Après une enfance en Beauce[1], elle étudie l’histoire de l’art dans une université parisienne. Elle part en vacances en 1993 aux États-Unis, voyage par lequel débute son expérience littéraire. Elle est alors liée au poète et photographe Ira Cohen(en). À la fin des années 1990, elle entame des études de LEA.
Son premier roman se déroule en Russie. En 2004, elle se lie à l’artiste autrichien Pierre Weiss. Ils fondent WO et entreprennent des travaux littéraires et plastiques [2]. Elle est actrice de la plupart des films de Pierre Weiss [3]. Elle exerce divers métiers qui lui inspirent certains textes, pratique le bénévolat.
En 2014-2015, elle est pensionnaire à la Villa Médicis.
Évolution littéraire
Deux de ses livres procèdent du rapport au monde dont ils témoignent. La subjectivité changeante qui soutient cette relation donne matière pour chacun de ses textes à un renouvellement formel et langagier. Celui-ci emprunte à divers genres et disciplines artistiques.
Par exemple, dans son romanLa Nature, les éléments identifiables de la vie personnelle de l'auteur sont camouflés par l’article indéfini et sa répétition. La romancière choisit "pour héroïne la figure multiple, changeante, jamais nommée, d'"une femme", donc, affublée tout au long du texte de son article indéfini, sorte d'inamovible sac à main grammatical qui lui donne, à chaque nouvelle apparition, un même air d'étrangeté jubilatoire" [4]
Encore plus manifeste dans son musée des valeurs sentimentales, le formalisme de Gaëlle Obiégly a pour fonction de dépersonnaliser le propos. Ce qui se prononce, alors, n’est plus un « je » mais une subjectivité impersonnelle.
Publications
Livres
Petite figurine en biscuit qui tourne sur elle-même dans sa boîte à musique, Gallimard-L'Arpenteur. 2000. (ISBN2070757145)
Le Vingt et un août, Gallimard-L'Arpenteur. 2002. (ISBN2070763277)
Gens de Beauce, Gallimard-L'Arpenteur. 2003. (ISBN2070734862)