Gennadiy Golovkin (en kazakh : Геннадий Геннадьевич Головкин, transcription française : Guennadi Guennadievitch Golovkine), surnommé GGG, est un boxeur kazakh né le à Karaganda, d'un père russe et d'une mère coréenne.
Invaincu pendant presque 15 ans, champion du monde de sa catégorie pendant 8 ans, il perd finalement ses titres le contre son rival mexicain Saúl « Canelo » Álvarez lors de sa première défaite en carrière, un an après avoir fait match nul contre celui-ci.
Il sera une troisième fois en confrontation avec celui-ci, ce combat se soldera par une deuxième défaite.
Carrière
Golovkin contre Rosado le 19 janvier 2013
Sa carrière amateur est ponctuée par un titre de champion du monde junior en 2000, de champion du monde senior en 2003, mais aussi par une médaille d'argent aux jeux olympiques d'Athènes en 2004.
Il commence sa carrière professionnelle chez les poids moyens en . Après 18 victoires dont 15 par KO, il bat le par KO au 1er round Milton Nunez, pour le titre de champion du monde WBApar intérim. Le , il bat Nilson Julio Tapia par KO au 3e round pour le titre WBA régulier[2], titre qu'il conserve le face à Kassim Ouma[3] ; le face à Lajuan Simon par KO au premier round ; le contre Makoto Fuchigami au 3e round et le face à Grzegorz Proksa[4]. Golovkin est alors entraîné par le mexicain Abel Sanchez dans ses deux camps d'entraînement situés à Big Bear, en Californie, à plus de 2 400 mètres d'altitude (le dioxygène raréfié par l'altitude développerait à terme l'endurance).
L'Australien Daniel Geale, considéré comme le super champion de la catégorie par cette fédération, est destitué en pour avoir préféré affronter son compatriote Anthony Mundine (titre IBF en jeu) plutôt que le kazakh qui devient alors le champion à part entière de la WBA. Golovkin consolide ce nouveau statut en stoppant à la 7e reprise Gabriel Rosado le , Nobuhiro Ishida au 3e round le suivant[5], puis Matthew Macklin par KO au 3e round le .
Le , Gennady s'impose au 8e round contre Curtis Stevens au Madison Square Garden puis stoppe au 7e round Osumanu Adama à Monaco le . Il récidive le cette fois en battant par arrêt de l'arbitre au 3e round l'ancien champion IBF et WBA de la catégorie, l'australien Daniel Geale, puis met KO en deux rounds Marco Antonio Rubio le .
Le , il défend sa couronne mondiale WBA ainsi que la ceinture IBO et le titre par intérimWBC face au britannique Martin Murray, à Monaco. Golovkin remporte le combat par arrêt de l'arbitre au 11e round à la suite de deux crochets du droit qui atteignent Murray, déjà tombé trois fois dans les rounds précédents. Il récidive le face à Willie Monroe Jr. qu'il bat au 6e round après deux comptes de l'arbitre au 2e round et un 3e dans la reprise finale[6].
Le , lors d'un combat d'unification WBA-IBF, il s'empare de la couronne mondiale IBF face au canadien David Lemieux par arrêt de l'arbitre au 8e round au Madison Square Garden de New York puis bat au 2e round Dominic Wade le . En mai, Saúl « Canelo » Álvarez laisse son titre WBC vacant, titre qui est attribué par cette fédération à Golovkin puisqu'il s'était précédemment emparé du statut de champion WBC par intérim. Le suivant, il défend victorieusement ses ceintures IBF et WBC face au britannique Kell Brook par jet de l'éponge au 5e round.
Le , le champion du monde régulierWBADaniel Jacobs devient le premier boxeur parvenant à tenir douze reprises contre le Kazakh mais s'incline par décision unanime après avoir été au tapis au 4e round.
Le , il affronte Canelo Álvarez. Ce n'est pas la première fois que les deux boxeurs se rencontrent puisque 6 ans plus tôt, le jeune Canelo s'entraînait aux côtés de Golovkin dans le même camp d'entraînement[7] ; le mexicain a même été le sparring-partner du champion lors de deux sessions. À l'issue d'un combat d'une qualité technique exceptionnelle, Golovkin conserve ses ceintures avec un match nul controversé (115-113, 114-114, 110-118)[8],[9],[10]. Alors que la revanche contre Canelo Álvarez devait avoir lieu le à Las Vegas, le mexicain se voit suspendu provisoirement pour avoir été contrôlé positif aux anabolisants (clenbutérol) deux mois avant le match[11]. Le combat et la mise en jeu des titres sont néanmoins maintenus pour Golovkin qui trouve un adversaire de substitution à la dernière minute, l'américain Vanes Martirosyan, qu'il bat par KO au second round. Si dans ce dernier combat il défendait ses titres WBA, WBC et IBO selon les conditions de ces fédérations, le le champion est destitué de son titre IBF qu'il détenait depuis pour ne pas avoir affronté le challenger ukrainien Sergiy Derevyanchenko, alors que les conditions de la fédération l'imposaient ; le titre passe alors vacant[12].
Après une année de provocations à travers des déclarations à la presse ou sur les réseaux sociaux, la rivalité des deux boxeurs est au plus haut. Le a lieu le combat revanche entre Canelo Álvarez et lui. L'affrontement se solde par une décision majoritaire des juges à la faveur de Canelo Álvarez. Avec cette défaite, Golovkin perd ses ceintures de champion du monde des poids moyens de la WBA, de la WBC et de l'IBO[13]. Il se sépare alors de son entraîneur Abel Sanchez, rompant brutalement un contrat vieux de neuf ans.
Depuis le , il est entraîné par Jonathon Banks[14]. Le , il goûte de nouveau à la victoire face au canadien Steve Rolls en l'envoyant au tapis à la quatrième reprise[15]. Bien que son adversaire ne soit pas renommé, Golovkin voit cette victoire comme une nouveau départ. Le suivant, il redevient champion IBF des poids moyens en battant aux points l'ukrainien Sergiy Derevyanchenko, titre qu'il conserve le 18 décembre 2020 aux dépens de Kamil Szeremeta par abandon au 7e round et le 9 avril 2022 face à Ryota Murata. Il remporte également à cette occasion le titre WBA de la catégorie.
Gennady Golovkin laisse ses titres WBA et IBF des poids moyens vacants en 2023.
Liste des combats professionnels de Gennady Golovkin
Tableau récapitulatif
45 combats
42 victoires
2 défaites
Avant la limite
37
0
Sur décision
5
2
Match nul
1
Décision possible : KO • TKO (KO technique) • UD (décision aux points unanime) • MD (décision aux points majoritaire) • SD (décision aux points partagée) • D (match nul) • NC (sans décision) • RTD (abandon)