De retour dans le royaume de France, le jeune homme se distingua pendant le siège de la cité calviniste de La Rochelle, soutenue par des flottes britanniques, entre et , par Richelieu pour venir à bout de cette ville, entourée de fortes murailles, rebelle à l'autorité du roi de France. Il était alors capitaine d'un régiment payé par son père.
En 1632, l'armée française envahissait la Lorraine et c'est tout naturellement que La Ferté se retrouva devant Nancy en 1633. Le , Louis XIII et Richelieu pénétraient dans cette ville peuplée de 16 000 habitants qui venait d'être évacuée par le marquis de Mouis et sa garnison lorraine.
Le , alors que le roi Louis XIII était mort depuis cinq jours, Henri de La Ferté-Senneterre participa à la victorieuse bataille de Rocroi contre les Espagnols au cours de laquelle il commandait en second l'aile gauche française et reçut quatre blessures.
Son père étant un favori de la reine Anne d'Autriche, régente du royaume de France depuis le décès de Louis XIII, ce vaillant combattant est nommé Gouverneur du duché de Lorraine en 1643 en remplacement du lorrain de Lenoncourt. En 1644, il contrôlait à Nancy vingt-trois compagnies d'infanterie plus une compagnie suisse en ville vieille et sept compagnies d'infanterie en ville neuve. À ces troupes, s'ajoutait la cavalerie.
Lieutenant général depuis 1648, il reste fidèle à Anne d'Autriche et à Mazarin pendant la Fronde, cette guerre civile qui déchira la France de 1648 à 1652. Turenne et l'archiduc Léopold menaçant Reims, il fut envoyé en pour défendre la ville et celle de Châlons. Si La Ferté intervint de façon brutale pour rétablir la discipline chez ses soldats qui se livraient facilement au pillage, lui-même ne s'imposa aucune limite et vécut abusivement sur le pays. Il est vrai qu'en ces temps troublés, ses gages de 18000 livres n'étaient pas toujours payés dans les temps.
En récompense des bons et loyaux services de son titulaire, le marquisat de La Ferté-Senneterre fut élevé à la dignité de duché-pairie par Louis XIV en .
Le vieux maréchal mourut le .
Vie familiale
Portraits de Magdeleine d'Angennes, épouse de Henri, maréchal-duc de La Ferté-Senneterre, et de Catherine Henriette d'Angennes, épouse de Louis de La Trémoïlle, comte d'Olonne.