Il débute comme banderillero avant de recevoir l'alternative des mains de Cúchares le à Madrid, devant le taureau Señorito de la ganadería Banuelos. Torero athlétique et puissant, il fut le rival de Lagartijo pendant près de vingt deux ans.
« Surnommé le « matador de bronze », son toreo était le prototype de l’« ancien style ». Frascuelo était rude et fier, plus belluaire qu'artiste. »
Il a entraîné dans son sillage les toreros dominateurs comme Vicente Pastor pour qui il était un modèle[2].
Le style
Frascuelo excellait dans les quites. Il était aussi un bon banderillero, un muletero efficace et courageux, souvent blessé. Le , il reçut un coup de corne dans l'œil droit. On retient de lui son talent à l'estocade dans deux faenas d'anthologies : le et le 6 octobre 1889 lors de son dernier mano a mano avec Lagartijo.
Son dernier combat a lieu le devant des taureaux de Veragua. Ce jour-là, pour lui rendre hommage, Guerrita participait au cartel comme banderillero[3].
Il a combattu trois fois dans la grande arène de Paris, rue Pergolèse (dans le 16e arrondissement), devant des taureaux emboulés[3]. Mais il a très vite renoncé à ce genre de corrida qu'il jugeait indigne de lui.
Notes et références
↑Auguste Lafront, Encyclopédie de la corrida, éditions Prisma, , p. 123
↑Paul Casanova et Pierre Dupuy, Toreros pour l’Histoire, Besançon, La Manufacture, (ISBN2-7377-0269-0), p. 63
↑ a et bRobert Bérard (dir.), Histoire et dictionnaire de la tauromachie, Paris, Bouquins Laffont, , 1056 p. (ISBN2-221-09246-5), p. 859