Jeremy Scahill est né à Chicago et a grandi dans la banlieue de Milwaukee. Ses parents, Michael et Lisa Scahill, tous deux infirmiers, sont des activistes politiques[1]. Il est diplômé de le la Wauwatosa East High School en 1992[2]. Après avoir abandonné l'université, il travaille pendant plusieurs années sur la côte est dans des foyers pour sans-abri. Il commence comme stagiaire non rémunéré pour l'émission d'actualités Democracy Now!. Il y apprend les aspects techniques de la radio, et approche le journalisme comme un métier, plutôt que comme un sujet d'étude académique[3].
En 2008, il publie son premier livre Blackwater. L'ascension de l'armée privée la plus puissante du monde (Blackwater:The Rise of the World's Most Powerful Mercenary Army) consacré à la société militaire privée (SMP) américaine Blackwater. Selon Thierry Leclère de Télérama, « l’extraordinaire enquête du journaliste américain Jeremy Scahill sur le cauchemar de la sécurité privée aux États-Unis [...] montre jusqu’à quelle folie peut mener cette politique de privatisation de la sécurité (ex-) publique »[4].
En 2013, il publie son second livre Dirty Wars, Le nouvel art de la guerre (Dirty Wars: The World Is a Battlefield) qui traite de la guerre contre le terrorisme. Selon Olivier Pascal-Moussellard de Télérama, « dans la grande tradition de l'investigation anglo-saxonne, l'auteur accumule avec une précision d'horloger les pièces de son dossier, et laisse le lecteur tirer seul les conclusions. Dont celle-ci : par ses méthodes – la torture organisée, l'assassinat institué, l'infraction tous azimuts du droit international –, cette « guerre contre le terrorisme » multiplie les atteintes graves à la Constitution des États-Unis. [...] Cette guerre contre le terrorisme s'annonce en fait perpétuelle, le monde – entier – est son champ de bataille et, selon certains hauts fonctionnaires américains, « le programme d'assassinats ciblés devrait durer au moins une autre décennie ». »[5].
Dirty Wars : The World Is a Battlefield, Serpent's Tail, , 352 p. (ISBN978-1-84668-850-8)
The Assassination Complex : Inside the US government's secret drone warfare programme, Serpent's Tail, , 256 p. (ISBN978-1-78125-772-2)
en français
Blackwater : L'ascension de l'armée privée la plus puissante du monde [« Blackwater:The Rise of the World's Most Powerful Mercenary Army »] (trad. de l'anglais), Le Méjan, Actes Sud, , 392 p. (ISBN978-2-7427-7857-7)
Dirty Wars : Le nouvel art de la guerre [« Dirty Wars:The World Is a Battlefield »] (trad. de l'anglais), Montréal (Québec)/Arles, Lux Éditeur, , 704 p. (ISBN978-2-89596-179-6)
La machine à tuer : La guerre des drones [« The Assassination Complex:Inside the US government's secret drone warfare programme »] (trad. de l'anglais), Montréal (Québec)/Arles, Lux Éditeur, , 200 p. (ISBN978-2-89596-254-0)
↑[1] Mais que fait la police ? Elle se privatise, et l’armée aussi…, 17 décembre 2008
↑[2] Le Nouvel Art de la guerre : Dirty Wars, 10 mai 2014
↑(en) « Glenn Greenwald's new website launches with fresh NSA revelations - The Intercept one of several sites to be launched by new media company First Look, started by eBay founder Pierre Omidyar », The Guardian, (lire en ligne)
↑« Le nouveau média du créateur d'eBay démarre avec une révélation sur la NSA », Libération, (lire en ligne)
↑Mehdi Atmani, « «The Intercept», le site né des révélations sur la NSA », Le Soir, (lire en ligne)