Personnalité de la télévision américaine, elle se fait connaître, dans un premier temps, en tant que playmate du magazine Playboy. Par la suite, elle entame une carrière dans le milieu du cinéma et de la télévision.
Au cinéma, elle a notamment joué dans Scream 3 (2000), Scary Movie 3 (2003), Dirty Love (2005) et John Tucker doit mourir (2006). Elle a, entre autres, présenté son propre talk-show sur la chaîne MTV, The Jenny McCarthy Show (1997 et 2013) et elle fait partie du jury de The Masked Singer, depuis 2019. En parallèle, elle multiplie les apparitions télévisées.
Deuxième des quatre filles[1] d'une famille ouvrière[2], elle a grandi dans les quartiers sud de Chicago, sa famille est d'origine irlandaise. Elle a fait toute sa scolarité dans des écoles catholiques notamment une école catholique pour filles[3]. Fille sportive, elle pratiquait le hockey sur gazon.
Adolescente, elle poursuit ses études secondaires à la Brother Rice High School et à la St. Laurence High School. Bien qu'elle soit pom-pom girl[4], elle se décrit comme une paria dans son école, victime de brimades répétées par ses camarades de classe. Elle passe ensuite deux ans à la Southern University, dans l'Illinois[5].
Signature de Jenny McCarthy, en tant que playmate.
Après avoir quitté l'école elle décide d'entamer des études pour devenir infirmière. Pour financer ses études, elle décide d'envoyer une photo au magazine Playboy et devient Miss octobre 1993[4]. Elle finira par être élue Playmate de l'année en 1994[6]. Ses parents, bien que fervents catholiques, prendront plutôt bien la chose, ce qui n'est pas le cas du reste de la famille, notamment ses quatre oncles et ses quatre tantes qui sont respectivement prêtres et moniales, un de ses oncles étant allé jusqu’à déclarer qu'elle irait brûler en enfer pour ça. Cependant, sa jeune sœur Amy posera également nue pour le site playboyplus.com en 2004 et 2005 (successivement Cybergirl of the Week puis Cybergirl of the Month)[7].
Elle s'installe ensuite à Los Angeles afin de se consacrer à sa carrière. Dès lors sous l'écurie Playboy, elle participe notamment à l'émission Hot Rocks qui diffusait des vidéoclips non censurés[8]. Mais elle quitte rapidement ce programme pour une émission de rencontres.
En effet, en 1995, elle se fait remarquer et gagne en notoriété, en tant que co-animatrice de l'émission Singled Out du réseau MTV, aux côtés de Chris Hardwick[6], une sorte de Tournez manège pour les jeunes. La même année, elle auditionne afin d'incarner l'héroïne du film Showgirls mais le rôle est finalement attribué à l'actrice Elizabeth Berkley[4]. Et, elle apparaît aux côtés du catcheur Shawn Michaels au Pay-per-viewWrestleMania XI. Elle assistera à son combat accompagnée de Pamela Anderson aux abords du ring, avec qui elle partagera, quelque temps plus tard, la couverture d'un autre numéro Playboy.
En 1996, le célèbre magazine People l'intègre dans son classement des 50 plus belles personnes du monde[4].
Elle auditionne pour le rôle de Natalie Cook dans Charlie et ses drôles de dames de McG mais c'est Cameron Diaz qui est choisie[4]. Elle fera ensuite des apparitions au cinéma comme dans le troisième volet de la saga Scream : Scream 3, un rôle similaire à celui de l'actrice Sarah Michelle Gellar, dans l'opus précédent Scream 2. Elle décline d'ailleurs une participation dans Scary Movie afin de pouvoir tourner dans ce film[4]. Mais finalement, trois ans plus tard, elle participe à la scène d'ouverture de Scary Movie 3 aux côtés de Pamela Anderson.
En 2004, elle fait la couverture du magazine FHM[8]. L'année suivante, elle produit et porte le film Dirty Love, sorti en DVD, pour lequel elle a également écrit le scénario. Cette production est cependant laminée par les critiques et lui vaut le Razzie Awards de la pire actrice[2]. Puis, elle présente une émission de télé-réalité sur E! appelée Party at the Palms.
Entre 2007 et 2011, elle joue un rôle récurrent dans la sitcom plébiscitée Mon oncle Charlie.
En 2012, elle est la présentatrice de la deuxième saison de Love in the Wild, une émission de télé-réalité de la chaîne NBC[13]. La même année, elle réapparaît en couverture du magazine Playboy[14]. L'année suivante, elle porte son propre talk-show, The Jenny McCarthy Show[6].
Ensuite, elle rejoint l'équipe d'animateurs de la célèbre émission de télévision américaine The View. Elle y remplace Joy Behar mais ne reste finalement qu'une seule saison (la 17e), étant peu satisfaite des conditions de travail[6].
En 2017, elle officie en tant que productrice exécutive de l'éphémère sitcom comique, inédite en France, Return of the Mac, dans laquelle elle s'octroie un rôle[15].
Durant l'année 1998, Jenny commence à fréquenter l'acteur/producteur, John Mallory Asher. En janvier1999, le couple se fiance et se marie le . Ensemble, ils ont un garçon, Evan Joseph Asher, le . En août2005, le couple divorce.
En décembre2005, Jenny commence à fréquenter l'acteur, Jim Carrey. Mais le couple ne commence à s'afficher qu'à partir de juin2006. Lors d'une interview le , Jenny a déclaré qu'elle venait d'emménager avec Jim mais qu'ils ne comptaient pas se marier. En avril2010, le couple se sépare.
En 2012, à l'occasion de la 40ème édition des American Music Awards, Jenny McCarthy, qui venait de remettre à Justin Bieber son prix, se précipita sur le chanteur en l'embrassant tout en pinçant Justin par les fesses[17]. Bieber, visiblement surpris déclara "Je me sens violé à présent" avant de poursuivre son discours de remerciement.
Devant l'ampleur de la polémique, Jenny McCarthy se défendra sur Twitter en publiant "Viol de cougar? #pauvrejustin"[18].
En juin 2014, Jenny est la cible de critiques après qu'elle eut publié une blague sur les transsexuels en référence au scandale autour de l'ex-compagnon de Jennifer Lopez, Casper Smart[19].
Controverse anti-vaccins
En 2008, McCarthy est porte parole de l'association Ante Up For Autism.
Fin des années 2000 et décennie suivante, McCarthy joue un rôle prééminent dans la promotion du mouvement anti-vaccinations aux États-Unis. Elle agit comme porte-parole de plusieurs groupes anti-vaccins et reprend dans les médias des théories liant vaccination et autisme, depuis qu'elle a annoncé en 2007 que son fils est autiste[20],[21]. McCarthy a été porte-parole du groupe Talk About Curing Autism (2007-2008) et a siégé au conseil d'administration de Generation Rescue (à partir de 2011), deux organisations qui perpétuent des mythes concernant les causes et les traitements disponibles concernant l'autisme[22],[23],[24],[25],[26],[27],[28].
En plus d'utiliser des approches fondées sur la science, elle dit avoir soumis son fils à un grand nombre de traitements non conventionnels, y compris l'injection de vitamine B-12, un régime sans caséine ou gluten et le caisson hyberbare. Elle insiste particulièrement sur des traitements de chélation, technique discréditée par des études scientifiques et qui fait l'objet d'un avertissement de l'Institut national de la santé mentale, qui souligne les risques pour la santé cardiovasculaire qui y sont associés[33],[34].
La visibilité qu'elle a contribué à donner au mouvement anti-vaccination lui a valu d'être la lauréate en 2008 d'un prix satirique de la James Randi Educational Foundation, octroyé à « la personnalité publique ayant trompé le plus grand nombre de personnes avec un minimum d'efforts » selon cette fondation[35].
McCarthy a continué de propager la théorie d'un lien entre la vaccination et l'autisme bien après que l'étude d'Andrew Wakefield ayant donné naissance au mouvement a été dénoncée pour les méthodes frauduleuses employées et officiellement retirée. Elle a continué à défendre Wakefield publiquement même après que celui-ci s'est vu interdire de pratiquer la médecine au Royaume-Uni[36],[37],[38].
Sa propension à s'attribuer une expertise qu'elle n'a pas (effet Dunning-Kruger) est connue sous l'expression de « l'effet Jenny McCarthy »[39].
Daytime Emmy Awards 2005 : meilleure programme spécial pour The Brady Bunch 35th Anniversary Reunion Special: Still Brady After All These Years, nomination partagée avec les producteurs
Gretchen Edgren (trad. Tom Morrow; Lien), Le livre des Playmates : Six décennies de charme [« The Playmate Book: Six Decades of Centerfolds »], Taschen GmbH, , 472 p. (ISBN3822843857), p. 348-349
(en) Jenny McCarthy ("A book of confessions about confession"), Bad habits : Confessions of a Revovering Catholic, New York, Hyperion, , 223 p. (ISBN978-1-4013-1262-6)
fourteenstudies.org, ce site créé par Generation Rescue fondée par Jenny McCarthy et Jim Carrey analyse en détail les études qui prouveraient qu'il n'y a aucun lien entre les vaccins (le mercure) et l'autisme
Notes et références
↑Elle a trois sœurs : Joanne, Amy et Lynette - voir ici