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Il mène, en parallèle de sa longue carrière de journaliste, une activité de chanteur. Il donne à nombre de ses chansons un fort contenu historique et politique, marqué notamment par l'amour pour les valeurs conservatrices, l'anticommunisme durant la Guerre froide, les traditions militaires et la nostalgie de l'Algérie française.
Biographie
Jean-Pax Méfret naît le à Alger. Son père est un résistant marseillais lié à l'OSS venu à Alger pour préparer le débarquement américain de 1942, tandis que sa mère descend d'une famille franco-italienne installée en Algérie depuis le XIXe siècle[2]. Il grandit dans le quartier populaire de Belcourt, où il est le témoin direct des premiers événements de la guerre d'Algérie[réf. nécessaire].
Devenu agent de liaison de l'Organisation de l'armée secrète (OAS), il est une nouvelle fois arrêté le , rapatrié en métropole à la prison de la Santé[3], puis transféré dans celle de Rouen dans le quartier des activistes[4]. Il y compose sa première chanson, Je ne vous garde pas rancune, en l'honneur du lieutenant Roger Degueldre, fusillé le [5].
Assigné à résidence à partir de septembre de la même année, il termine ses études par correspondance[5].
Jean-Pax Méfret travaille, à partir de 1966, comme journaliste au mensuel des rapatriés d'Algérie France Horizon, dirigé par le colonel Pierre Battesti, président de l'Association nationale des Français d'Afrique du Nord, d'outre-mer et de leurs amis (ANFANOMA). En 1970, il fait partie de la rédaction du journal Minute, où il traite des grandes affaires de faits divers ; en 1974, il démissionne de cet hebdomadaire.
Il entre ensuite à L'Aurore comme grand reporter, d'abord au service de politique intérieure, puis au service politique étrangère, pour lequel il couvre la plupart des conflits armés et mène de grandes enquêtes sur le terrorisme international.
À la fin de L'Aurore, en septembre 1980, il travaille quelques mois comme grand reporter à l'éphémère Figaro dimanche, puis occupe les mêmes fonctions au Figaro Magazine jusqu'en 2000.
À partir de 1995, il est, en même temps, rédacteur en chef des grandes enquêtes du magazine. Jean-Pax Méfret a également dirigé (1998) les deux éditions mensuelles régionales, Figaro Magazine Rhône-Alpes et Figaro Magazine Méditerranée.
Au cours de l'année 2013, il publie un reportage mensuel dans le magazine Valeurs actuelles, intitulé « Carnets de France ».
Auteur-compositeur-interprète
Jean-Pax Méfret est l'auteur de plus de 300 chansons, dont une centaine sont enregistrées et éditées. Il commence sa carrière d'auteur-compositeur-interprète chez Decca en enregistrant sous le pseudonyme de Jean-Noël Michelet cinq disques, parus en 1964.
En 1965, il obtient le grand prix de l'émission télévisée Âge tendre et tête de bois avec La Prière, une chanson évoquant la solitude d'un adolescent pied-noir.
Ses premières chansons engagées pour l'amnistie des condamnés et exilés du combat pour l'Algérie française paraissent très confidentiellement en 1968 : avec L'Hymne des pieds-noirs et La Prière du pied-noir, il exalte la mémoire des Français d'Algérie[6].
À l'époque, Jean-Pax Méfret compose aussi des chansons dites « de variétés ». En 1970, en parallèle de sa carrière de journaliste[7], il écrit les paroles et musiques de plusieurs chansons — dont Monsieur Lacloche — pour l'Alcazar de Jean-Marie Rivière et pour la chanteuse Betty Mars : L'Enfant qui voulait voir la mer… Il est l'auteur de Je vais te faire une chanson qu'interprète en 1982 Jean-Claude Pascal sur l'album C'est peut-être pas l'Amérique, aux côtés de Ton bonhomme, écrite par le chanteur Jean Ferrat[réf. nécessaire].
En 1974, avec Le Chanteur de l'Occident, il « s'engage en chanson », dénonçant notamment l'internement des dissidents juifs (refuzniks) en Sibérie. Le disque diffusé par Decca et édité par les Nouvelles Éditions Barclay obtient un grand succès grâce à sa diffusion sur les antennes de RTL[réf. nécessaire].
En 1980, après six ans de silence, il enregistre à nouveau. Ses textes sont prioritairement orientés contre le totalitarisme soviétique ; il est particulièrement actif pendant la guerre froide. Il écrit, entre deux reportages, des chansons comme Veronika (sur Berlin-Est), Goulag, Camp 36 ou encore Budapest, qui traite du soulèvement de 1956 dans la ville du même nom, mais également La musique s'est arrêtée (une des rares chansons françaises contre Pol Pot), Miss America (chanson anticastriste) et Les Démagos contre les intellectuels de gauche[réf. nécessaire]. Il dédie une chanson à Jean-Paul II : Le Messager[6].
Il écrit aussi de nombreuses chansons sur des faits de société, également inspirées de sa vie de grand reporter : La Colère, contre la violence en banlieue, L'Enfant-otage, et sur l'affaire du sang contaminé avec À qui la faute….[réf. nécessaire]
Son répertoire contient aussi plusieurs chansons mélancoliques sur l'Algérie de son enfance, les années sanglantes, le drame des harkis, l'exode, etc. Et pour ses actions de devoir de mémoire envers la communauté « pied-noir », Jean-Pax Méfret a reçu, en , le titre de citoyen d'honneur de la ville d'Aix-en-Provence, où vivent un très grand nombre de rapatriés d'Algérie[8].
Dans les années 1980, un article d'une revue anarchiste le qualifie de « première figure de la chanson nationaliste française »[9]. Paul Airiau le définit, dans une étude publiée en 2009 par la revue Histoire politique, comme « un chanteur républicain populiste ».[réf. nécessaire]
En 2016, avec le CD Jean-Pax Méfret écrit, raconte et chante Camerone, il inaugure une nouvelle collection : « Les pages oubliées de l'histoire de France » pour « celles et ceux qui refusent que la mémoire s'éteigne ».[réf. nécessaire]
En 2017 sortent de nouvelles chansons : Noun, en hommage aux chrétiens d'Orient, La Force, en hommage au Christ[10].
Camerone, La Médaille, Le Fou, Diên Biên Phu, Kolwezi, La Prière, Santa-Cruz, Un Noël à Alger, Les Barricades, Le Pain de la misère, Hymne des pieds-noirs
Douze assassinats politiques qui ont changé l'histoire, Pygmalion, 2013 (ISBN9782756405124)
Jean-Christophe Buisson, Jean Sévillia, (dir), Le Dernier Carré, combattants de l'honneur et soldats perdus, de l'Antiquité à nos jours, chapitre intitulé, Alger 1962, le crépuscule de l'Algérie française, Perrin, 2021, 416 p. (ISBN978-2262096601)
Notes et références
↑Présentation de l'auteur dans son livre Sur l'autre rive… En 1962, Pygmalion, 2012.
↑Paul Airiau, « Jean-Pax Méfret, chanteur anticommuniste et républicain populiste », Histoire@Politique, no 7, , p. 12–12 (DOI10.3917/hp.007.0012, lire en ligne, consulté le ).
↑« Jean-Pax Méfret : "Le martyre des Chrétiens d'Orient pourrait annoncer le nôtre" », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ).
↑Rock Haine Roll. Origines, histoires et acteurs du Rock Identitaire Français, une tentative de contre-culture d'extrême droite, Collectif, Éditions No Pasaran, p. 10-11.