Cublac est limitrophe de cinq autres communes, dont trois dans le département de la Dordogne. À l'ouest, Beauregard-de-Terrasson n'est limitrophe que par un simple quadripoint.
L'altitude minimale, 82 mètres, se trouve au sud, là où la Vézère quitte la commune et entre sur celle de Terrasson-Lavilledieu. L'altitude maximale avec 326 mètres est localisée au nord-ouest, près du lieu-dit la Valette-Basse, en limite de la commune de Brignac-la-Plaine.
La commune de Cublac est bordée au sud sur plus de quatre kilomètres par la Vézère, et à l'est sur plus de trois kilomètres par les méandres de son affluent, la Logne, ainsi qu'à l'ouest par le Ribeyrol, affluent de l'Elle.
Voies de communication et transports
À l'intersection des routes départementales (RD) 2 et 3, le bourg de Cublac se situe, en distances orthodromiques, à moins de deux kilomètres au nord-nord-est du centre-ville de Terrasson et dix-huit kilomètres à l'ouest de Brive-la-Gaillarde.
Le territoire communal est également desservi par les RD 39 et 147. L'autoroute A89 traverse la partie nord de la commune mais l'échangeur le plus proche (no 18, celui de Terrasson), se trouve sur la commune voisine de Mansac, à sept kilomètres du bourg de Cublac par la route.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 018 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 7,3 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Brive-la-Gaillarde à 18 km à vol d'oiseau[6], est de 12,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 903,9 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
Typologie
Au , Cublac est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[10].
Elle appartient à l'unité urbaine de Terrasson-Lavilledieu, une agglomération inter-départementale dont elle est une commune de la banlieue[11],[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brive-la-Gaillarde, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[12]. Cette aire, qui regroupe 80 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (50,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (49,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (45 %), zones agricoles hétérogènes (25,2 %), prairies (23,6 %), zones urbanisées (4,3 %), terres arables (1,9 %)[15].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) de Tulle-Brive, regroupant 20 communes concernées par un risque de débordement de la Corrèze et de la Vézère (17 dans la Corrèze et trois dans la Dordogne), un des 18 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Adour-Garonne[18]. Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[19]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1999, 2001 et 2011[20],[16]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques (PPR) inondation « Vézère », approuvé le [21].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Cublac.
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 62,7 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (26,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 838 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 535 sont en aléa moyen ou fort, soit 64 %, à comparer aux 36 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[22],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[23].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2018 et 2019, par des mouvements de terrain en 1999 et par des glissements de terrain en 1993[16].
Risques technologiques
La commune est en outre située en aval du barrage de Monceaux la Virolle, un ouvrage de classe A[Note 2] situé dans la Corrèze et disposant d'une retenue de 20,5 millions de mètres cubes[25]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[26].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Cublac est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[27].
Histoire
En 935, une chapelle annexe de la paroisse de Brignac est édifiée à Cublac[28]. Cublac devient à son tour une paroisse en 1107 et l'église qui y est construite est consacrée en 1131 par l'évêque de Limoges[28]. Détruite lors des guerres de religion, l'église actuelle, dédiée à saint Barthélemy, est reconstruite en 1490, puis modifiée au XIXe siècle par l'ajout du portail et du porche actuels[28].
À la suite de la loi de séparation des Églises et de l'État de 1905, le petit séminaire de Brive-la-Gaillarde est transféré en 1907 à l'école Bossuet de Cublac sur le site de Notre-Dame-de-la-Cabane[30]. Il compte alors parmi ses professeurs les préhistoriensJean Bouyssonie et son frère Amédée qui en est directeur[31]. C'est un établissement d’enseignement secondaire ecclésiastique où les élèves, tous internes, rentrent très rarement chez eux. Son isolement et son éloignement de Brive entraînent une baisse des effectifs sous un niveau critique en 1932, ce qui motive son déménagement à Brive dans un nouvel établissement inauguré le [32].
Les bâtiments abandonnés tombent en ruine. En 2017, un projet de transformation du site en hôtel de luxe est présenté[33].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[37].
En 2021, la commune comptait 1 726 habitants[Note 3], en augmentation de 3,6 % par rapport à 2015 (Corrèze : −0,86 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Le lieu-dit la Rochette a des demeures typiques constituées de pierres rouges.
Les vestiges miniers de l'exploitation du charbon (emplacements de puits, ruines, outils et corons) sont mis en valeur le long de sentiers de découvertes agrémentés de panneaux explicatifs. Cinq grands panneaux consacrés à l'histoire du village et des mines sont installés sous la halle publique[29].
Le sentier des mines de charbon de Cublac.
La halle publique et les panneaux.
Le puits de la Valade.
Le puits Festugières.
Le puits Espérance.
Le puits Vieux.
Personnalités liées à la commune
Jean Bouyssonie (1877-1965) et son frère Amédée, professeurs à l'école Bossuet de Cublac[31].
↑Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[24].
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bAuteur inconnu, Le patrimoine de notre village : Petra et Ignis : la pierre et le feu, la pierre qui brûle : le charbon, Commune de Cublac (lire en ligne [PDF]).
↑Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )