Après le prologue et deux étapes qui devraient être réservées aux sprinters, les choses sérieuses vont commencer lors du contre-la-montre de 49 km entre Monteux et Sorgues où des écarts pourraient se former avec les meilleurs. Puis, c'est une succession d'étapes alpestres jusqu'à l'arrivée à Sallanches avec une arrivée au sommet à Risoul (étape 4), le col du Lautaret et la montée de Chamrousse (étape 5), la mythique ascension de l'Alpe-d'Huez précédée des cols du Grand Cucheron et du Glandon (étape 6) et, enfin, un final sur le circuit de Sallanches avec la côte de Domancy à effectuer cinq fois (étape 7)[3].
Récit de la course
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Les coureurs débutent ce prologue par le Chemin de Chez Constantin (2,4 km à 4,3 %), classé en 4e catégorie, dont le sommet est au km 2.8, avant d'attaquer les 4 derniers km, en légère descente.
Le début d'étape est légèrement vallonné, avec 3 ascensions dans la première moitié de la course : 2 côtes de 4e catégorie, la Côte de Mornex (2,3 km à 5,3 %) et la Côte de Sallenôves (1,4 km à 5,3 %), dont les sommets sont placés aux kilomètres 45.5 et 83, et une côte de 3e catégorie, Côte de Chilly (1,7 km à 7,7 %), dont le sommet est au kilomètre 89,5. Les organisateurs ont également placé un sprint intermédiaire (km 64.5). Le final peut profiter à un puncheur, puisque les coureurs devront enchainer un sprint intermédiaire (km 179.5) et, surtout, la Côte de Miribel-les-Echelles (3,0 km à 6,6 %), une ascension de 3e catégorie dont le sommet est situé au km 185. L'arrivée est jugée à Saint-Laurent-du-Pont, après 191,5 km de course depuis Évian-les-Bains, à travers la Haute-Savoie, l'Ain, la Savoie et l'Isère.
Conformément à ce qu'ils avaient annoncé, les Astana n'entament que très mollement la poursuite. Mais, malheureusement pour les échappés, les coureurs du Team Saxo Bank, aidés par les Liquigas-Doimo et les Team Sky, sont visiblement intéressés par la victoire d'étape et décident d'enclencher la poursuite. Leurs efforts vont rapidement l'effet escompté. En effet, tandis que Jean-Christophe Péraud (Omega Pharma-Lotto) chute au km 85, l'écart n'est plus que de 6 min 40 s au sommet de la côte de Chilly. L'avance des hommes de tête va alors augmenter de nouveau, atteignant 9 min 20 s au km 111, avant que les Garmin-Transitions ne prennent les commandes du peloton. Le groupe de tête voit alors son avance, qui n'est plus que de 2 min 35 s à 25 km de l'arrivée, fondre. Cependant, tout n'est pas fini pour les fuyards, car une chute à 13 km de la ligne provoque des cassures au sein du peloton. Cyril Gautier accélère dans la Côte de Miribel-les-Echelles, mais il est repris juste avant le sommet par un groupe de contre.
Le début d'étape est plat, avec toutefois la Côte de Saint-Jeure-d'Ay (2,1 km à 5,8 %), une ascension de 4e catégorie dont le sommet est situé au kilomètre 11. Après une côte de 3e catégorie, le col des Nonières (4,7 km à 4 %), dont le sommet est au km 54, la route va descendre jusqu'à la zone de ravitaillement (km 88.5), en passant par un premier sprint intermédiaire (km 63.5). Les coureurs doivent alors enchainer 2 ascensions de 2e catégorie dont les sommets sont placés au km 102 et 124.5, le Col du Moulin-à-vent (10,5 km à 4 %) et le Col du Benas (10,6 km de montée à 4,8 %), ainsi qu'un 2e sprint intermédiaire (km 109.5). En revanche, les derniers kilomètres sont plats. L'arrivée est jugée à Bourg-Saint-Andéol, après 177 km de course depuis Annonay, à travers l'Ardèche, l'Ain et la Savoie.
Les Astana vont laisser les hommes de tête prendre jusqu'à 8 min 10 s d'avance au km 35.5, avant de stabiliser l'écart autour de 6 min. La poursuite va alors s'effectuer en 2 temps. D'abord, avec la collaboration du Team Milram, des BBox Bouygues Telecom et du Team Saxo Bank, qui réduit l'écart à 4 min 30 s au col du Benas, puis à 2 min 55 s à 20 km de l'arrivée. Ensuite, les équipes Liquigas-Doimo, Team Sky, La Française des jeux et Quick Step vont se charger de faire la jonction, qui a lieu à 2 km de la ligne.
Les choses sérieuses de ce Critérium du Dauphiné2010 commencent avec ce contre-la-montre de 49 kilomètres entre Monteux[5] et Sorgues[6]. Deux chronos intermédiaires sont placés sur le parcours, au km 15.5 et 32. Le 1er est au sommet d'une côte de 3e catégorie, la Côte de La Roque-sur-Pernes (1,9 km à 6,8 %).
Janez Brajkovič (Team RadioShack) remporte cette étape et s'empare du maillot jaune[7]. Peter Velits ne prend pas le départ. Mauricio Soler pourtant cité parmi les favoris mais tombé et malade termine hors délais à 24 minutes de Brajkovič. Michel Kreder abandonne également.
La victoire d'étape devrait se jouer lors de la montée finale vers Risoul (12,8 km à 7 %), classée en 1re catégorie. En effet, aucune autre ascension n'est répertoriée. Deux sprints intermédiaires, au km 75,5 et 157,5, jallonent cette étape. L'arrivée est jugée à Risoul, après 210,5 km de course depuis Saint-Paul-Trois-Châteaux, à travers la Drôme, le Vaucluse et les Hautes-Alpes.
De nombreuses tentatives d'échappée ont lieu dans les premiers kilomètres, mais il faudra attendre le kilomètre 30 et une attaque de Danny Pate (Garmin-Transitions) pour voir la situation se décanter. L'Américain est suivi par Stefan Denifl (Cervélo TestTeam). Le Team RadioShack semble se satisfaire de la situation, puisque les hommes de tête ont déjà 4 min 50 s d'avance sur le peloton et parviennent à faire grimper l'écart jusqu'à 9 min 10 s, au passage à Gap, à 72 km de l'arrivée. Les Rabobank décident alors d'engager la poursuite. Leurs efforts vont rapidement avoir pour effet de réduire l'écart, qui n'est plus que de 5 min 30 s à 40 km de la ligne.
Le duo de tête aborde l'ascension finale avec moins de 3 minutes d'avance. Moins d'un kilomètre plus tard, Pate est lâché par Denifl. Dans le peloton, Laurent Lefèvre (BBox Bouygues Telecom) attaque. D'autres coureurs, comme Christophe Le Mével (La Française des jeux) et Egoi Martínez (Euskaltel-Euskadi), accélèrent également, mais avec nettement moins de réussite. À 5 km du but, Lefèvre n'a plus que 55 secondes de retard sur Denifl. Denis Menchov (Rabobank) décide alors de passer à l'offensive. Profitant du travail de ses équipiers, Alberto Contador (Astana) accélère à son tour, mais ne parvient pas à lâcher le maillot jaune et bleu Janez Brajkovič (Team RadioShack). À 2,5 km de l'arrivée, on observe un regroupement général. Le groupe de tête n'est alors plus composé que d'une douzaine de coureurs. David Millar (Garmin-Transitions), deuxième au départ de l'étape, n'en fait pas partie. 500 m plus loin, Nicolas Vogondy (BBox Bouygues Telecom) fausse compagnie au reste du groupe.
Le Français remporte cette étape, 12 secondes devant Romain Sicard (Euskaltel-Euskadi), qui a accéléré un peu avant la flamme rouge, et Janez Brajkovič, qui conforte sa première place au classement général et s'empare du maillot vert.
Dès le départ, les coureurs doivent escalader le col du Lautaret (15,5 km à 4 %), classé en 2e catégorie. Après une très longue descente parsemée de sprints intermédiaires (kilomètres 60 et 92,5), les coureurs franchissent le Chamrousse (17,5 km à 7,5 %), classé en 1re catégorie, dont le sommet est au kilomètre 112.5 puis la descente qui va avec. L'arrivée est jugée à Grenoble, après 143,5 km de course depuis Serre Chevalier, à travers les Hautes-Alpes et l'Isère.
Le Team RadioShack enclenche alors la poursuite. La situation va se détériorer pour les hommes de tête, qui n'ont plus que 2 min 20 s d'avance au moment d'entamer le Chamrousse. Dans la montée, le groupe de tête explose, Bram Tankink lâchant prise, puis à la suite de l'attaque d'Eros Capecchi, suivi par Egoi Martínez et Thibaut Pinot. Dans le peloton, on observe de nombreuses tentatives, mais seul Daniel Navarro (Astana) parvient prendre la poudre d'escampette. Il rejoint le trio de tête, avant de le déposer à 7 km du sommet.
