L’Étourdi ou les Contretemps ou L'estourdy ou les contre-temps[1], est une comédie en cinq actes et en alexandrins de Molière, représentée pour la première fois à Lyon en 1655[2]. Elle a été représentée la première fois à Paris au Théâtre du Petit-Bourbon le par la troupe de Monsieur, frère unique du Roi.
Cette pièce s'inspire d'une comédie italienne de 1629 : L'Inavvertito, overo Scappino disturbato e Mezzetino travagliato, de Niccolò Barbieri.
Résumé
Par son étourderie ou sa maladresse, Lélie fait échouer onze machinations successives que son serviteur Mascarille, « fourbum imperator », a imaginées pour lui assurer la possession de Célie, une jeune esclave que le vieux Trufaldin garde chez lui sans savoir que c'est sa propre fille.
Molière paraît travesti en femme dans l'acte III, scène VIII. C'est le seul rôle créé par lui où il dut jouer un personnage du sexe opposé. Le déguisement féminin de Mascarille fait partie d'un plan pour tromper Trufaldin et lui prendre Célie; mais, bien entendu, l'intervention de Lélie fait promptement échouer la ruse. Le frontispice de l'édition de 1682 (qu'on peut voir dans cette page) illustre le moment où Lélie enlève le masque de la supposée « femme » et révèle le visage de son servant Mascarille[3].
↑La date exacte de création de cette pièce est incertaine, car les deux sources principales de datation se contredisent. Le registre de La Grange donne la date de 1655, alors que la préface de l'édition Thierry-Barbin 1682, p. 6 donne la date de 1653. Georges Forestier estime que la pièce a été créée « sans doute en 1653 » ou « peut-être en 1654 » (Forestier 1990, p. 13 et 178). Scott la place en 1655 (Scott 2000, p. 80).
↑Molière, Œuvres Complètes, Éditions du Seuil, 1962; p. 63-64