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Directeur d'hôpital entre 1980 et 1989[3], il occupe différents postes à l’Assistance publique de Paris : assistant de direction à la direction des équipements, directeur à l'Hôtel-Dieu. Il est militant syndical et exerce la fonction de délégué général du Syndicat national des cadres hospitaliers (SNCH) de 1982 à 1988. Au cours de cette période et dans ce cadre, il participe à la refonte du statut des directeurs d’hôpitaux publics français, et notamment à la mise en œuvre du budget global à l’hôpital (1981-1982). Son activité professionnelle le conduit également à prendre des responsabilités à l’Association européenne des directeurs d’hôpitaux (AEDH) au sein du bureau de cette dernière.
Au titre de ses fonctions, il a été régulièrement auditionné par les commissions des finances et des affaires sociales de l’Assemblée nationale et du Sénat, ainsi qu’auprès des instances de l’Union européenne.
En 1986 il est placé en détachement auprès de l’Assemblée nationale. Il se fait cependant réélire au SNCH à la suite d’une vacance au bureau national et lance à ce nouveau poste une seconde réforme du statut des directeurs.
Au cours de cette période il publie sur les presses du SNCH, un ouvrage sur le « Budget global et son utilisation »[4].
Carrière politique
En parallèle de son activité professionnelle et syndicale, Dominique Paillé débute en politique en qualité de militant du PSU[5], puis décide de se consacrer activement aux responsabilités politiques, de façon à être élu maire des Aubiers en 1989 ; il devient également suppléant, en 1988, d'Albert Brochard député UDF de la 4e circonscription des Deux-Sèvres (Bressuire, Thouars).
Membre de l'UDF dès 1993, il rejoint en 1995 le Parti radical[6], qui fait alors partie de la confédération UDF. En 1999, il dirige la campagne européenne de François Bayrou pour l'UDF. En 2002, il rejoint l'UMP, le Parti Radical étant l'un de ses partis fondateurs[7]. En 2011, il quitte l'UMP, à la suite de la décision du Parti Radical de reprendre son indépendance[8].
En septembre 2000, Dominique Paillé est mis en examen dans l'affaire de la MNEF. Il est soupçonné d'avoir favorisé auprès d'Olivier Spithakis l'embauche de son ex-assistante parlementaire à un emploi fictif à la MNEF d'une valeur de 200 000 francs[9]. La création en 1996 d'une société offshore à Chypre, Otco Limited, par elle et Dominique Paillé attira l'attention de la police judiciaire[10], celle-ci le soupçonnant d'avoir obtenu des rétrocessions sur les émoluments de son assistante. Affirmant que les faits dénoncés concernaient seulement son ancienne assistante, il bénéficie d'un non-lieu[11], mais sa réputation restera longtemps entachée[12].
En 2001, il organise la fusion de la commune dont il est le maire avec celle de Nueil-sur-Argent, et reste à la tête de l'entité nouvellement créée jusqu'à l'année suivante : à la suite d'une démission collective du conseil municipal, Dominique Paillé doit abandonner sa fonction de maire, et, aux élections municipales qui suivent en décembre 2002, il n'est pas réélu et devient simple conseiller municipal[13] jusqu'en mars 2008, élection à laquelle il ne se représente pas.
Le 26 mars 2004, Dominique Paillé est condamné par le tribunal correctionnel de Paris à une peine de dix mois de prison avec sursis et 30 000 € d’amende, pour « abus de confiance » dans le cadre d'une affaire privée. Il a ainsi prélevé 40 000 € pour ses voyages privés et des dépenses personnelles dans les comptes de l'association Appel Europe, qu'il avait créée[14].
Il a été condamné aux prud'hommes à la suite d'une plainte de l'un de ses collaborateurs. Il ne fit pas appel du jugement.
Nicolas Sarkozy, élu président de la République quelques semaines plus tôt, en fait un de ses conseillers à l'Élysée. Il est promu secrétaire général adjoint de l'UMP en 2007[15], et demeure membre du conseil national du Parti radical pour les questions de santé[16]. En 2008, il quitte le poste de secrétaire général adjoint et est nommé porte-parole de l'UMP.
En janvier 2011, son poste de porte-parole est supprimé et il se voit proposer un poste de secrétaire national de l'UMP[18]. Le , il est nommé par décret président du conseil d'administration de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII). Il est renvoyé le 31 août 2011[19].
Après la rupture du Parti radical avec l'UMP début 2011, il démissionne de l'UMP et s'engage pour son parti historique aux côtés de Jean-Louis Borloo en vue de la préparation de l'élection présidentielle de 2012 jusqu'à ce que son candidat se retire de la course. Le 11 janvier 2012, il publie Panique à l'Élysée, roman vengeur contre l'UMP où il imagine un second tour des présidentielles entre François Bayrou et Marine Le Pen[20].
Après avoir soutenu Jean-Christophe Lagarde à la présidence de l'UDI, il intègre la direction nationale de ce parti et devient le conseiller diplomatique du président en février 2015.
Carrière d'avocat
En 2007, Dominique Paillé prête serment et devient avocat auprès du barreau de Paris. Il crée ensuite son cabinet avec une annexe à Bruxelles. Cependant en 2009, il recentre ses activités sur le barreau de Paris.
En 2011, il développe un volet international au sein de son activité et se concentre sur le droit des affaires et la négociation[22].
Controverse
Cash Investigation diffuse, durant une émission de 2018 consacrée à l'eau, un enregistrement réalisé à son insu par Marco Schiavio, dirigeant de l'entreprise milanaise Passavant, dans lequel il tente de le dissuader de maintenir d’attaquer en justice un appel d'offres pour la refonte de l’usine de traitement des eaux de Clichy du Syndicat interdépartemental pour l'assainissement de l'agglomération parisienne[23], fait incluant ceux pour lesquels se saisit le le Parquet national financier[24]. Il dépose par la suite une plainte pour dénonciation calomnieuse à l'encontre de son ancien client Marco Schiavo.[réf. souhaitée]
Le service de santé des armées, la face cachée : corruption, abus de pouvoir, omerta, avenir, avec Marc Lemaire et Stéphane Lewden, Paris, L'Harmattan, 2002
Dominique Paillé a été codirecteur de la collection « les Cahiers de la Convention démocrate » chez l'Harmattan (2004) :
Recycler pour une économie durable et solidaire - colloque du 16 juin 2003
La lutte contre la contrefaçon : comment défendre notre patrimoine industriel et intellectuel, actes du colloque du 27 janvier 2004
La lutte contre les infections nosocomiales : une urgence hospitalière, actes du colloque du 29 avril 2004
Les Deux-Sèvres, l'autre pays du vin, avec Alain Ligné (ancien maire de Thouars). La Crèche : Geste Éditions, 2006.
Les Habits neufs des faux centristes : arnaque ou imposture ?, par Dominique Paillé, Le Cherche Midi éditeur, 2009.
Panique à l’Élysée, par Dominique Paillé, Éditions Grasset, 2012 (ISBN9782246789178).
La République des Solutions, ouvrage collectif sous la direction de Dominique Paillé, Éditions Pascal Galodé, 2012