Par métonymie, elle est fréquemment utilisée pour désigner le pays proprement dit. En plus de la langue, elle est également utilisée dans de nombreux symboles graphiques pour représenter la France.
La métaphore de l'hexagone n'a pas toujours été évidente et a subi plusieurs inversions de valeurs : elle a été le symbole de la puissance française sous de Gaulle mais à l'inverse l'image des métropolitains frileux pour les Pieds-noirs et enfin le reflet du francocentrisme[6],[7],[8],[2],[9].
Au début du XXIe siècle, les termes « Hexagone » et « France hexagonale » sont proposés et commencent à être utilisés pour remplacer les termes « métropole » et « France métropolitaine », jugés coloniaux et renvoyant au passé colonial de la France[10].
Par extension, le terme est aussi utilisé pour désigner le pays proprement dit. Par exemple, le chanteur Renaud a écrit une chanson qui porte le titre Hexagone, dans laquelle il décrit le pays, assez sombrement.
À des fins de communication ou de publicité, certaines sociétés ou organisations françaises utilisent l'hexagone dans leur logo pour rappeler la France, parfois en association avec les couleurs du drapeau français :
logo du Centre Pompidou-Metz (le bâtiment qui l'accueille est lui-même inscrit dans un hexagone rappelant la France, motif repris dans les éléments de sa charpente[15],[16],[17])
↑Olivier Kempf, Géopolitique de la France : Entre déclin et renaissance, Paris, Technip, coll. « Géopolitique », , 311 p. (ISBN978-2-7108-1000-1), p. 23 [lire en ligne].
↑Laurence Turetti, Quand la France pleurait l'Alsace-Lorraine : Les “provinces perdues” aux sources du patriotisme républicain, –, Strasbourg, La Nuée bleue, , 204 p. (ISBN978-2-7165-0709-7), p. 56.
↑Michèle Lenoble-Pinson et Paul Martens (collab.) (préf. Guy Canivet), Dire et écrire le droit en français correct : Au plaisir des gens de robe, Bruxelles, Bruylant, , 2e éd., 854 p. (ISBN978-2-8027-6047-4) [lire en ligne].
[Cohen et al. 1991] Jeanine Cohen, Marie-Claude Guerrini, Nicole Mathieu et Marie-Claire Robic, chap. 19.1 « De l'hexagone a une image brouillée de la France ? », dans Hervé Théry (dir.), L'État et les stratégies du territoire (communications de la Commission de géographie politique aux colloques Le contrôle des grands et des petits espaces, – , et État et stratégies du territoire, hier et aujourd'hui, – ), Paris, Éditions du CNRS, coll. « Mémoires et documents de géographie », , 242 p. (ISBN2-222-04599-1, DOI10.3917/cnrs.thery.1991.01.0197), p. 197–207 [lire en ligne].
[Lefort 1992] Isabelle Lefort, « La figure de l'hexagone », dans La lettre et l'esprit : Géographie scolaire et géographie savante en France, –, Paris, Éditions du CNRS, coll. « Mémoires et documents de géographie », , 257 p. (ISBN2-222-04666-1), p. 66–69 [lire en ligne].
[Robic 1988] Marie-Claire Robic, « Le panneau Hexagone-France : À l'heur du monde ? », dans La carte pour qui ? La carte pour quoi ? : Cartes et pratiques géographiques (actes du colloque Géopoint , Avignon, – , organisé par le Groupe Dupont), Avignon, Groupe Dupont, coll. « Géopoint », , 235 p. (ISBN2-902909-06-3), p. 223–230.
[Weber 1985] Eugen Weber, « La formation de l'hexagone républicain », dans François Furet (dir.), Jules Ferry fondateur de la République (actes du colloque organisé par l'EHESS en à l'occasion du centenaire des lois scolaires), Paris, EHESS, coll. « Civilisations et sociétés » (no 72), , 256 p. (ISBN2-7132-0839-4), p. 223–241.
[Weber 1986] Eugen Weber, « L'Hexagone », dans Pierre Nora (dir.), Les Lieux de mémoire, vol. II : La Nation - 2. Le territoire, l'État, le patrimoine, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque illustrée des histoires », , 610 p. (ISBN2-07-070659-1), p. 97–116.
[Zimmermann et al.] Karel Zimmermann, François Rodolphe, Tatiana Zharinova-Zimmermann et Joël Pothier, « Aux quatre coins de l'Hexagone : Peut-on vraiment appeler la France « l'Hexagone » ? », Pour la science, no 498, , p. 52–55 (DOI10.3917/pls.498.0052, HALhal-03839050, lire en ligne).