Il remporte un quatrième mandat lors des élections législatives régionales de avec la majorité absolue des sièges et est investi deux semaines plus tard président fédéral du SPD. Il s'attache à faire adopter un nouveau programme fondamental à un parti en perte de repères, distancé dans les sondages par la CDU d'Angela Merkel, avec qui il gouverne, et à tenter de fixer la conduite à tenir à l'égard de Die Linke.
Forcé de se retirer de la direction du parti en , il remporte un cinquième mandat aux élections législatives régionales de avec un résultat en net recul qui le contraint à s'associer avec les écologistes. Ayant annoncé sa démission prochaine de sa fonction de ministre-président de Rhénanie-Palatinat en [1], il est remplacé, en , par Malu Dreyer.
Biographie
Jeunesse et formation
Fils de maçon élevé dans la ville de Steinfeld, il abandonne l'école primaire en afin de suivre une formation d'électricien spécialisé dans l'électronique, qu'il achève en . Cette même année, il effectue son service militaire dans la Bundeswehr pendant un an.
Au cours des élections de , il est élu à 30 ans député au Landtag. Siégeant dans l'opposition, il est désigné en secrétaire général du groupe parlementaire social-démocrate. Il renonce en conséquence à ses activités professionnelles. Il se fait élire bourgmestre de Steinfeld quatre ans plus tard.
Après la victoire et l'arrivée au pouvoir du parti en , il devient à 42 ans président du groupe des députés du SPD au Landtag. En , il succède à Rudolf Scharping comme président du Parti social-démocrate dans son Land.
L'alliance est reconduite après le scrutin de , alors que les libéraux auraient pu s'allier avec la Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU). En , la coalition est de nouveau confirmée alors que les sociaux-démocrates pouvaient s'associer avec l'Alliance 90 / Les Verts (Grünen).
En sa qualité de chef de gouvernement régional, il occupe la présidence tournante du Conseil fédéral pendant un an à partir du . Il est fait vice-président fédéral du SPD en
Il remporte les élections régionales du avec une majorité absolue de 53 sièges sur 101. Il propose tout de même au FDP de poursuivre la coalition sociale-libérale mais ce dernier refuse, mettant fin à la dernière alliance de ce type dans le pays.
Président fédéral du SPD
Kurt Beck prononçant un discours devant le SPD en .
En tant que président du parti, il gère la montée en puissance de Die Linke, parti de gauche antilibéral d'Oskar Lafontaine, qui provoque des tiraillements sur la stratégie d'alliance de la formation sociale-démocrate. Pour ce faire, il tente de ré-ancrer le SPD à gauche, et remet en cause les réformes faites sous les gouvernements de Gerhard Schröder.
À la suite de la démission du ministre-président de Bavière Edmund Stoiber, il devient le doyen des chefs de gouvernement régional.
Le , se disant victime d'une « intrigue » au sein du SPD[2], il annonce sa démission avec effet immédiat. Il est remplacé par intérim par son vice-président Frank-Walter Steinmeier, puis par Franz Müntefering de façon définitive.
Dernier mandat
Il est investi chef de file social-démocrate pour les élections régionales du le , par 99,75 % des suffrages, lors d'un congrès régional du SPD à Mayence[3]. Ayant recueilli 35,7 % des voix et 42 députés, en recul de dix points et 11 sièges, il forme une « coalition rouge-verte » avec les Grünen, qui effectuent pour leur part une véritable percée avec 15,4 % des suffrages et 18 députés. Cela lui permet d'être réélu pour un cinquième mandat le par le Landtag[4].
Il annonce le son futur retrait de la vie politique, la ministre du Travail et des Affaires sociales Malu Dreyer devant lui succéder à la tête du gouvernement le . Le , le congrès du SPD régional confirme ce choix, à l'unanimité, et remplace Beck à la présidence de la fédération par le ministre de l'Intérieur du Land, Roger Lewentz[5]. Dreyer est élue, le , par 60 voix sur 100 et le remplace officiellement.
Vie privée
Catholique, il est marié à Roswitha Starck depuis 1968. Son fils unique Stefan Beck est né un an plus tard.