Fils d'ouvriers agricoles hesbignons, Hubert Krains seconde son père dans les travaux agricoles dès ses seize ans.
Il publie ses premiers contes dans le journal La Wallonie. Il se revendiquera toujours comme « je suis un wallon ».
Son œuvre majeure est Le pain noir[1], ses textes étaient enseignés dans les écoles primaires de Hesbaye dans les années 1950-1960.
Il fut un ardent défenseur de la langue et de la culture française et un militant wallon : il sera l'un des premiers à collaborer à la Terre wallonne d'Élie Baussart.
Il participa à l'hebdomadaire bruxellois non conformiste « Le Rouge et le Noir » fondé par Pierre Fontaine en 1927 et notamment à sa « Tribune Libre. » Cette tribune, publique, portait sur des sujets littéraires, artistiques ou de société. Ces débats publics recueillirent un franc succès pendant une dizaine d'années. En 1928, Hubert Krains notait dans une lettre à son ami Lebacq[2] que l'expérience lui avait plu car il avait découvert qu'il pouvait séduire un public relativement hostile.
Il semble cependant que « Le Rouge et le Noir » ne l'ait pas conquis. Ce sont « des séances publiques que les jeunes (qu'ils disent) organisent périodiquement[3]. Il est vrai que, vu son âge, il avait de quoi être choqué par la volonté affichée par Fontaine de balayer les hommes
anciens[4].
Hubert Krains meurt violemment, à l'âge de 71 ans, broyé sous les roues d'un train.
↑Lettre de Hubert Krains à Georges-Émile Lebacq, 14.12.1928, dans: correspondance
de Georges Émile Lebacq conservée au Musée de la Littérature (Bruxelles). ML 3000-90
↑Jean-François Fueg, « Le Rouge et le Noir », Un hebdomadaire bruxellois non conformiste, Faculté des Sciences Politiques, Sociales et Économiques Université Libre de Bruxelles. BTNG-RBHC, XXIV, 1993, 3-4, pp. 441-500.
↑« KRAINS Hubert », sur wallonie-en-ligne.net (consulté le ).