En 1885, pour son envoi à Paris pour l'exposition des travaux des pensionnaires, Pinta avait choisi un sujet étrange, pour ne pas dire hérétique, Le Christ pleurant sur l’inutilité de son sacrifice, dans lequel le Christ était représenté sous les traits d’un personnage qui n’avait rien de divin. L'année suivante, il proposa une Sainte Marthe, d’une composition ingénieuse, qui fut toutefois l'objet de quelques critiques en raison des ajustements « trop coquets » des personnages et de la négligence avec laquelle il avait traité la pécheresse repentie. En 1887, il avait fourni une assez bonne copie de La Messe de Bolsena, peinte par Raphaël pour la chambre d'Héliodore au Vatican (1512-1514), mais son Tobie et l’ange n'échappa pas à la critique, semblant constituer surtout une étude de paysage. En 1888, L'Aurore, le tableau peint lors de sa 4e et dernière année à l'Académie, eut droit à peu près à tous les reproches. On le trouva vulgaire, d’un dessin médiocre, d’un coloris faible avec ces teintes blafardes à la mode (à la Puvis de Chavannes sans doute).
Henri Pinta réalisa, avec le concours des ateliers Champigneulle, les vitraux de la basilique du Sacré-Cœur de Marseille, construite dans les années 1920-1930. Il est également l'auteur de cartons de mosaïques. En 1933, il commence l'élaboration des cartons de la grande mosaïque de 120 m2, réalisés également par les ateliers Champigneulle, qui sera mise en place en 1941 au-dessus du chœur de la basilique du Sacré-Cœur de Marseille. On retrouve ses œuvres dans de plusieurs églises de Marseille, notamment l'église de Saint-Barnabé (chœur), l'église Notre-Dame-du-Mont (la voute du chœur), église Saint-Pierre et Saint-Paul (tableau du chevet) et au monastère des Clarisses (tableaux).
↑Les informations qui suivent, concernant les envois de Pinta pour l'exposition des pensionnaires, proviennent de Correspondance des directeurs de L’Académie de France à Rome, tome treizième - 2e directorat d’Ernest Hébert (1885-1890), éditée par François Fossier.
Voir aussi
Bibliographie
Suzanne Arzoumanian-Soulé, Henri Pinta (Marseille 1856-Paris 1944) : Vie et œuvre, mémoire de maîtrise, Aix-en-Provence, 2002.