Gindou est une commune rurale qui compte 348 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 813 habitants en 1861. Ses habitants sont appelés les Gindounais ou Gindounaises.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est toujours exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 895 mm, avec 11,6 jours de précipitations en janvier et 6,6 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Anglars-Juillac à 16 km à vol d'oiseau[5], est de 13,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 822,6 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Au , Gindou est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].
Elle est située hors unité urbaine[I 2] et hors attraction des villes[I 3],[I 4].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (52,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (53,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones agricoles hétérogènes (51,7 %), forêts (48 %), prairies (0,4 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Ourajoux. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIeContrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[16]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993 et 1999[17],[14].
Gindou est exposée au risque de feu de forêt du fait de la présence sur son territoire du massif Ouest. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral le pour la période 2015-2025. Les propriétaires doivent ainsi couper les broussailles, les arbustes et les branches basses sur une profondeur de 50 mètres, aux abords des constructions, chantiers, travaux et installations de toute nature, situées à moins de 200 mètres de terrains en nature
de bois, forêts, plantations, reboisements, landes ou friches. Le brûlage des déchets issus de l’entretien des parcs et jardins des ménages et des collectivités est interdit. L’écobuage est également interdit, ainsi que les feux de type méchouis et barbecues, à l’exception de ceux prévus dans des installations fixes (non situées sous couvert d'arbres) constituant une dépendance d'habitation[18].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Gindou.
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines), des éboulements, chutes de pierres et de blocs, des glissements de terrain et des tassements différentiels[19]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[20].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 99,7 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,7 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 238 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 238 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 72 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[21],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[20].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 2011 et 2020 et par des mouvements de terrain en 1999[14].
Toponymie
Attestée sous la forme Parochia de Gindo, mentionné dans un traité entre les rois de France et d'Angleterre en 1287[22].
Le village de Gindou était déjà habité à l'époque du Paléolithique supérieur comme le prouvent les différents outils trouvés sur place tel qu'un grattoir, un fragment de pointe et de burin.
Les chercheurs ont également trouvé des restes de chevaux et des débris de céramique[24].
Antiquité
Dans l'Antiquité, les habitants de Gindou faisaient partie de la tribu des Cadourques.
La voie romaine reliant Cahors à Périgueux traversait le village ce qui a permis la diffusion de la culture romaine et notamment la diffusion de la viticulture[24].
Moyen Âge
L'église de Gindou est l'église Saint-Barthélemy, elle date du XIIIe siècle et est du style roman.
La région a été touchée par la peste et les paroisses de Gindou, Cazals (Lot) et Montclera ont dû être unifiées faute de moyens financiers.
En 1558, l'armée de Biron rend Cazals et remet le canton sous culte catholique[24].
Liste des consuls
Les consuls de Gindou sous l'Ancien Régime sont[25] :
Année
Nom
Résidence (Lieu dit)
1734
Mouraisse
Bargues
1736
Arnaud Vaquié
1737
Raymond Soulié
1738
Jean Delrieu
Rigal-Haut
1739
Vialard Lasserre
1742
Bouissou
1747
Vialard Lasserre
1751
Miran (L'ainé)
1752
Bargues (L'ainé)
1753
Raymond Bargues
1754
Jean Galan
1755
Lavernhe
Lapounette
1756
Albet
1757
Ambroise Celié
1758
Soulié
Branlez
1759
Arnal
1760
Mathurin Mouraisse
1761
Jacques Combarel
1762
Jean Bartelemy dit laigat
1763
Salinier
Mas Delort
Révolution
De violents affrontements ont eu lieu à Gindou pendant la Révolution.
Le les citoyens ont informé les autorités de leur refus de payer la dîme[24].
XXe siècle
26 habitants de Gindou sont décédés lors de la Première Guerre mondiale ; le manque de main-d'œuvre amène alors les agriculteurs à se tourner vers l'élevage puis peu à peu vers la vigne[24].
Infirmière, Présidente de la Communauté de communes
Les données manquantes sont à compléter.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[29].
En 2021, la commune comptait 348 habitants[Note 1], en augmentation de 11,18 % par rapport à 2015 (Lot : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 178 personnes, parmi lesquelles on compte 70,3 % d'actifs (65,4 % ayant un emploi et 4,9 % de chômeurs) et 29,7 % d'inactifs[Note 3],[I 7]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et département, alors qu'en 2008 il était supérieur à celui du département et inférieur à celui de la France.
La commune est hors attraction des villes[Carte 3],[I 10]. Elle compte 48 emplois en 2018, contre 50 en 2013 et 56 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 118, soit un indicateur de concentration d'emploi de 40,9 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 46,7 %[I 11].
Sur ces 118 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 32 travaillent dans la commune, soit 28 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 83,3 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 5,8 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 10,8 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
Activités hors agriculture
25 établissements[Note 4] sont implantés à Gindou au [I 14].
Le secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques et des activités de services administratifs et de soutien est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 24 % du nombre total d'établissements de la commune (6 sur les 25 entreprises implantées à Gindou), contre 13,5 % au niveau départemental[I 15].
Agriculture
La commune est dans la « Bourianne », une petite région agricole occupant une partiede l'ouest du territoire du département du Lot[32]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 5] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 4].
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 40 lors du recensement agricole de 1988[Note 7] à 30 en 2000 puis à 13 en 2010[34] et enfin à 12 en 2020[Carte 5], soit une baisse de 70 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 60 % de ses exploitations[35],[Carte 6]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 634 ha en 1988 à 346 ha en 2020[Carte 7]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 16 à 29 ha[34].
Église Saint-Bathélémy de Gindou, de style roman fondée au XIIe siècle. L'intérieur et une partie de la toiture ont été restaurés en 1979. La toiture de la nef a été refaite en 2010. L'édifice est référencé dans la base Mérimée et à l'Inventaire général Région Occitanie[37]. Plusieurs objets sont référencer dans la base Palissy[37].
L’association Gindou Cinéma est créée en 1989. Depuis 2007, ses bureaux sont abrités dans un bâtiment sur lequel s’adosse Le Cinéma de Verdure, amphithéâtre de plein air de 700 places.
Tous les ans, au mois d'août, pendant une semaine, se tiennent les Rencontres de cinéma de Gindou[38] depuis 1985. Activité phare et fondatrice de l'association Gindou Cinéma, le festival a petit à petit donné naissance à un vrai projet de soutien et de diffusion du cinéma d'auteur.
Aujourd'hui, le public s'est largement étendu aux cinéphiles venant de la France entière. Sa fréquentation dépasse les 16 000 spectateurs. Une centaine de films est répartie dans trois sélections : la rétrospective d'un ou d'une cinéaste, les vagabondages cinématographiques (courts, longs métrages, fictions, documentaires), un « Focus sur » qui donne carte blanche à un festival européen de court métrage et des films du patrimoine proposés par la cinémathèque de Toulouse et à laquelle s’associent, depuis 2008, les archives françaises du film du CNC. En parallèle des projections, il est possible d'assister et de participer aux tchatches quotidiennes (rencontres entre les réalisateurs, acteurs et le public), aux apéros concerts, de visiter la librairie itinérante…
Gindou Cinéma s’est appuyée sur la notoriété des Rencontres de cinéma de Gindou, pour développer des actions d’éducation à l’image orientées prioritairement vers les jeunes publics mais aussi, pour le public professionnel, des résidences d’écriture de scénario, des dispositifs de soutien à la création de musique de films et un bureau d’accueil de tournages.
Gindou Cinéma emploie 6 salariés permanents pour mener à bien l’ensemble de ces activités qui font de l’association un pôle de ressources autour du cinéma, reconnu au plan national et inscrit dans l’économie locale.
Fête de village
Tous les ans, pendant trois jours se déroule la fête de Gindou, l'occasion pour les villageois de se retrouver chaque année autour de diverses animations, concours de pétanque, vide grenier et soirées dansantes. Cette fête se clôture par un repas copieux dont le thème général choisi est différent chaque année, en 2011, le jardin était à l'honneur. Cette tradition festive attire beaucoup de monde dans le village[réf. souhaitée].
Personnalités liées à la commune
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Notes et références
Notes et cartes
Notes
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[33].
↑gallica.bnf.fr « Journal d'histoire naturelle de Bordeaux et du Sud-Ouest », cinquième année, n°4, 30 avril 1886
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Jean-Maire Cassagne - Villes et Villages en pays lotois, page 125.
↑Gaston Bazalgues, À la découverte des noms de lieux du Quercy : Toponymie lotoise, Gourdon, Éditions de la Bouriane et du Quercy, , 127 p. (ISBN2-910540-16-2), p. 112.