Le ksar est situé sur une colline et peu visible de loin[1]. De forme rectangulaire (55 mètres sur 50), André Louis le qualifie d'« énorme carré de défense »[1].
Histoire
Le site est l'un des plus anciens de la région puisqu'il est fondé par les Berbèreszénètes à la fin du XIIe siècle comme l'attestent diverses inscriptions[2].
André Louis souligne les différences de Ksar El Kedim par rapport aux autres ksour de Tunisie : son uniformité, des ghorfas moins profondes et plus hautes et une porte massive dépassant cinq mètres de haut, le tout suggérant une construction planifiée et un usage initial comme lieu d'habitation et de défense[1].
Le ksar compte environ 100 ghorfas contre 200 à son apogée, le deuxième étage ayant pratiquement disparu[2]. Une seule entrée en chicane confirme le caractère défensif du lieu[2] et évoque même un ribatalmohade[1].
L'ensemble est restauré à partir de 1993, avec notamment une reconstruction de la porte en bois et une préservation des inscriptions et ornements dans les ghorfas[2].
Hédi Ben Ouezdou, Découvrir la Tunisie du Sud, de Matmata à Tataouine : ksour, jessour et troglodytes, Tunis, Hédi Ben Ouezdou, , 78 p. (ISBN978-9-973-31853-4).
André Louis, Tunisie du sud : ksars et villages de crêtes, Paris, Éditions du Centre national de la recherche scientifique, , 370 p. (ISBN978-2-222-01642-7).
Herbert Popp et Abdelfettah Kassah, Les ksour du Sud tunisien : atlas illustré d'un patrimoine culturel, Bayreuth, Naturwissenschaftliche Gesellschaft Bayreuth, , 400 p. (ISBN978-3-939-14604-9).