Dans une langue accusative, l'actant unique d'un verbe transitif est représenté de la même façon que le sujet d'un verbe transitif, qui, associé à un verbe d'action à la voix active, tend à avoir un rôle sémantique d'agent. L'objet d'un verbe transitif, qui dans les mêmes conditions tend à avoir un rôle sémantique de patient, est marqué différemment. Quand la langue comporte une déclinaison, la fonction de sujet est indiquée par le casnominatif, celle d'objet par l'accusatif.
Le concept s'oppose principalement à celui de langue ergative, où le sujet du verbe intransitif est marqué de la même façon que l'objet du verbe transitif et s'opposant globalement au sujet du verbe transitif. Il existe cependant d'autres types encore de structures d'actance.
basque : gizon = « homme », otso = « loup », -ak est le suffixe d'ergatif singulier, -a d'absolutif ; bat = « un » ; du (transitif) se traduit « [il] a », da « [il] est » (intransitif) ;
latin : homo, « homme », est au nominatif, comme lup-us, « loup », -us étant une désinence de nominatif et -um d'accusatif ; habet (transitif) se traduit « [il] a », est (intransitif) « [il] est »;
allemand : Mann, « homme », est au nominatif, comme Wolf, « loup », les déterminants der et ein étant au nominatif, et einen à l'accusatif ; hat (transitif) se traduit « [il] a », i'st (intransitif) « [il] est ».
La structure nominative-accusative est la plus courante des structures d'actance dans les langues du monde. Les langues accusatives sont donc répandues sur tous les continents et dominent exclusivement dans certaines zones. Toutes les langues en Europe sont accusatives, à l'exception du basque et de la plupart des langues caucasiennes. Les langues en Afrique sont également très généralement accusatives.