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Le « Centre de la Pangée »
Selon le Dauphiné libéré qui évoque des déclarations de spécialistes (sans les nommer), la commune se trouverait à l'emplacement de ce qui a été le centre du très ancien continent appelé la Pangée (du grec ancien πᾶν (pân) « tout », et γαῖα (gaïa) « terre », qui devient en latin pangaea), il y a 240 millions d’années[3]. Ce continent unique a commencé à se disloquer il y a 200 millions d'années, ce qui a donné naissance à la Laurasia (au Nord) et au Gondwana (au Sud). Par la suite, les continents se séparèrent et dérivèrent.
Selon le site officiel de la commune qui utilise le conditionnel[4], la crête rocheuse, relevée lors de la formation des Alpes, qui se dresse derrière les ruines du château, symboliserait ce lieu hypothétique[5]. Bien que la commune de la Baume Cornillane ne soit pas la seule commune à revendiquer sa position de centre de la Pangée, cette originalité a été mise en avant sur le plan touristique[6]. La Communauté d'agglomération Valence Romans n'a pas démenti[7].
Pour commémorer la chose, une association de pâtissiers drômois a eu l'idée d'un gâteau appelé « La Pangée » (élu meilleur biscuit de France en 2004)[8]. Le journal Le Point, ironisait, dans un article publié en 2012, sur cette prétention[9].
La Pangée.
La Pangée.
Panneau explicatif sur le site du « centre de la Pangée ».
Fragment de couche sédimentaire, initialement horizontale puis redressée par les mouvements tectoniques, présenté symboliquement comme le « centre de la Pangée ».
Hydrographie
La commune est arrosée par les cours d'eau suivants[2] :
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 055 mm, avec 8,3 jours de précipitations en janvier et 4,8 jours en juillet[10]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Valence-Chabeui »sur la commune de Chabeuil à 9 km à vol d'oiseau[12], est de 13,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 873,9 mm[13],[14]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[15].
Voies de communication et transports
La commune est desservie par les routes départementales D208, D208a et D745[2].
Urbanisme
Typologie
Au , La Baume-Cornillane est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[16].
Elle est située hors unité urbaine[17]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Valence, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[17]. Cette aire, qui regroupe 71 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[18],[19].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (51 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (50,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (48,7 %), terres arables (25 %), zones agricoles hétérogènes (15,7 %), prairies (10,3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,3 %)[20]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Morphologie urbaine
Le territoire de la commune se compose de trois parties : la plaine, le contrefort du massif du Vercors et la montagne.
Le nom de Balma Cornillane serait apparu en 1305 alors qu'Albert de Cornillan était seigneur de cette terre. Ses armoiries portent trois corneilles (du latin populaire cornicula) (voir plus bas : paragraphe héraldique).
La Baume Cornillane (Balma cornillana) doit son nom à la présence d’une grotte (balme / baume) dite de la Dame, cette Dame étant Catherine de Cornillan, grande famille de seigneurs locaux dont les armes sont trois corneilles[22].
Dans son étude historique[23], Théophile Vernier consigne que des vestiges archéologiques, fragments de silex taillés en pointes de flèches, en haches et en couteaux, retrouvés aux alentours de la grotte et dans les champs voisins prouvent une occupation humaine du site depuis l'âge de pierre.
Antiquité
Dans son étude historique[23], Théophile Vernier affirme que le village gallo-romain, dont on a retrouvé des vestiges (tuiles, poteries, cimetière), s'est peu à peu converti à la foi chrétienne, comme en témoigne l'épitaphe de Constantinus (sous-diacre), une inscription datée du VIe siècle, gravée sur une pierre de l'ancien prieuré. Une première église aurait donc été bâtie vers l'an 500.
Du Moyen Âge à la Révolution
Au Moyen Âge, le village s'établit autour d'une église paléochrétienne qui devient un prieuré clunisien de Marcigny sous le vocable de Saint-Étienne. Le second village, fortifié, s'établit vers l'an 1100 sur la hauteur, autour du donjon dont se dressent encore les vestiges[23].
