Les Clercs[a] de Saint-Viateur (CSV) ou Viatoriens[a] (en latin Congregatio Clericorum Parochialium seu Catechistarum S. Viatoris) constituent une congrégation cléricale de droit pontifical.
Fondation
Cette congrégation a été fondée le en France à Vourles près de Lyon, par le père Louis Querbes[1] (1793-1859), curé de cette paroisse.
Ordonné prêtre en 1816, Louis Querbes est nommé vicaire à Saint-Nizier avant de rejoindre la paroisse de Vourles (Rhône) où il va rester jusqu'à sa mort. C'est de là, qu'entre 1826 et 1831, il pose les bases d'une association de catéchistes qui assureront l'éducation chrétienne des enfants et les tâches affectées aux clercs paroissiaux : préparation des offices, des chants.
L'approbation pontificale donnée le légitime la congrégation des Clercs de Saint-Viateur. L'intuition du P. Querbes, qui voulait mettre à l'honneur la collaboration avec les laïcs a été redécouverte depuis le concile Vatican II. Les Viatoriens sont des enseignants, et ils sont donc impliqués dans des ministères paroissiaux et à tous les niveaux de l'éducation, de l'école primaire à l'université.
Leur patron, saint Viateur de Lyon, mort vers 390 fut un catéchiste du IVe siècle à Lyon.
Fusion
Plusieurs instituts ont fusionné avec les clercs de Saint-Viateur :
en 1844, les Frères de Saint-Odilon fondés en 1837 aux Ternes par le père Murat ;
en 1854, les Frères de Saint-Jean de Rodez fondés en 1851 à Nant par Mgr Jean-François Croizier, évêque de Rodez ;
en 1984, les Oblats de Saint-Viateur fondés en 1927 à Montréal par le frère Arthur Clément.
Rayonnement et déclin
L'institut a été expulsé de France par les lois anti-congrégationnistes de la Troisième République ; ses églises, couvents, écoles, maisons de retraite, juniorats et les provincialats ont été nationalisés. La province de Rodez s'est repliée en Espagne. Une trentaine de frères sont partis pour le Canada. L'institut s'est donc étendu depuis ses origines françaises vers les États-Unis et le Canada, où il était encore très présent jusque dans les années 1970 ; maintenant il a des provinces et des missions à travers le monde, mais surtout sur le continent américain (Canada, États-Unis, Bolivie, Bélize, Chili, Haïti, Honduras, Pérou). En 1960, les Viatoriens étaient mille sept-cent soixante, dont mille cent-quarante-six Canadiens. En 1980, les Viatoriens étaient au nombre de mille deux cents, répartis dans cent vingt maisons. L'institut n'est plus majoritairement francophone et n'est plus présent en Europe qu'en Espagne, et de retour en France avec une petite communauté dans le Rouergue, en plus de la maison généralice qui est située à Rome, 41, Via Padre Angelo Paoli. L'institut doit faire face à la crise des vocations depuis les années 1970, avec une déchristianisation très profonde au Canada francophone. En 2005, les Viatoriens ne sont plus que six cent-vingt-six, dont deux cent-soixante prêtres[3]. Son supérieur général est un prêtre de nationalité américaine, le R.P. Mark Francis[4].
En France il ne reste que quelques communautés[5] dont :
Communauté de Vourles : Berceau de la congrégation[6]
Institution Louis Querbes : Ecoles et collège (Vourles)[7]
Communauté de Rodez.
Au Canada, les œuvres des Viatoriens comprennent :
↑ a et b« Clercs » ou « Viatoriens » prend une majuscule initiale pour désigner l’ensemble de l'ordre dans la locution « les Clercs de… » ou « les Viatoriens » ; pour désigner un clerc individuellement ou un groupe restreint de clercs ou viatoriens, on écrit « un clerc », « un viatorien », « un clerc de… », « des clercs de… », « des viatoriens », etc. Source : Conventions typographiques.
Léo-Paul Hébert, Les Clercs de Saint-Viateur au Canada, 1947-1997, Québec, Septentrion, , 989 p. (ISBN9782894486153).
Antoine Bernard, Les Clercs de Saint-Viateur au Canada : [1]. Le Premier demi-siècle, 1847 à 1897. [2]. Le Second demi-siècle, 1897 à 1947., Montréal, Clercs de Saint-Viateur, 1947-1951.
Paul-André Turcotte, « Les frontières culturelles et institutionnelles du migrant. Les insertions des viateurs français, missionnaires en Bas-Canada (1847-1874) », Incursions, no 5, septembre 2011,[1]