Spectateurs en août 1904.Vainqueurs de la côte du Ventoux avant 1914 : superposition aux deux derniers lacets (meilleur temps G.Boillot).
Initialement le départ a lieu du village de Bédoin jusqu'en 1936, pour une ascension de 21,56 km de longueur avec dénivelé de plus de 1 600 mètres jusqu'à l'observatoire du sommet. La route (appartenant au réseau routier interne du Mont) a été inaugurée en 1882 et goudronnée tardivement en 1934[1], son constructeur ayant indiqué à son propos : « La côte est telle qu'on peut la rêver, aussi dure et aussi longue qu'on peut la souhaiter »[2].
Trois périodes peuvent être distinguées : 1902 à 1913, 1921 à 1936 (temps des gentlemen drivers), et 1947 à 1976.
En 1908 se déroule également une course dite « en ligne » (pour la catégorie Touristes le samedi, la catégorie Vitesse ayant lieu le lendemain) remportée par Victor Vermorel sur une voiture de sa conception, exploit qu'il réitère quelques jours plus tard au Mont Pilat[3]. En 1911 le futur vainqueur des 500 miles d'IndianapolisJules Goux remporte sa catégorie. En 1922 René Thomas les a quant à lui déjà remportés huit ans plus lorsqu'il gagne la course (par deux fois consécutives).
Le chalet Reynard.
À partir de 1988, le départ a lieu du virage de Saint-Estève et la ligne d'arrivée se situe au chalet Reynard, à 6 km du point culminant.
Le , le Belge André Willem se tue à bord d'une LotusF3 en percutant un arbre peu après le départ.
Le Mont Ventoux a été comptabilisé au championnat d'Europe de la montagne AIACR durant les années 1930 et par la suite en formulation EHCC de 1957 (année de sa création, et toute première épreuve alors retenue sur les six du calendrier, un ) à 1973 sans interruption[4].
En 1976, la toute dernière édition « classique » de la course s'est disputée sur une distance raccourcie pour des raisons de sécurité, causes de son arrêt durant les douze années ultérieures.
Entre 1902 et 1976, vingt-six records absolus automobiles, vingt-et-un pour les motos, et quinze sur side-cars, ont été battus.
Une tentative de restauration durable de la course est faite à partir de 1988 par l'ASA Vaucluse, le tracé se déroulant désormais sur 10 kilomètres[5].
Le centenaire de la création de la compétition donne lieu à la toute dernière course de côte du championnat de France.
Depuis 2009 a lieu la Ronde du Ventoux, version de l'évènement pour les véhicules historiques, organisée par Peter Auto.
Le 1er octobre 2017, la mythique course de côte renaît sous l'appellation « Montée Historique du Mont Ventoux » organisée désormais par Phocéa productions sur un tracé raccourci de 8,3 km et réservée aux voitures anciennes (avant 1990). Le départ est donné à la sortie de l’épingle de Saint Estève, et l’arrivée est fixée à proximité du Chalet Reynard[6].
Palmarès entre 1902 et 1976
Le premier vainqueur Paul Chauchard, et sa Panhard 70 hp de près d'une tonne (1902).
* Première course du premier championnat d'Europe de la montagne en version EHCC d'après-guerre (Fernand Masoero a été triple vainqueur de groupe 1 lors des trois dernières éditions « classiques » de l'épreuve, et Jean-Pierre Hanrioud a remporté trois victoires de groupe successives entre 1966 et 1968).
Galerie
Henri Rougier, vainqueur de l'édition 1904 sur Turcat-Mery.
Alessandro Cagno vainqueur le sur Fiat 100 hp.
Collomb sur Rochet-Schneider au Mont Ventoux (1906).
Spectateurs sur le mont Ventoux, en 1906.
Arrivée au sommet près de l'observatoire d'un véhicule Richard-Barsier, 1906.
Paul Bablot, vainqueur en 1908.
Victor Vermorel et sa Vermorel, en 1908 (pour la dernière course amateur organisée sur le Mont).
Bablot pour un deuxième succès en 1909.
Georges Boillot vainqueur en 1912, sur Peugeot L76.
Georges Boillot vainqueur en 1913, sur Peugeot.
Paul Bablot vainqueur une troisième fois en treize ans, en 1921 sur Voisin 3l.
Thomas ici vainqueur pour la première fois, en 1922 sur Delage Sprint 5 L.
Hans Stuck vainqueur en 1934, à la courbe de Saint-Estève.
↑Guy Barruol, Nerte Dautier, Bernard Mondon (coord.), Le mont Ventoux. Encyclopédie d'une montagne provençale, Forcalquier, Alpes de Lumières, , 348 p. (ISBN978-2-906162-92-1)
↑Isabelle Morot-Sirp et Marie-Hélène Morot-Sirp, De lettres en lettres… année 1912, Publibook, , p. 334