James Heath naît à Londres le . Son père, George Heath, est un fermier de Horton dans le Staffordshire et sa mère, dont on ne connaît que son nom de jeune fille, Hunball[1].
Heath apprend la gravure auprès de Joseph Collyer(en), un maître exigeant, alors considéré comme une éminence[1],[2] ; très appliqué, Heath acquiert une grande habileté technique[1].
Ses premières estampes sont quelques uns des portraits du recueil édité des œuvres d'Horace Walpole[1] et des plusieurs portraits pour illustrer les œuvres et la correspondance de Lord Orford[2]. Il est ensuite engagé pour graver les dessins de Thomas Stothard pour le Novelists' Magazine de James Harrison et les Poets[a] de Robert Bell[1],[2] ; le goût et la dextérité avec lesquels il a exécuté ces petites illustrations ont donné à ce style d'illustration une grande popularité[1],[2].
Il épouse vers 1777 Elizabeth, fille du révérend Thomas, un ecclésiastique gallois, avec qui il a un fils, George Heath[1].
Carrière
James Heath grave de nombreux dessins ou tableaux de Stothard, Robert Smirke et d'autres, que l'on peut retrouver dans les British Classics de John Sharpe, le Lady's Poetical Magazine, les Arabian Nights (Les Mille et Une Nuits) de Forster, Leonidas de Richard Glover et de nombreuses éditions similaires d'œuvres populaires[1]. En 1780, il expose trois estampes à l'exposition de la Society of Artists of Great Britain[1],[2].
En 1786, Heath est engagé par John Boydell pour son ambitieux projet de Boydell Shakespeare Gallery pour graver des tableaux à destination de l'in-folio publié par Boydell[1]. En 1791, il est élu graveur associé de la Royal Academy et, en 1794, il est nommé graveur d'histoire du roi George III, poste qu'il conserve sous les souverains successifs jusqu'à sa mort[1],[2].
Heath travaille d'abord en pointillé, puis au trait, parfois en collaboration avec d'autres, en gardant un grand nombre d'élèves sous sa direction[1]. Il grave à nouveau l'ensemble des plaques existantes de William Hogarth et achève la gravure Canterbury Pilgrims (« Pèlerins de Canterbury »[j]) de Stothard, laissée inachevée par Schiavonetti à sa mort. Il a également gravé de nombreux portraits[1].
James Heath amasse tout au long de sa carrière fortune considérable mais en perd une grande partie dans un incendie en 1789[1] et son épouse manque d'y rester aussi en essayant de sauver leur enfant[2].
Fin de vie
Vers 1822, il se retire, et vend son stock d'épreuves et autres gravures aux enchères cette année-là[1].
James Heath meurt à Great Coram Street, à Londres, le [1],[2]. Il laisse deux fils, dont Charles(en) (1785-1848), un fils illégitime[1], qui devient un bon graveur[4], et une fille, Mrs. Hamilton, qui a également « quelques compétences en gravure »[2].
(en) Samuel Redgrave, « Heath, James », dans Dictionary of Artists of the English School, G. Bell, (lire en ligne), p. 207.
(en) John Heath, The Heath family engravers, 1779-1878, Aldershot, Brookfield, Scolar Press, Ashgate Publishing, (ISBN9780859679084, OCLC1166905478), en 2 vol. :
Volume 1 : « James Heath A.R.A. (1757-1834) » Volume 2 : « Charles Heath (1785-1848), Frederick Heath (1810-78), Alfred Heath (1812-96) » Supplément publié comme étant un troisième volume vers 1993 : « correspondence from James and Charles Heath to the banker, Dawson Turner, between 1817 and 1848, relating to financial matters and work in progress. » (OCLC225618891) ; rééd. 1999 (OCLC59470747).