Les Cornilhan, ou Cornillan, sont les premiers seigneurs du lieu[23].
XVIe siècle : Catherine de Cornillan, dernière descendante des Cornillan (ou Cornilhan), adopte la religion réformée. Dans son testament de 1579, elle demande à sa descendance d'associer son nom à celui de leur père Thierry d'Eurre, d'entretenir la réforme protestante sur ses terres et d'être inhumée dans le temple protestant. Une grotte porterait son nom, « la Grotte de la Dame »[réf. nécessaire].
Introduit dans le midi de la France au XVe siècle, le mûrier, dit «l'arbre d'or», très répandu à La Baume-Cornillane au XVIe siècle, apporte aisance à plusieurs foyers[23].
Avant 1790, la Baume-Cornillanne était une communauté de l'élection et subdélégation de Valence et de la sénéchaussée de Crest. Elle formait une paroisse du diocèse de Valence. Son église était sous le vocable des Saints-Philippe-et-Jude et les dîmes appartenaient au prieur du lieu qui présentait à la cure[21].
De la Révolution à nos jours
En 1790, la commune fait partie du canton de Chabeuil[21].
La nouvelle répartition de la propriété conduit au déplacement du vieux village dans la plaine au XIXe siècle[23]. Les progrès de l'agriculture apporte prospérité à de nombreux foyers.
L'agriculture et l'élevage restent jusqu'à ce jour la ressource principale de l'économie locale.
Politique et administration
Tendance politique et résultats
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Administration municipale
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Politique environnementale
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Finances locales
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Jumelages
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Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[27].
En 2021, la commune comptait 453 habitants[Note 2], en augmentation de 2,49 % par rapport à 2015 (Drôme : +2,94 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Les communes de la Baume Cornillane et d'Ourches fonctionnent en Regroupement Pédagogique Intercommunal (RPI) depuis 1983. Les classes de petites et moyennes sections sont accueillies à Montmeyran. Ourches accueille les enfants de la grande section au CP et La Baume accueille les enfants du CE1 au CM2.
Les collégiens sont accueillis au collège Marcelle Rivier de Beaumont les Valence. Pour le lycée, l’établissement dont dépend la commune est la Cité scolaire Algoud/Laffemas à Valence[30].
Santé
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Manifestations culturelles et festivités
Le terrain devant la Grotte de la Dame est un lieu de rassemblement pour les joueurs de didgeridoo[réf. nécessaire].
Loisirs
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Sports
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Médias
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Cultes
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Économie
Agriculture
En 1992 : céréales, arbres fruitiers, ovins, caprins, porcins[24].
Tourisme
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Revenus de la population et fiscalité
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Emploi
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Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Ruines féodales (donjon carré) du château des Cornillans bâti au XIIe siècle. Le site est marqué par les destructions de Simon de Montfort (croisade contre les Albigeois) en 1217 et par celles des troupes de Louis XIII en 1626[23].
Ruines du château et du vieux village de la Baume Cornillane, Drôme
Château des Cornillans et panneau, La Baume Cornillane, Drôme
Le château et le vieux village
Ruines du vieux village, démonté au XIXe siècle, après la nouvelle répartition de la propriété, pour être rebâti dans la plaine[23].
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Catherine de Cornilhan (XVIe siècle) : châtelaine, fervente huguenote, qui donna son nom à la «grotte de la Dame»[23].
Charles des Alrics de Cornillan (XVIe siècle) : petit-fils de Catherine de Cornilhan, «mestre de camp» de l'armée huguenote sous le commandement du Baron des Adrets, gouverneur de Valréas (1563), de Corps et de Nyons (1568), récompensé par Henri IV pour sa bravoure et sa noble conduite[23].
Héraldique, logotype et devise
Blason
De gueules à la bande d'or chargée de trois corneilles de sable posées à plomb[33].
Détails
Le blason de la commune reprend celui de la famille Cornillan, ou Cornilhan, seigneurs du lieu du XIIe au XVIe siècle. Armes parlantes. Le statut officiel du blason reste à déterminer.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ abcde et fJ. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 25 (La Baume Cornillanne).