Capecchi et Pinot, qui ont lâché entre-temps Martínez, tentent de revenir, mais l'écart oscille entre une trentaine et une cinquantaine de secondes. Daniel Navarro s'impose finalement à Grenoble, 34 s d’avance sur le Capecchi et Pinot et 3 min 04 s sur le peloton. Janez Brajkovič (Team RadioShack) conserve le maillot jaune et bleu de leader.
Cette 6e étape devrait être l'étape-reine de ce Critérium du Dauphiné2010. Le début est plutôt vallonné, avec une ascension de 3e catégorie, la côte des Fontaines (2,5 km à 6,2 %), dont le sommet est au km 20,5 et une ascension de 2e catégorie, le col du Grand Cucheron (18,5 km de montée à 4,4 %), dont le sommet est au km 49,5. Après la descente, les coureurs ont un peu de répit avec une vingtaine de km de plat et la zone de ravitaillement (km 73,5). Ils attaquent ensuite le col du Glandon (19,5 km à 7,2 %), classé en Hors Catégorie, dont le sommet est au kilomètre 99. À noter qu'un sprint intermédiaire (km 88) est disputé lors de l'ascension. Après la descente, une petite vingtaine de kilomètres de plat et le 2e sprint intermédiaire (km 133), les coureurs se retrouvent au pied de la montée finale, l'Alpe-d'Huez (13,8 km à 7,9 %), classée en Hors Catégorie. L'arrivée est jugée à L'Alpe d'Huez, après 151,5 km de course depuis Crolles, à travers l'Isère et la Savoie.
Alberto Contador attaque à 8,8 km de la ligne. Dans un 1er temps, seul Janez Brajkovič peut suivre. Mais, Sylwester Szmyd, Jérôme Coppel et Jurgen Van den Broeck parviennent à recoller. Contador accélère à de nombreuses reprises, mais à chaque fois, c'est le même scénario : Brajkovič suit, puis les 3 autres reviennent quelques hectomètres plus loin. Finalement, ces derniers craquent lors d'une ultime attaque de l'espagnol. Contador s'impose devant Brajkovič, qui conforte son maillot de leader et s'empare du maillot vert.
Cette 7e et dernière étape peut se décomposer en deux parties. La 1re va de Allevard-les-Bains à Sallanches en passant par la Côte des Rafforts (11,2 km à 5,2 %), classée en 2e catégorie, dont le sommet est au km 62 et un sprint intermédiaire au km 74,5. La 2e est un circuit autour de Sallanches de 11,3 km à parcourir 5 fois comprenant une ascension de 3e catégorie, la côte de Domancy (2,4 km à 9,2 %). À noter qu'un 2e sprint intermédiaire est disputé lors du 2e passage sur la ligne d'arrivée. L'arrivée est jugée à Sallanches, après 150 km de course depuis Allevard-les-Bains, à travers l'Isère, la Savoie et la Haute-Savoie.
Les hommes de tête atteignent le 1er passage sur la ligne d'arrivée avec 2 minutes d'avance sur le peloton. Dans la deuxième ascension de la côte de Domancy, Millar attaque, mais Boasson Hagen réplique immédiatement. Il ne reste alors que 12 coureurs dans l'échappée. À la suite d'une chute de Rémi Pariol dans la descente du 3e tour, le groupe de tête n'est plus composé que d'Egor Silin, Ivan Santaromita, Christophe Le Mével, Edvald Boasson Hagen et Arkaitz Durán.
Mais, avant de pouvoir s'expliquer pour la victoire d'étape, les 5 hommes de tête doivent éviter le retour du peloton, qui n'a plus que 45 s de retard au moment d'aborder le dernier tour. Edvald Boasson Hagen attaque dès le début de la dernière montée, et distance très rapidement ses compagnons d'échapée. Le norvégien franchit la ligne en vainqueur avec 27 s d'avance sur Arkaitz Durán, 32 s sur Egor Silin, 34 s sur Christophe Le Mével et 40 s sur le peloton. Janez Brajkovič (Team RadioShack) remporte donc ce Critérium du Dauphiné et sa 1re grande course par étapes[8].