Le Bouchet-Saint-Nicolas est établi sur le plateau du massif du Devès, le plus grand plateau volcanique de France.
La superficie de la commune est de 19,31 km2 ; son altitude varie de 1 118 à 1 301mètres[4].
Hydrographie
Une partie du lac du Bouchet. se trouve sur la commune. C'est un lac de cratère d’explosion niché dans la forêt domaniale du Bouchet, alimenté par les eaux de pluie, le ruissellement du bassin versant et quelques sources sous-lacustres de faible importance. Le niveau d’eau varie peu (plus ou moins 10 cm en moyenne sur l’année). C'est un lieu privilégié pour les familles, avec une aire de jeux et des espaces de pique-nique[5]
Il est le site naturel le plus fréquenté de la Haute-Loire[5].
Le Malaval forme la limite nord-ouest de la commune.
Elle se subdivise en pêche grand public du 1er janvier et le , et pêche sportive qui se pratique entre le 1er septembre et le . Ces deux activités sont gérées par convention avec la Fédération départementale pour la pêche et la Protection des milieux aquatiques[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 6,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 824 mm, avec 9,4 jours de précipitations en janvier et 6,9 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Landos-Charbon », sur la commune de Landos à 6 km à vol d'oiseau[8], est de 7,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 799,0 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Urbanisme
Typologie
Au , Le Bouchet-Saint-Nicolas est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12].
Elle est située hors unité urbaine[I 1] et hors attraction des villes[13],[14].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (84,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
prairies (52,2 %), zones agricoles hétérogènes (28,3 %), forêts (12,9 %), terres arables (3,5 %), zones urbanisées (2,2 %), eaux continentales[Note 2] (1 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Habitat et logement
En 2020, le nombre total de logements dans la commune était de 182, alors qu'il était de 194 en 2015 et de 169 en 2010[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements au Le Bouchet-Saint-Nicolas en 2020 en comparaison avec celle de la Haute-Loire et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (33,5 %) très supérieure à celle du département (16 %) et à celle de la France entière (9,7 %).
L'église est construite en 1240, suivant acte passé devant le four du Bouchet en présence d'Audebert de Chabanas, du cellérier de l'église et des moines du prieuré. Une forteresse prieurale est construite. Le seigneur de Rochefort-près-d'Alleyras, le sieur Rencon, donne des bois au prieur abbé pour réparer cette forteresse en 1291[réf. nécessaire].
Durant les guerres de religion, le Cadet de Séneujols, Pierre de La Rodde, sire de Châteauneuf-près-le-Monastier, occupe et pille le château et le fort du Bouchet en 1595. Il s'y retranche jusqu'au date à laquelle le vicomte de Polignac l'en chasse. Le château repris est rasé.
Le célèbre condottiere (La Rodde) qui, marié le à Jeanne Arnaud, fait bâtir, cette même année, une église en pierre volcanique en bordure de la place du village, en style roman tardif[1].
Révolution française et Empire
L'église est vendue comme bien national. Propriété privée depuis les années 1950, elle existe toujours sans son clocher[1].
Époque contemporaine
En 1900, le conseil municipal décide de construire une nouvelle église à l'emplacement du château rasé, car la petite église ne pouvait plus contenir tous les fidèles, la commune s'étant énormément développé. C'est aujourd'hui celle que les fidèles fréquentent[réf. nécessaire].
Tourisme autour du lac dans la première moitié XXe siècle
Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Cayres[4]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Le conseil municipal du Bouchet-Saint-Nicolas, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal à deux tours[18] avec candidatures isolées ou groupées et possibilité de panachage[19]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de 11. Sur les dix-neuf candidats en lice[20], onze sont élus dès le premier tour, le , correspondant à la totalité des sièges à pourvoir, avec un taux de participation de 48,05 %[21].
Josette Arnaud, maire sortante, est réélue pour un nouveau mandat le [22].
Dans les communes de moins de 1 000 habitants, les conseillers communautaires sont désignés parmi les conseillers municipaux élus en suivant l’ordre du tableau (maire, adjoints puis conseillers municipaux) et dans la limite du nombre de sièges attribués à la commune au sein du conseil communautaire[23]. Deux sièges sont attribués à la commune au sein de la communauté de communes des Pays de Cayres et de Pradelles[24].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[28].
En 2021, la commune comptait 276 habitants[Note 3], en évolution de +0,73 % par rapport à 2015 (Haute-Loire : +0,11 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (31 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 28,9 % la même année, alors qu'il est de 31,1 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 146 hommes pour 136 femmes, soit un taux de 51,77 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (49,13 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[I 6]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,0
90 ou +
1,5
10,3
75-89 ans
9,6
16,6
60-74 ans
20,0
22,8
45-59 ans
19,3
15,2
30-44 ans
14,8
11,0
15-29 ans
17,0
24,1
0-14 ans
17,8
Pyramide des âges du département de la Haute-Loire en 2021 en pourcentage[I 7]
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 158 personnes, parmi lesquelles on compte 75,8 % d'actifs (72 % ayant un emploi et 3,8 % de chômeurs) et 24,2 % d'inactifs[Note 5],[I 10]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et département, alors qu'en 2008 il était supérieur à celui du département et inférieur à celui de la France.
La commune est hors attraction des villes[Carte 2],[I 13]. Elle compte 56 emplois en 2018, contre 64 en 2013 et 63 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 114, soit un indicateur de concentration d'emploi de 49,6 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 53,8 %[I 14].
Sur ces 114 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 46 travaillent dans la commune, soit 41 % des habitants[I 15]. Pour se rendre au travail, 72,6 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 9,8 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 17,7 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 16].
Nombreux sentiers de randonnée dans les environs, notamment dans la forêt du Meygal[1] ou autour du lac, qui permettent de découvrir les particularités géologiques, environnementales et sociales du lac
Le tonneau du Garou sur le bord du lac.
Anecdotes
Une phrase connue des Bouchitois : « Bouchiteil pic ateil ventre negre » (Les Bouchitois grattent la terre et ont le ventre noir), la cuisson des pommes de terre dans la braise n'est pas étrangère à ce dicton, car après la récolte de pomme de terre, une cuisson dans la braise de celles-ci était la bienvenue et les enfants essuyaient leurs mains noires de charbon, sur leur ventre.
Dans la forêt qui entoure le lac se trouve le sentier du Garou, dit encore de Diogène. Ce garou était un dénommée Pierre Brin qui passa 10 ans de sa vie dans un tonneau dont il avait fait tout sa résidence secondaire. Il pêchait au lac des anguilles. Son volume de 5 000 litres lui a permis d'en faire sa résidence estivale en dépit de son confort primaire. Abandonné, il est devenu un lieu d'histoire qui continue à conserver sa part de magie[30].
↑Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑d'après les registres de l'état civil ce serait plutôt le cardinal Mancini (prieur du Bouchet et de la Chaise Dieu), pour qui une messe est donné à l'occasion de sa mort en 1672 : Archives de la Haute Loire: E-dépôt 476/1, page 67
↑Christophe Darne, « Josette Arnaud, maire du Bouchet-Saint-Nicolas, est décédée », L'Éveil de la Haute-Loire, (lire en ligne, consulté le )« D'abord conseillère municipale à partir de 1995, elle est devenue maire en 2001. En juin 2020, elle a été réélue pour son quatrième mandat ».
↑« Alain Vidal élu maire : « Je veux poursuivre le combat de Josette Arnaud » », Le Progrès, (lire en ligne, consulté le )« Cet agriculteur de 56 ans, qui occupait jusqu’à présent la fonction de premier adjoint, est le nouveau maire de la commune ».