La chiolite est un minéraldipyramidaltétragonal-ditétragonal, composé de sodium, de fluor et d'aluminium et dont la formule est Na5Al3F14[2]. Son nom vient des mots grecs signifiant neige (χιών ['kiˈon']) et pierre (λίθος ['ˈli.θos']). C'est une allusion à son apparence et à sa similitude avec la cryolite (pierre de glace). Approuvée à posteriori par l'IMA, la chiolite est une espèce valide depuis l'année de sa découverte[3]. Les synonymes de chiolite sont l'arksudite, l'arksutite, la chodneffite, la chodnewite et le nipholithe[4]. Elle a été découverte pour la première fois dans les montagnes d'Ilmen, en Russie, en 1846[5].
Propriétés
La chiolite est composée de fluor (57,59 %), de sodium (24,89 %) et d'aluminium (17,53 %). Elle n'est pas radioactive[3]. Le jumelage déforme parfois les cristaux en leur donnant une forme prismatique[4]. La littérature courante donne à la chiolite une dureté généralement de 3,5 à 4 sur l'échelle de Mohs. Cependant, elle est plus douce que la cryolite, qui a une dureté de 2,5 à 3. Après avoir examiné de nombreux échantillons, les chercheurs ont corrigé et donné la dureté à 2,5[6]. Lorsqu'elle est liée à la topaze, la chiolite bréchique se transforme en cryolite parmi les bords des fragments selon une étude. Ces transformations en lames minces apparaissent comme des remplacements à l’état solide. Cette transformation libère à la fois de l'aluminium et du potassium. L'ajout de silice, amorce une réaction qui la dégrade et forme de la topaze et du mica de potassium[7].
Occurrences et utilisation
La localité type est en Russie[8], mais on en trouve au Groenland, en Ukraine, au Brésil et en Virginie. Son environnement demeure des pegmatitesgranitiques. Dans sa localité type, la chiolite est associée à la cryolite, la topaze, la fluorine, la thomsénolite, la cryolithionite, la phénacite, la pachnolite et l'elpasolite[5]. En raison de sa rareté, des difficultés de taille du minéral et du manque d'intérêt à son égard, la chiolite est rarement taillée en pierre précieuse, c'est pourquoi on estime qu'il existe moins de deux douzaines de spécimens taillés. Après la taille, elle pèsent toujours 1 à 2 carats, car il n’existe pas de spécimens plus gros et propres pouvant être taillés[9].
↑(en) Hans Pauly, « Hardness of cryolite, chiolite, cryolithionite and other fluorides from Ivigtut, South Greenland », Bulletin of the Geological Society of Denmark, vol. 34, , p. 145–150 (ISSN2245-7070, DOI10.37570/bgsd-1985-34-13, lire en ligne, consulté le )