Le ket (anciennement appelé ostyak du Ienisseï) est une langue de Sibérie, seul idiome survivant de la petite famille des langues ienisseïennes depuis l'extinction récente du yug. Le nom de ket vient du mot kɛʔt, « être humain », pluriel deng.
Au recensement de 1989, la langue était parlée par 48 % des Kets vivant le long du bassin de la rivière Ienisseï. En 2008, seule une centaine de personnes la pratiquait couramment, dont la moitié dépassait l'âge de cinquante ans.
Les linguistes ont longtemps eu des difficultés à relier les langues ienisseïennes à un plus grand groupe. Ce n’est que récemment qu’un lien linguistique a pu être mis en évidence avec les langues na-dené, une famille de langues amérindiennes parlée en Alaska, à l'ouest du Canada et au sud-ouest des États-Unis. Selon cette thèse, les langues ienisseïennes et les langues na-dené formeraient deux branches d'une ancienne famille représentée des deux côtés du détroit de Béring : les langues dené-ienisseïennes[2],[3].
Écriture
Un alphabet basé sur le cyrillique a été conçu pour la langue en 1988, qui est actuellement enseignée dans les trois premières classes des écoles locales, mais il perd du terrain par rapport au russe, faisant douter de sa survie au-delà des deux prochaines générations[4].
(de) Heinrich Werner, Das jenissejische und türkische Wort für "Stein" im Lichte der Pluralbildung der jenissejischen Nomina, Studia Etymologica Cracoviensa 2, pp. 275-282, 1997 (ISBN83-86575-78-6).