John Cochrane est un joueur d'échecs et un barristerécossais né le en Écosse et mort le à Londres. Joueur brillant, qui aimait effectuer des sacrifices, il vécut longtemps en Inde et disputa plusieurs matchs contre les meilleurs joueurs du début du XIXe siècle : Deschapelles, La Bourdonnais, Staunton et Saint-Amant.
John Cochrane ne doit par être confondu avec James Cochrane (vers 1770 - 1830), auteur d'un livre sur le gambit Muzio.
Biographie et carrière
John Cochrane était né en 1798 dans une vieille famille écossaise. Lors d'une visite en France, en 1821, il disputa un match à handicap contre Alexandre Deschapelles (perdu 1 à 6) et un match contre Louis-Charles Mahé de La Bourdonnais qu'il perdit également (0 à 7). Il s'installa à Londres où il exerça la profession de barrister. En 1822, il publia A Treatise on the Game of Chess, inspiré par le Traité des Amateurs de Bernard, Carlier, Leger et Verdoni.
En 1824, Cochrane participa au début du premier match d'échecs par correspondance qui opposa le Club d'Édimbourg à celui de Londres (il faisait partie de ce dernier) et convainquit son équipe d'utiliser le gambit écossais dans la partie écossaise. La même année, il quitta l'Angleterre pour l'Inde et vécut à Madras et à Calcutta jusqu'à sa retraite du barreau en 1869. Il fonda un club d'échecs à Calcutta.
De 1841 à 1843, Cochrane revint à Londres. Durant cette période, il disputa de nombreuses parties contre Howard Staunton qui en gagnait la majorité, contre William Davies Evans et contre George Walker[1]. Il remporta en 1842 un match contre Pierre Saint-Amant (+6 −4 =1). Selon Wilhelm Steinitz, qui le connut dans les années 1870, Cochrane battit Staunton lors d'un match à égalité (+3 −2 =1) et fit match nul lors d'un match à handicap[2].
En 1870, Cochrane revint définitivement en Angleterre et devint secrétaire du club Saint George de Londres. Il mourut en 1878.
Cochrane avait un style de jeu brillant. Plusieurs variantes d'ouverture d'échecs portent son nom[3]. Plusieurs de ses innovations comprennent un sacrifice du cavalier en f7.
1. e4 e5 ; 2. Cf3 Cf6 ; 3. Cg5 d6 ; 4. Cxf7, joué pour la première fois en 1848 contre le joueur indien Moheschunder Bannerjee. Dans une autre partie jouée contre Cochrane avec les Noirs, Bannerjee joua la « défense est-indienne » caractérisée par le fianchetto noir, et battit Cochrane.
↑Cette partie et ses annotations sont tirées de l'ouvrage de Camil Seneca et Adolivio Capece Le grand livre des Échecs, pages 38-39 (Éditions De Vecchi, 1977, (ISBN2-85177-001-2)).