La cité de Trévise comporte une « place » centrale rectangulaire avec en son centre un espace vert arboré orné d’une fontaine (la fontaine de Trévise), d’où partent deux rues « en baïonnette ».
Historique
La cité Trévise est réalisée en 1838 par des spéculateurs sur le terrain d’un ancien hôtel particulier construit sur les plans de l’architecte Alexandre Lenoir en 1786. Ce terrain est divisé en 18 parcelles construites soit les deux-tiers de l’ensemble. L’architecte Édouard Moll édifie les immeubles dans un style italianisant légèrement éclectique.
La cité, havre de paix dans un quartier d’affaires animé, était destinée à attirer une clientèle de luxe. Les immeubles étaient munis du confort moderne pour l’époque : branchements d’eau et de gaz.
La cité Trévise était à l'origine une cité privée régie par un règlement interdisant les boutiques, ateliers et toute profession insalubre et la location à « des personnes de mauvaise vie ou mœurs ». Les copropriétaires assuraient les salaires de deux gardiens et l’entretien du jardin[2].
Ouverte en 1840 sous sa dénomination actuelle, cette voie, à l'origine privée et fermée par des grilles à ses deux extrémités, est ouverte à la circulation dans les années 1950 et devient publique en 1983.
No 3 : on trouve à cet endroit deux plaques commémoratives relatives à deux anciens résidents, Eugène Sartory(en), archetier d'art, et Max Aub, écrivain espagnol.
↑Werner Szambien, Villas, hameaux et cités de Paris, Paris, Action artistique de la Ville de Paris, , 274 p. (ISBN2 905 118 97 0), « Du square anglais au square français », p. 46-48.