Il détient le record du nombre de podiums au Tour d'Italie (9).
Biographie
Vainqueur du Tour de l'Avenir en 1964, Felice Gimondi passe professionnel en 1965 sous les couleurs de l'équipe Salvarani, dont il reste membre jusqu'en 1973. Il a alors opté pour l'équipe Bianchi.
Dès sa première saison chez les professionnels, il remporte le Tour de France 1965, où il doit sa participation au forfait de Bruno Fantinato, blessé au genou[3]. L'année suivante, il triomphe dans les classiques nordistes Paris-Roubaix et Paris-Bruxelles, avant de dominer Jacques Anquetil sur le Tour d'Italie 1967. Durant cette course, qui est le dernier grand tour d'Anquetil, les favoris restent proches au classement général avant l'étape de montagne se terminant aux Trois cimes de Lavaredo. Celle-ci est annulée car, sous la pluie, la route est transformée en « bourbier », obligeant les voitures à s'arrêter. Le lendemain, Jacques Anquetil perd 27 secondes sur les favoris, mais prend le maillot rose. Lors de l'avant-dernière étape, il est attaqué à plusieurs reprises. Gimondi finit par porter l'assaut décisif : échappé solitaire, il gagne avec quatre minutes d'avance. Jacques Anquetil s'estime volé, affirmant que Felice Gimondi a pu s'échapper en étant emmené par la voiture du directeur de course adjoint. Il termine troisième de ce Giro, derrière Felice Gimondi et Franco Balmamion. Les propos de Jacques Anquetil seront corroborés en 2012 sur son lit de mort par Giovanni Michelotti, le directeur de course de l'époque[4].
Il arrête sa carrière sur route en 1978 au Tour d'Émilie[5]. Il fait sa dernière apparition en tant que professionnel lors d'un Six Jours en 1979. À sa reconversion, il devient propriétaire d'une compagnie d'assurances, gérant d'un restaurant et châtelain près d'Almè.
Il laisse l'image d'un grand coureur, mais un homme très dur avec ses coéquipiers. Un coureur qui fut aussi souvent au centre de polémiques et d'arrangements, fréquents dans le cyclisme de l'époque. Il fut l'un des grands concurrents d'Eddy Merckx et dans le coeur des Italiens, le successeur de Fausto Coppi.
Felice Gimondi meurt le à l'âge de 76 ans des suites d'un arrêt cardiaque lors d'une baignade à Giardini-Naxos, en Sicile[1].
Caractéristiques
« Excellent grimpeur, très efficace contre la montre et capable, à l'occasion, de remporter une classique au sprint »[3], Felice Gimondi est un coureur complet. Cette qualité lui a valu « un palmarès aussi dense que varié »[3].
1965 : Vainqueur du classement général, vainqueur du prix de la combativité et des 3e, 18e (contre-la-montre) et 22e (contre-la-montre) étapes, maillot jaune pendant 19 étapes
Le , en présence du président du Comité national olympique italien (CONI), Giovanni Malagò, a été inauguré le Walk of Fame du sport italien dans le parc olympique du Foro Italico de Rome, le long de Viale delle Olimpiadi. 100 tuiles rapportent chronologiquement les noms des athlètes les plus représentatifs de l'histoire du sport italien. Sur chaque tuile figure le nom du sportif, le sport dans lequel il s'est distingué et le symbole du CONI. L'une de ces tuiles lui est dédiée[8].