle serait également particulièrement laide et petite sans qu’elle ne soit réellement naine.
Tandis qu’au Brésil, Charlotte tente d'obtenir l'administration des dominions espagnols en Amérique latine, l'Espagne elle-même est dominée par Napoléon et les rois, son père Charles IV d'Espagne et son frère Ferdinand VII d'Espagne, sont détenus par Napoléon en France. Elle se considère alors comme l'héritière de sa famille captive. Son plan d’origine était d'envoyer une armée occuper Buenos Aires et le nord de l'actuelle Argentine, mais les forces luso-brésiliennes parvinrent uniquement à annexer, sous le nom de Cisplatina, les rives nord de l'estuaire du Rio de la Plata, maintenus dans l'empire jusqu’en 1822, mais qui firent sécession en 1828 pour devenir la république d'Uruguay. L'infante Charlotte d'Espagne, fille du roi d'Espagne Charles IV et épouse du prince régent et futur roi de Portugal Jean VI, voulut également faire de l'infant d'Espagne Pierre-Charles de Bourbon, qui était son neveu et gendre, le souverain d'une Amérique espagnole séparée de la métropole occupée par la France. Elle chercha à cette fin l'appui de l'amiral Sidney Smith, commandant de la flotte britannique ancrée à Rio[2].
Retour au Portugal
Lorsque la famille royale rentre au Portugal en 1821 après 14 ans d’exil, Charlotte découvre un pays profondément changé. La domination des troupes napoléoniennes depuis 1807, a en effet introduit dans son pays natal et au Portugal les idées révolutionnaires. En 1821 le Portugal est pour la première fois doté d’une constitution ce qui déplait fortement aux inclinaisons conservatrices de la reine Charlotte. Son mari accepte cependant cette constitution et Charlotte s’allie à son fils cadet Michel qui partage ses vues. En 1824, Charlotte et son fils utilisent la position de chef des armées de celui-ci pour maintenir le roi emprisonné dans son palais tandis que Charlotte tente de le faire abdiquer en faveur de Michel. Le roi reçoit cependant l’aide des Britanniques et reprend le pouvoir et condamne son fils à l’exil. La reine est également exilée pour une courte période. Peu de temps avant sa mort le roi Jean nomme sa fille Isabelle régente de Portugal, poste traditionnellement occupé par la reine douairière mais qui est refusé à Charlotte.
↑Jean-François Labourdette, Histoire du Portugal, éd. Fayard, p. 496.
Voir aussi
Bibliographie
(pt) Francisca Nogueira de Azevedo, Carlota Joaquina na Corte do Brasil; Civilização Brasileira, Rio de Janeiro, 2003.
(pt) Francisca Nogueira de Azevedo, Carlota Joaquina: cartas inéditas, Casa da Palavra, Rio de Janeiro, 2007.
(pt) Marsilio Cassotti, Carlota Joaquina - o Pecado Espanhol, A Esfera dos Livros, Lisbonne, 2009.
(en) Marcus Cheke, Carlota Joaquina, Queen of Portugal, Sidgewick & Jackson, Londres, 1947
(pt) Sara Marques Pereira, D. Carlota Joaquina e os Espelhos de Clio: Actuação Política e Figurações Historiográficas, Livros Horizonte, Lisbonne, 1999.
(es) Roberto Etchepareborda, Qué fue el carlotismo, Éd. Plus Ultra, Buenos Aires, 1972.
(pt) Sara Marques Pereira, D. Carlota Joaquina Rainha de Portugal, Livros Horizonte, Lisboanne, 2008.
Les membres de la famille impériale qui sont également membres de la famille royale portugaise sont soulignés. Les membres de la famille impériale l'ayant intégrée par mariage sont en italique.