En 1950, alors qu'elle est apprentie comédienne au Cours Simon[2], elle est repérée avec son compagnon Jacques Carteaud à la terrasse d'un café parisien par le photographe Robert Doisneau[3]. Le couple pose dans divers lieux de la capitale, en particulier devant l'hôtel de ville qui donne le célèbre cliché Le Baiser de l'hôtel de ville[3].
Plus tard, elle épouse Alain Bornet, réalisateur de films publicitaires pour lesquelles elle fera différentes voix off[3]. Elle arrête alors sa carrière d'actrice[4].
Au début des années 1990, après que plusieurs couples aient dit se reconnaître sur la photo du Baiser, dont les Lavergne qui attaquent Doisneau, Françoise Bornet se manifeste comme étant la femme du cliché[5]. Elle réclame 100 000 francs de dommages et intérêts, et un pourcentage sur l'utilisation de la photo[5]. Robert Doisneau la reconnaît comme étant la comédienne qu'il avait engagée[6]. Malgré tout, le tribunal de grande instance de Paris la déboute en 1993, Doisneau indiquant avoir rémunéré les comédiens[7] , à auteur de 500 francs selon Jacques Carteaud[6]. Le tribunal réfute également le droit à l'image, considérant qu'elle n'est pas reconnaissable sur la photo[7].
En 2005, Françoise Bornet met aux enchères le tirage argentique du Baiser de l'hôtel de ville, qui lui avait été offert par Doisneau quelques jours après la prise de vue, afin de financer une société de production de documentaires et aider les jeunes réalisateurs[8]. Les enchères, organisées par la maison Artcurial Briest-Poulain-Le Fur, atteignent le montant record de 155 000 euros (hors frais)[8].
Elle meurt le à Évreux où elle vivait seule[2], après une chute[4].
↑ a et b« Le baiser dérobé Qui était le couple photographié par Doisneau en 1950 ? La justice devra trancher », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑ a et b« PHOTOGRAPHIE Le procès des amoureux de Doisneau », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑ a et b« Les affaires du " Baiser de l'Hôtel de Ville " Robert Doisneau gagne ses deux procès », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑ a et b« Enchères passionnées pour le "Baiser de l'Hôtel de Ville" », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )